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Le comique et politicien anti-euro Beppe Grillo pourrait finir deuxième aux élections de ce jour en Italie

Par Open Europe depuis Londres, 

Beppe Grillo

enflamme Rome

L'humoriste italien Beppe Grillo lors de son dernier meeting à Rome, le 22 février 2013.

L'humoriste italien Beppe Grillo lors de son dernier meeting à Rome, le 22 février 2013. | AFP/FILIPPO MONTEFORTE

Le "Tsunami Tour" s'est achevé en raz-de-marée :

200 000 personnes ? "800 000", comme l'annonce Beppe Grillo, qui a achevé, vendredi 22 février, sa tournée électorale, au cours de laquelle il a sillonné l'Italie de ville en ville, pendant que ses concurrents campaient sur les plateaux de télévision ? Il y avait du monde, en tout cas, sur la place San Giovanni de Rome, où le comique et blogueur a conclu sa 77e étape en triomphe.

 

Cette nouvelle a certainement été la cause, parmi les officiels à Bruxelles ou à Berlin – du moins ceux qui lisent la presse italienne, ou encore notre revue de presse quotidienne qui a été la première à sortir cette info au niveau international – de leur faire recracher leur capuccino matinal.

Le quotidien italien Il Corriere Della Sera nous rapporte que, d'après certain sondages d'opinion non publiés commandés par des partis de Centre-Gauche, le Mouvement Cinq Étoiles, mené par le comique anti-euro Beppe Grillo, pourrait devenir le deuxième plus grand parti suite aux élections italiennes du 24 et 25 février.

Il est vrai que les médias internationaux ont exagéré la position anti-euro de Beppe Grillo, l'Europe n'étant pas un des piliers essentiels du Mouvement Cinq Étoiles.

Mais Grillo joue indubitablement avec l'idée d'une sortie italienne de l'euro, et il a dit que l'Italie devrait tenir un référendum sur sa participation à la monnaie unique. Il a écrit des choses comme celle-ci sur son blog, par exemple :

Afin de rester dans l'euro, nous sommes en train d'affamer le pays... si nous avions la lire, nous pourrions résoudre notre problème de dette par la dévaluation de notre monnaie.

Alors, méditez sur ce point une fois de plus : un politicien anti-euro pourrait finir deuxième aux élection italiennes – or, on peut avancer l'argument que l'Italie est un des pays les plus pro-européens du lot. Et il y a comme un poil de panique qui monte.

Dans une interview au Figaro, l'ancien ministre italien des affaires étrangères Franco Frattini – qui est aussi un ancien commissaire européen – déclare :

Je n'exclus pas que [le Mouvement Cinq Étoile de Grillo] finisse deuxième... ce serait une tragédie comparable à l'irruption de Geert Wilders [le leader d'extrême droite] dans la politique aux Pays-Bas. On devrait alors tenir compte de l'échec de l'idée européenne en Italie.

L'article original en Anglais sur Open Europe. Traduction Contrepoints.

 

Tag(s) : #Europe
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