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Jeudi 25 août 2011 
 Une analyse de la JC grecque...

    Après le 17ème Festival mondial de la jeunesse

  en Afrique du sud

Communiqué de la KNE :

   

Réflexion sur l'évolution du mouvement de jeunesse anti-impérialiste international

  Traduction AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/



En décembre dernier, se tenait à Pretoria, en Afrique du sud, le 17ème Festival mondial de la jeunesse et des étudiants. Le festival a été une étape importante dans la lutte anti-impérialiste menée par le mouvement de jeunesse. Cela a été un événement mondial qui a permis à des milliers de personnes de discuter des véritables problèmes rencontrés par les travailleurs et les jeunes dans le monde entier, la crise capitaliste, les interventions impérialistes, l'offensive du capital contre les droits du peuple et des travailleurs, il a permis d'exprimer notre solidarité avec les peuples qui sont la cible de l'impérialisme, en particulier les peuples d'Afrique. A travers ces activités, des conclusions utiles sur l'évolution du mouvement de jeunesse anti-impérialiste se sont faits jour.

 Le mouvement anti-impérialiste face à de nouveaux défis complexes

Sans sous-estimer les mesures qui ont été prises pendant toutes ces années quant à la réorganisation du mouvement de jeunesse anti-impérialiste, de la FMJD, les résultats de ces efforts sont encore disproportionnés par rapport à l'offensive déclenchée par l'impérialisme et les forces du capital. Cela est, dans une certaine mesure, normal si nous prenons en compte le fait que le mouvement ouvrier mondial, le mouvement communiste international, qui sont les principales sources d'inspiration et de force pour la lutte de la jeunesse, restent plongés dans une crise profonde.

Bien sûr, la situation n'est pas la même qu'au début des années 1990, quand le renversement du socialisme, la dissolution de l'URSS et la chute du mouvement communiste ont considérablement affaibli le mouvement de jeunesse international. Aujourd'hui, les forces communistes, y compris les jeunesses Communistes, sont sur la voie de la ré-organisation. Une riche expérience a été accumulée. Les organisations anti-impérialistes mondiales ont été ré-organisées, y compris la FMJD, contre la conception selon laquelle la lutte contre l'impérialisme et le capitalisme serait dépassée.

Mais les mesures prises ne peuvent être considérées d'une façon statique. Nous devons apprécier cette évolution à l'aune de nouvelles tâches plus complexes et plus vastes. Nous devons nous montrer à la hauteur de ces nouveaux défis. Autrement, il y a danger d'un nouveau recul. Les événements s'accélèrent ; l'agression de l'impérialisme s'intensifie. Le déclenchement de la crise financière mondiale démontre les limites historiques du système capitaliste.

La crise, conjointement avec le rôle de la loi du développement inégal mène à des bouleversements dans la pyramide impérialiste, à des changements dans le rapport de forces international. De nouvelles alliances entre pays capitalistes, aux niveaux international et régional, se forment. Dans le même temps, il existe des forces qui font fi de ces changements, semant des illusions sur un monde qui pourrait être plus « pacifique » et « sûr » si d'autres centres se constituaient, en concurrence avec les États-Unis, faisant obstacle aux politiques agressives du passé récent et garantissant à l’avenir le respect du droit international, etc.

Sur la base de cette réalité complexe, est soulevée naturellement l'interrogation suivante :

Est-ce suffisant aujourd'hui de condamner l'impérialisme, d'adopter une rhétorique anti-impérialiste, de lutter contre les conséquences (guerres, pauvreté, chômage, etc.) des agressions impérialistes pour renforcer la lutte anti-impérialiste et pour y attirer de nouvelles forces ?

La réponse est non. Pour en garantir les caractéristiques anti-impérialistes (lutte contre l'impérialisme, c'est-à-dire lutte contre le capitalisme et le capital), des analyses actualisées, ainsi que des mots d'ordres et des critères adaptés, sont nécessaires. L'alliance sera une réalité agissante dans la mesure où elle aura une base anti-impérialiste et anti-capitaliste conséquente.

Le mouvement anti-impérialiste international devrait adopter une position claire par rapport à des faits concrets et bien réels (la crise, les contradictions inter-impérialistes, etc.), ce sont des faits qui, tout du moins dans leur contenu, sont aussi vieux que l'impérialisme lui-même.

Ici aussi, comme à chaque tournant de la lutte de classe et de la lutte anti-impérialiste, le rôle des forces communistes et des jeunesses communistes qui font leur les outils d'analyse et d'interprétation Marxiste-Léninistes de la réalité, et luttent pour le renversement du capitalisme et pour le socialisme, est précieux et irremplaçable.


La lutte anti-impérialiste est plus que jamais liée liée à la lutte pour le renversement du capitalisme


Notre tâche principale est avant tout de parvenir à une position unique sur la nature de l'impérialisme. L'impérialisme ne s'identifie pas uniquement avec les États-Unis et avec certaines grandes puissances européennes, avec des pays qui sont au sommet de la pyramide impérialiste et ont joué un rôle de premier plan dans les interventions militaires et dans les guerres impérialistes. Il ne s'identifie pas uniquement avec une gestion (néo-libérale) du capitalisme. L'impérialisme est le stade suprême du capitalisme ; l'ère de la domination des monopoles ; de la compétition permanente pour le partage du monde. Par conséquent, la lutte anti-impérialiste conséquente est dirigée contre l'impérialisme en tant que système, contre les rapports capitalistes de production, et à travers cette perspective elle apporte une réponse aux nouveaux faits émergents, mais aussi aux idéologies bourgeoises et petite-bourgeoises qui l'accompagnent.

Aujourd'hui, la lutte contre l'impérialisme et les monopoles est partie intégrante de la lutte pour le renversement du capitalisme. Donc sa nature suppose des ruptures qui remettent en cause les rapports de production capitalistes, la propriété capitaliste dans son essence.

Nous ne sommes pas sans savoir que se retrouvent dans le mouvement de jeunesse anti-impérialiste international et dans son expression organisée – la FMJD – des forces de diverses orientations idéologiques et politiques. La FMJD rassemble des Jeunesses communistes, des jeunesses de mouvements de libération nationale, des organisations étudiantes, etc. Certaines d'entre elles sont également membres de l'Internationale de la jeunesse socialiste. Ce sont des organisations affiliées à des partis qui dirigent ou participent à des gouvernements capitalistes qui gèrent le capitalisme. En réalité, certains de ces gouvernements adoptent une posture « anti-impérialiste » dans leurs efforts visant à améliorer la position internationale de leur pays, toujours dans les intérêts de la classe bourgeoise locale et du pouvoir local. En conséquence, il n'existe pas de position et de ligne unique sur le contenu de la lutte anti-impérialiste.

Cette réalité ne délivre en rien les Jeunesses communistes de leurs responsabilités pour contribuer au renforcement de l'orientation anti-impérialiste du mouvement.

Les Jeunesses communistes doivent révéler la vérité, contribuer à élever le débat, le contenu et les objectifs de la lutte. Si les organisations de la Jeunesse communiste renonçaient à ce devoir fondamental, les conséquences seraient tragiques. En tel cas, les forces radicales seraient intégrées au système et cela mènerait à un déclin encore plus important dans les années à venir, nous serions exposés aux conceptions – allant dans un sens social-démocrate – de ces forces qui ont un discours « anti-impérialiste », mais proposent en réalité une autre manière de gérer le capitalisme.


Des questions idéologiques fondamentales


Sur la base de ces tâches, nous devons nous concentrer sur certaines questions qui sont d'une importance capitale pour le progrès et l'avenir du mouvement anti-impérialiste :

  • La crise capitaliste mondiale et son interprétation est une question centrale dans la lutte contre les conceptions bourgeoises et opportunistes, qui dans certains cas influencent les forces communistes. Certaines forces usent du fait que plusieurs pays ont des taux de croissance élevés, que la crise capitaliste ne touche pas également tous les pays capitalistes pour justifier les différents modes de gestion du capitalisme.

  • En fait, dans certains cas, les comparaisons entre les États-Unis et de puissances économies capitalistes en Europe se généralisent, pour venir appuyer cette position. Mais le capitalisme n'est pas seulement dangereux en période de crise ; il l'est tout le temps, tant dans la phase de crise que dans celle de développement.

Une révélation continue des causes sous-jacentes de la crise est nécessaire ; causes qui plongent leurs racines dans les contradictions fondamentales du système, l'opposition entre le caractère social de la production et l'appropriation capitaliste de ses produits.

Et c'est ce qui rend ces crises de sur-production inévitables pour toute société capitaliste, tôt ou tard. La question n'est pas que théorique ; elle a également à voir avec la direction donnée à la lutte. Si les causes de la crise ne sont pas révélées, alors les forces radicales resteront vulnérables aux politiques et aux manœuvres des partis bourgeois, qui, selon le pays, soit envisagent un développement capitaliste perpétuel soit exigent des sacrifices de la part de leurs travailleurs afin de retrouver la voie du développement capitaliste.

  • Dans la période récente, les débuts de la crise capitaliste combinés aux inégalités et aux rivalités qui sont inhérentes à la voie capitaliste de développement, ont mené à des transformations dans le rapport de forces mondial, à l'émergence de pays comme la Chine, la Russie, l'Inde, le Brésil, aux côtés des États-Unis, de l'Union européenne, du Japon, réclamant la revalorisation de leur position internationale, nouant des alliances au niveau international et régional (BRIC, IBSA, l'Organisation de la coopération de Shanghai, etc.).

  • Ces changements ont renforcé la perception selon laquelle la transition d'un « monde unipolaire » des États-Unis au monde « multi-polaire » des forces émergentes mettra un frein aux politiques impérialistes agressives des États-Unis et des pays de l'UE, qu'elle rendra le monde plus pacifique. Ces conceptions sont un poison pour la lutte anti-impérialiste populaire ; elles tendent un piège à la lutte lui faisant soutenir un centre impérialiste ou un autre, parmi les alliances internationales entre bourgeoisies.

L'agression impérialiste et l'expansionnisme ont comme fondements l'exportation de capitaux et l'exploitation du peuple.

Et ici il ne s'agit pas seulement des États-Unis, de l'UE et du Japon, mais aussi d'autres forces telles que la Chine par exemple dont les investissements en Afrique et dans de nombreux autres pays dans le monde assurent des profits considérables au capital Chinois en pillant les ressources et les peuples de ces pays.

Toute opposition des forces capitalistes émergentes aux politiques des États-Unis se construit du point de vue de la défense de leurs propres monopoles en dépit du fait qu'il se parent d'une couverture « anti-impérialiste ». La position anti-impérialiste doit être fixée objectivement et non en fonction de comment telle ou telle force se définit elle-même.

Donc, les espoirs populaires de paix ne peuvent pas être placés dans le monde multi-polaire des puissances impérialistes émergentes, dont la nature de classe est toute aussi « prédatrice » lorsque leurs monopoles sont concernés.

La principale tâche pour la lutte anti-impérialiste est d'avoir une vision d'ensemble, de traiter l'impérialisme comme le stade suprême du cpitalisme et d'être liée à la lutte pour le pouvoir ouvrier, pour le Socialisme. Car tant que la contradiction fondamentale entre capital et travail au niveau national et régional ne sera pas résolue, nous n'aurons pas de changements radicaux et tout espoir soulevé se révélera illusion.

  • Les prétendues contradictions entre « pays développés/dépendants », pays « créanciers/endettés », le « Nord et le Sud » qui laissent croire que ces derniers sont presque des pays « dépendants », « occupés » ou « sous régime néo-colonial » et doivent lutter pour leur libération, sont tout autant trompeuses que dangereuses pour le mouvement anti-impérialiste.

  • Cet argument a été porté avec force dans la période récente en Grèce à l'occasion des emprunts du pays envers l'UE et le FMI. Un bloc de forces hétérogènes allant de l'extrême-droite et de l’Église aux opportunistes de tout poil (Trotskistes, communistes mutants, forces du PGE, etc.) reproduit l'argument de l' « occupation » de la Grèce par le FMI, l'Allemagne, etc. appelant à la lutte pour l'indépendance du pays.

Cette approche est objectivement dangereuse pour le mouvement populaire et ouvrier dans chacun des pays, elle mène à la coopération et à la collaboration avec les forces bourgeoises au nom du « développement national » et de l' « indépendance » de leur pays, et cela les conduit à abandonner la lutte de classe.

Ces analyses effacent le rôle de la bourgeoisie et de leurs représentants politiques dans chaque pays ; elles ne tiennent pas compte des rapports de propriété capitalistes et du rapport de forces international qui reproduisent l'interdépendance entre pays ; elles ignorent la responsabilité de la bourgeoisie dans tous les pays dans la co-élaboration des politiques du capital indépendamment de la position de l’État capitaliste dans la pyramide impérialiste. Ils ne tiennent pas compte les intérêts de classe communs, de l'offensive commune contre les travailleurs en dépit de la compétition qui existe entre eux.

Ces conceptions peuvent prendre au piège et créer la confusion dans le mouvement anti-impérialiste si ce dernier adopte les objectifs utopiques des « relations équitables », du « respect du droit international », etc. dans le cadre des rapports de production capitalistes.

La nécessité de renforcer le caractère anti-impérialiste du mouvement de jeunesse international

Cependant, il reste beaucoup à faire pour que le mouvement de jeunesse anti-impérialiste international fixe des positions et des objectifs de lutte à la hauteur des nécessités de notre temps, qui contribuent à la radicalisation des couches de la jeunesse qui souffrent aujourd'hui de l'exploitation, du chômage, des interventions impérialistes, qui soient des barrières face aux efforts des forces bourgeoises et opportunistes pour intégrer le mouvement dans des objectifs inoffensives pour l'impérialisme. Il y a un certain nombre de positions qui doivent caractériser la lutte actuelle de toutes les forces radicales, anti-impérialistes, telles que :

  • L'opposition à toutes les unions impérialistes.

  • Le mouvement anti-impérialiste doit lutter avec cohérence contre toutes les associations impérialistes sans tenir compte de leur position géographique ou des forces qui les dirigent. Par leur nature même, les unions impérialistes sont contraires aux intérêts du peuple, elles mènent la stratégie de la bourgeoisie contre la classe ouvrière et objectivement, l'offensive contre les peuples co-existen avec des conflits et rivalités inter-impérialistes.

Il est positif que le mouvement anti-impérialiste international ait atteint un certain niveau de perspicacité par rapport au rôle de ces unions, ou tout du moins des plus puissantes d'entre elles, l'OTAN et l'UE, ce qui est un fait loin d'être insignifiant, et surtout quelque chose que l'on ne devait pas prendre pour acquis, si nous faisons la comparaison avec les années 1990 et les illusions qui persistaient alors, en particulier concernant le rôle de l'UE.

Mais est-ce suffisant aujourd'hui ?

Est-ce que les revendications de la « dissolution des organisations impérialistes » ou d' « un monde sans associations impérialistes » sont suffisantes ? Pas vraiment, en particulier si elles ne vous montrent pas de quelle façon vous atteignez ces objectifs.

La revendication de dissolution des associations impérialistes doit s'accompagner de l'exigence du retrait des pays de celles-ci, une luttre qui est inextricablement liée à la lutte pour le renversement du pouvoir du capital.

C'est uniquement de cette façon que l'on pourra à en découdre avec ces organisations, et entamer leur démantèlement. Sinon, ces revendications finissent par ressembler à une « liste de vœux ». Personne ne peut sérieusement croire que ces organisations vont se dissoudre d'elles-mêmes ou être transformées ou changées de l'intérieur.

  • Une question centrale est celle de l'opposition aux gouvernements de la bourgeoisie.

  • Il est vrai qu'il y a un certain nombre de pays, où il existe des gouvernements dans lesquels participent des forces anti-impérialistes, des partis communistes et ouvriers, considérant « le développement national » ou « l'indépendance nationale » comme une étape intermédiaire vers le socialisme. A part le fait que cette conception stratégique n'a jamais été vérifiée dans l'histoire, il est certain qu'il ne peut y avoir aucune illusion sur la nature de tels gouvernements. Le cas de l'Amérique latine en est caractéristique.

  • Dans un certain nombre de pays (Vénézuela, Équateur, Bolivie), le rapport de forces a penché du côté des forces de la bourgeoisie qui réclamait un plus grand espace vital vis-à-vis du capital et de l'impérialisme Américain. C'est un constat objectif que de dire que durant cette phase, la classe ouvrière et les couches populaires les plus modestes vivant dans la pauvreté absolue ont bénéficié du passage de grandes industries entre les mains des monopoles capitalistes d’État ; une étape nécessaire pour créer de véritables infrastructures de qualité en vue d'importants investissements de capitaux et de la modernisation capitaliste, ce qui comprend des mesures telles que la lutte contre l'analphabétisme, la constitution d'un système d'eau potable, d'un système de santé élémentaire, etc. Indubitablement, dans ses pays, le pouvoir est encore entre les mains de la bourgeoisie. Les capitalistes possèdent les moyens de production ; ce sont des pays intégrés au système impérialiste.

Des positions telle que celle qui affirme que « ces gouvernements et ces processus fournissent la preuve d'une alternative révolutionnaire au système capitaliste » ne peuvent être adoptées par le mouvement anti-impérialiste. Peu importe ce que chacun pense de lui-même, la nature révolutionnaire d'un pouvoir ne doit être jugée qu'objectivement, et le pouvoir Socialiste est le seul pouvoir qui ait une telle nature.

Les Jeunesses communistes ont comme devoir de s'opposer à l'adoption de telles conceptions par le mouvement anti-impérialiste, ce qui rend les choses plus difficiles pour les forces communistes et mine leurs efforts pour réaliser de véritables transformations révolutionnaires dans leurs pays.

  • La lutte contre les monopoles, à la fois privés et capitalistes d’État, est un préalable à une lutte anti-impérialiste conséquente. La réponse aux privatisations ne consiste pas dans des nationalisations réalisées par des États capitalistes.

  • Ce n'est pas un hasard si en Europe, les nationalisations de secteurs stratégiques de l'économie ont été réalisées essentiellement dans les années 1960 et 1970, à la fois par les forces social-démocrates et les forces de droite. Elles ont été réalisées car ce mode de gestion servait le développement capitaliste et les intérêts stratégiques du capital dans cette période donnée.

  • Ce n'est pas un hasard si aujourd'hui encore, dans les conditions de la crise, des groupes monopolistiques ont été nationalisés pour maintenir leur taux de profit. La revendication, qui apporte aujourd'hui une perspective à la lutte, est la nécessité de la socialisation des monopoles, la transformation de la richesse produite en propriété populaire, comme condition d'un développement favorable aux intérêts du peuple.

Ces points (lutte pour le pouvoir populaire en opposition avec le pouvoir et les gouvernements bourgeois, la socialisation des moyens de production concentrés, la sortie des associations impérialistes, etc.) sont – ou devraient être – indispensables à la lutte, pas seulement pour les communistes mais aussi pour tous ceux qui veulent lutter dans un sens anti-impérialiste, anti-capitaliste, même si ils ne réalisent pas qu'il n'existe pas de système intermédiaire entre le capitalisme et le socialisme.

Cela ne signifie d'aucune manière que le mouvement anti-impérialiste et la FMJD sont en train de se « replier ». Cela ne signifie pas que les organisations anti-impérialistes et les forces radicales adoptent la conception du monde des Communistes et leur objectif stratégique de révolution socialiste. Nous n'exigeons pas des autres organisations qu'elles adoptent notre analyse de la révolution et du socialisme.

Cependant, nous avons comme obligation d'envisager les exigences actuelles de la lutte anti-impérialiste, en traçant les grandes lignes des objectifs de la lutte, les conditions préalables à une véritable défaite de l'impérialisme.

C'est la seule façon pour ces forces, piégées dans un « anti-impérialisme » creux, de grandir et de se libérer. Et c'est le devoir des organisations de Jeunesses communistes.

Un élément déterminant :

la coopération et la coordination des organisations de jeunesse communiste


Pour renforcer le mouvement de jeunesse anti-impérialiste international, la conception commune des Jeunesses communistes sur ces questions constitue un élément déterminant mais aussi un défi. Par conséquent, les débats théoriques, les échanges d'expériences, la coordination entre ces forces doivent monter d'un cran.

Les Jeunesses communistes doivent mener la lutte idéologique et politique contre les courants bourgeois, petit-bourgeois et opportunistes ; ils doivent s'occuper des efforts orchestrés par les forces opportunistes visant à l'érosion, la dissolution et l'intégration des forces communistes ; affronter les conceptions utopiques opportunistes telles que le « Socialisme du 21ème siècle » qui débouche sur la négation de la nécessité du renversement révolutionnaire du pouvoir des monopoles et de la socialisation des moyens de production, des lois scientifiques de la construction socialiste, à travers lesquelles la contribution de l'Union soviétique et du Socialisme au XXème siècle mais aussi la contre-révolution peuvent être jugées objectivement.

Toutefois, « le renforcement de l'action commune des organisations de jeunesse communiste est la base solide pour de grandes luttes et alliances anti-impérialistes et contribuera au renforcement de la FMJD.

Dans la mesure où l'emporte l'orientation qui se concentre sur la lutte pour le rassemblement de forces contre le pouvoir du capital, la lutte pour le Socialisme, la lutte anti-impérialiste y gagnera une perspective, approfondira son contenu, en tenant compte des nouvelles circonstances... »

(Décision du 10ème congrès de la KNE).

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