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Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes.

 

Les mouches du coche médiatiques

Publié le 21 Septembre 2014

 

L'exemple

du
conflit
Air France
Les mouches du coche médiatiques

Canaille le Rouge a mis en ligne le communiqué de la CGT Air France à propos de la grève des pilotes.

La campagne médiatique de dénigrement venant entre autres du gouvernement et de la CFDT, relayée par les média, bat son plein.

Parmi les arguments utilisés pour dénigrer la grève des pilotes d'Air France revient en boucle le montant de leur salaire.
C'est sur ce point que La Canaille veut pointer la sonde et éclairer un chantier des plus classiques et pourtant soigneusement écarté du débat.

La question de la responsabilité et de la pénibilité (dont le permanent décalage horaire et la mobilité géographique), celle de la maîtrise des conditions de sécurité sont évidemment à prendre en compte et en soit comme pour tous les salariés du transport tous modes confondus est à avoir en mémoire. 

 

Ne reste que personne n'aborde celle de la qualification professionnelle initiale et continue, de la permanence de leur contrôle.

Jetons un œil sur celle que reçoivent les pilotes et commandants de bord en lutte aujourd'hui.

La filière d'état, la plus connue, prestigieuse et la plus sélective, se déroule à l'École nationale de l'aviation civile (ENAC). Un bac "S"" est fortement conseillé. 

Pour passer le concours d'entrée, à minima "math sup" mais le plus souvent "math spé".

La formation, nous dit le site de l'ENAC, "d
'une durée de 18 mois, accessible sur concours, est ouverte aux élèves de maths sup pour la plupart, aux titulaires de BTS et DUT scientifiques et à ceux ayant réussi une 2e année de licence validée (L2). Mais, attention, les épreuves étant très sélectives, mieux vaut pousser jusqu'à la licence au minimum". 

Ce qui nous conduit à minima à bac+4 ou 5 (6 si licence) ce qui équivaut à un niveau d'ingénieur en sortie d'école.

Pour l'anecdote, l'armée de l'air, elle, recrute ses pilotes (transport, chasse) sur concours, à condition qu'ils s'engagent pour 10 ans. À la fin de leur carrière, certains d'entre eux peuvent (avec un complément de formation) rejoindre l'aviation civile. Pour intégrer la filière c'est à mini bac +10 dont expérience de pilote "assez trapue".

Revenons à nos donneurs de leçons dénonçant une nouvelle variété de preneurs d'otages :

Voilà une coterie sortis au plus de l'IEP la filière "science popotin au chaud", avec ou pas d'école de journalisme, mais un carnet d'adresses et de relations politico-rédactionnelles bien rempli, dont les salaires font pâlir autant que leur douillette niche fiscale est rayonnante, exerçant sans autre contrôle continu de leurs à peu près de syntaxe et phôtes de Français que l'état de flexibilité des lombaires, se permettent de déclarer trop payés des gens qui avec une formation très pointue d'ingénieur-technicien de très haut niveau gagne pour nombre d'entre eux bien moins que ceux qui les stigmatisent.

C'est le même débat que celui des cheminots trop payés (allez y voir) ou des gars du livre, ou des enseignants " payés à être en vacances ", des fonctionnaire trop payé ou des salariés à convention collective et CDI à stigmatiser, tous dénoncés toujours par les mêmes sur inspiration d'un personnel politique qui outre un népotisme institutionnel ne se serre pas trop la ceinture en matière d'indemnités et primes ou défraiements non-imposables.

Selon ce que dit Air France, un copilote débutant chez Transavia France gagne la même chose que son homologue chez Air France (environ 75 000 euros par an, toujours selon Air France), en revanche l'écart se creuse pour un commandant de bord (de 139 000 à 160 000 euros chez Transavia, de 155 000 à 196 000 chez Air France). Qui plus est, les navigants font plus d'heures de vol sur la filiale low cost : 700 contre 630 à 678 chez Air France, selon le type d'avion (une part de connaissance technique supplémentaire à intégrée plus pointue que la tenue d'un micro ou le regard dans une caméra sur un plateau). 

Pour ne rien dire des indemnités des charentaises parlementaires du PS qui laissent sans rien dire l'état, présent dans Air France, poursuivre ses choix, un Pujadas ou son poids d'équivalent idéologique, ça vaut combien de commandants de bord mensuel ?

 

 

Rédigé par Canaille Lerouge

 

 

Tag(s) : #Lutte de Classe
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