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INFO REPRISE SUR
LE BLOG DE JACQUES TOURTAUX 

Les cheminots CGT


Politique industrielle ferroviaire française, avenir de la maintenance et de la rénovation du matériel ferroviaire :
 

LA MOBILISATION S’IMPOSE …

TOUS ENSEMBLE, MANIFESTONS
… LE MARDI 09 OCTOBRE 2012 !


En mars 2012, la CGT a engagé une grande campagne pour l’emploi industriel et la réindustrialisation de la France.

Les politiques menées, ces dernières années, ont considérablement réduit le potentiel industriel français.

L’industrie française, livrée à la spéculation et aux exigences de rentabilité financière, est arrivée à un niveau de production industrielle au plus bas depuis 1997.

Rappelons pourtant que la productivité, par personne, en France est supérieure de 21% à la moyenne européenne et de 15% par rapport à l’Allemagne (souvent citée en exemple).

L’industrie ferroviaire n’échappe pas à ce processus de casse !

Et les premières orientations du nouveau gouvernement ne sont pas de nature à inverser la tendance et à calmer les inquiétudes et le mécontentement des salariés.
Car tous les salariés, liés à cette industrie, sont touchés, que l’on soit de grands groupes comme Alstom, Bombardier, d’entreprises publiques où il existe de la maintenance et de la rénovation intégrée (SNCF, RATP, RTM …) ou de PME/PMI qui sont sous traitantes ou complétement dépendantes de ces groupes privés ou publiques (ACC – LOHR … ).

La stratégie mise en oeuvre, depuis des années, est de placer les salariés en concurrence entre eux (voire en opposition) pour mieux les exploiter et encore faire baisser «le coût du travail» en s’attaquant aux salaires et aux droits des salariés. Une stratégie qui n’est pas remise en cause, aujourd’hui. Bien au contraire, les entreprises publiques telles la RATP et la SNCF poursuivent leur politique de privatisation de leurs activités de maintenance et de rénovation. La sous-traitance se multiplie afin de créer les conditions de dumping social.

A la RATP, sur les 2860 suppressions de postes en équivalent temps plein, pour la période 2008/2011, près de 50% le sont à la maintenance/rénovation et l’objectif recherché –pour 2012- est de même nature. Ainsi, la direction veut mettre en place, au 1er octobre, une filiale de maintenance au sein de RATP-DEV pour assurer des marchés d’escaliers mécaniques et d’ascenseurs. Pour la Direction RATP, le domaine de compétence de cette filiale sera élargi à terme, faisant peser de lourdes menaces sur toutes les activités de maintenance assurées, actuellement, au sein de l’EPIC.

A la SNCF, et ses 24000 cheminots de la maintenance du matériel, 500 emplois ont été supprimés en 5 ans malgré une augmentation de la charge de travail. Ces politiques
destructrices n’ont aucune pertinence économique. Elles désorganisent le travail et nuisent, gravement, aux conditions de vie et de travail.

Pour les cheminots, les conséquences en sont : l’explosion des heures supplémentaires, l’emploi précaire et la sous-traitance.

Cela représente 2000 emplois !

Pour les usagers du rail, ce sont les avaries «matériel» qui deviennent la première cause des retards et suppressions de trains. Pourtant, la direction de la SNCF prévoit de supprimer 600 emplois en 2012. Elle prémédite la privatisation du centre essieux de Montigny les Metz avec les cheminots, la fermeture de l’atelier voiture de Rennes et de l’atelier du Mans. Alors que d’autres sites passent en 3x8 et sous traitent pour assurer la surcharge de production.

Les entreprises publiques franchissent un nouveau palier dans leur stratégie destructrice où, après la productivité, c’est maintenant un pillage des compétences qui se fait avec des filiales de droit privé, au détriment de l’entreprise et la maintenance intégrée.

Quant aux grands groupes industriels, leur stratégie est d’aller installer leur production dans des pays où la main d’oeuvre est bon marché (c’est la logique du bas coût –low cost).

- VALDUNES, fondeur et fabriquant de roues au Creusot vient de construire une usine en Pologne.
- ALSTOM qui a, tout de même, versé 1,5 milliards d’euros de dividendes à ses actionnaires, depuis 2007, va fabriquer ses futures locomotives au Kazakhstan (aujourd’hui à Belfort), ses tramways en Algérie et toutes les études métros sont faites en Inde.
Alstom achète 70% de sa production.

Alors que l’on sacrifie la santé, que l’on détériore les conditions de travail de ces salariés surexploités, en France, on perd les savoir-faire (y compris certains brevets), c’est le chômage de masse et la précarité qui se développent.

Chez Alstom France, les ouvriers ne représentent plus que 20% des effectifs. Ces grands groupes se recentrent en France sur la maintenance –qui rapporte beaucoup
sans investissements lourds, d’autant plus que, comme les entreprises publiques, ils sous traitent eux aussi à des PME/PMI dont les salariés qui avaient –pour beaucoup un savoir faire se retrouvent axés sur la rénovation (voire l’entretien) d’un seul type de matériel. Ils deviennent alors complètement dépendants de l’entreprise donneuse d’ordre.

C’est le risque permanent de liquidation. C’est ce que vivent les salariés des ACC à Clermont-Ferrand où 400 emplois sont menacés !

ARRETONS LE MASSACRE !
D’AUTRES CHOIX S’IMPOSENT ET IL Y
A URGENCE !!!



La Commission d’Enquête Parlementaire de juin 2011 sur l’industrie ferroviaire, pour laquelle la CGT a été auditionnée, formule de nombreuses propositions.
 

Certaines revêtent « un caractère d’urgence compte-tenu des difficultés auxquelles doivent faire face des industriels du secteur » dans un esprit de sauvegarder le savoir-faire français.

Au sortir d’une conférence environnementale, il serait inconcevable que la France, pionnière et à la pointe des technologies ferroviaires perde son industrie et ses savoirs, alors que si l’on veut un report modal massif de la route vers le rail, repris dans le Grenelle de l’Environnement, cela nécessite des engagements concrets de financements et de maîtrise publique. Il existe un besoin considérable en matériel roulant et en infrastructure.

Auquel s’ajoute un renouvellement important de matériel roulant qui arrive en bout de vie : wagons fret, wagons de nouvelles technologies de wagon combiné, locomotives, rames TGV, voitures voyageurs, rames TER, tramways, métro …

La France est en capacité de développer le matériel innovant de demain à condition que l’on s’en donne les moyens, ce qui impose un engagement politique fort, notamment en exigeant des grandes entreprises publiques, des grands groupes industriels français de prendre leur responsabilité en s’inscrivant dans cette démarche !

L’industrie a fait ses preuves d’efficacité sociale et économique



Pour l’industrie ferroviaire, Il faut :

 
• Renouer avec ces grandes coopérations et programmes, depuis la recherche, jusqu’à la conception, la construction et l’exploitation.

° Structurer cette filière est la seule garantie pour le progrès.

 
• Transformer les pôles de compétitivité concernés en véritables pôles de développement.

Développer 

un véritable volet emploi/qualification/formation/rémunération


• gagner l’embauche des intérimaires.


• renforcer la maintenance intégrée des entreprises publiques et des réseaux de service public.


• intégrer les salariés utilisés en sous-traitance dans les entreprises intégrées, en lieu et place des suppressions d’effectifs imposées.


C’est pourquoi, la CGT appelle l’ensemble des salariés,

Du privé comme du public, des PME comme des grands groupes,


À agir et à manifester, en masse,


LE MARDI 09 OCTOBRE 2012

DANS PLUSIEURS GRANDES VILLES DE FRANCE

 

http://www.syndicat-cgt-cheminots-lemans.com/article-tous-ensemble-manifestons-le-mardi-9-octobre-2012-110667214.html#

 

Source : http://syndicats.over-blog.com/article-f-tous-ensemble-manifestons-le-mardi-9-octobre-2012-110684318.html

 

Tag(s) : #Lutte de Classe
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