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ORIENT JOUR

Champs gaziers :
Pour Israël, les revendications du Liban sont « sans aucun fondements"

 

La question des champs gaziers découverts en Méditerranée semble appelée à devenir l'une des principales sources de tension dans la région - une de plus - dans les mois à venir, notamment entre Israël et le Liban. Une question qui devrait commencer à préoccuper sérieusement le gouvernement libanais - et au plus vite.
 

Après la Turquie, qui avait vivement protesté mardi contre un accord de délimitation des zones économiques exclusives conclu le 17 décembre entre Israël et Chypre (qui doit permettre la poursuite des recherches sous-marines d'hydrocarbures sans crainte de conflits d'exploitation) sous prétexte qu'il ne prendrait pas en considération les intérêts de la partie turque de l'île, c'était hier au tour d'Israël de sortir ses griffes contre le Liban.


Tel-Aviv a en effet indiqué qu'il est déterminé à défendre avec « toute la force nécessaire », face au Liban ou à tout autre pays, ces champs gaziers, qui pourraient assurer son indépendance énergétique pour la première fois de son histoire. Il a ajouté que les revendications de Beyrouth à cet égard sont « sans aucun fondement juridique, économique et cartographique ».
 

L'enjeu porte sur deux gisements offshore découverts récemment, Tamar et Léviathan. Les réserves de Tamar sont estimées à 8 milliards de m3 de gaz naturel et celles de Léviathan « pourraient atteindre le double et assurer la consommation d'Israël pour 25 ans », a déclaré à l'AFP le ministre des Infrastructures nationales, Uzi Landau. Selon lui, les résultats des tests pour Léviathan devraient être annoncés dans les prochaines semaines.
« Israël pourrait devenir un exportateur de gaz vers l'Europe. Nous sommes d'ailleurs prêts à collaborer à un tel projet avec des investisseurs étrangers, mais aussi avec la Grèce et Chypre », prévoit le ministre.
 

Mais ces richesses se trouvent dans des zones maritimes contestées. Les frontières maritimes avec le Liban ne sont pas délimitées alors que les deux pays sont techniquement en état de guerre.

En outre, la Turquie, un ancien allié d'Israël, estime avoir son mot à dire.
« Toutes les revendications du Liban sont sans aucun fondement juridique, économique et cartographique. Israël saura défendre ses intérêts avec toute la force nécessaire face à toutes les menaces », avertit M. Landau.
Selon lui, l'accord avec Chypre « trace la limite de la frontière maritime nord d'Israël et fixe de fait la frontière avec le Liban ».
 

À propos de la Turquie, le ministre met davantage les formes en soulignant que « l'accord avec Chypre définit clairement nos droits en Méditerranée ».
 

En Israël même, le filon gazier a aussi déclenché une vive polémique. Jusqu'aux découvertes de Tamar et Léviathan, Israël maintenait des taux de royalties et d'impôts très faibles afin d'encourager des compagnies locales et étrangères à prospecter.
La perspective d'énormes profits a incité le gouvernement à créer une commission chargée de définir de nouvelles règles du jeu. Dans ses préconclusions, cette commission préconise un quasi-doublement de la charge fiscale, qui pourrait être imposée rétroactivement.
Parmi les protagonistes, figure le groupe américain Noble Energy, qui détient notamment 39,6 % des droits pour Léviathan. Selon les médias, l'entreprise basée au Texas a fait intervenir l'ambassade des États-Unis « au plus haut niveau » pour assurer la défense de ses intérêts.
Concrètement, les pressions se sont traduites par des retards dans le raccordement de Tamar au continent.
 

Au sein même du gouvernement israélien, deux clans s'opposent. Youval Steinitz, le ministre des Finances, souhaite augmenter les impôts. En revanche, Uzi Landau veut « mettre fin à l'incertitude actuelle qui a poussé les banques impliquées dans les projets gaziers à geler le versement de 3,5 milliards de dollars de crédits ».
« Le temps presse », souligne M. Landau en faisant allusion à Yam Tethys, seul champ gazier en activité, qui sera épuisé d'ici à trois ans. Yam Tethys assure actuellement 70 % des besoins d'Israël.
Autre argument : le retard pris pour Tamar a incité des groupes israéliens à conclure ce mois-ci des accords d'importation de gaz égyptien d'un montant évalué entre 5 et 10 milliards de dollars.
« Cette opération va nous coûter 1,5 milliard de dollars de manque à gagner fiscal », déplore Uzi Landau.

 

 « Le Liban doit défendre ses ressources gazières et pétrolières face aux Israéliens », affirme le Hezbollah


Les députés du Hezbollah ont tenu hier leur réunion hebdomadaire au cours de laquelle ils ont appelé le pouvoir à « la vigilance , dans le cadre de la préservation de ses droits concernant les gisements pétroliers et gaziers qui se trouvent dans ses eaux territoriales ».

 

« Il faut que le Liban soit vigilant face à l'ennemi israélien. Le pays devrait prendre les mesures nécessaires assurant la préservation de ses droits souverains », ont souligné les députés du Hezbollah.
 

Le bloc parlementaire du parti chiite a souligné que « le Tribunal spécial pour le Liban constitue une menace qui pèse sur la justice et la stabilité du pays, et constitue également un outil de pression et de chantage exercé sur les Libanais ».


Les députés hezbollahis se sont aussi penchés sur la découverte des équipements servant à l'espionnage israélien dans les montagnes de Sannine et du Barouk, qualifiant cette découverte « d'acte héroïque pour l'armée libanaise et la résistance ».
Le bloc du Hezbollah a appelé le gouvernement à trancher en ce qui concerne le dossier dit des « faux témoins ». Sur un autre plan, il a invité le gouvernement à rester à l'écoute des émigrés libanais en Côte d'Ivoire.

 

INFO REPRISE SUR
BANDERA ROSSA
Tag(s) : #Contre l'impérialisme
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