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Le 5 mai, le M'PEP sera présent à la manifestation

POUR EXIGER LA SOUVERAINETE DE LA FRANCE

Par le Mouvement politique d’émancipation populaire (M’PEP).

 

Le 1er mai 2013.

Résumé

Le M’PEP sera présent à la manifestation du 5 mai aux côtés des sympathisants du Front de gauche, mais avec ses propres mots d’ordre. La situation que connaît actuellement la France impose en effet, plus que jamais, qu’elle recouvre sa souveraineté dans tous les domaines.

Telle est la question principale, car un peuple ne disposant pas de son entière souveraineté ne peut s’engager à bâtir une nouvelle constitution. La souveraineté nationale, en outre, est la condition nécessaire de la sortie de crise, même si elle n’est pas suffisante.

À cet égard, la sortie de l’Union européenne et de l’euro sont les mesures les plus décisives qu’il convient de prendre.

 C’est pour cette raison, essentielle aux yeux du M’PEP, qu’il convient de manifester, dans l’union la plus large, bien au-delà des seules forces qui se qualifient de « gauche de gauche  ».

Manifester pour «  la 6e République  » sans évoquer la nécessité de reconquérir la souveraineté nationale ni combattre nommément la politique du gouvernement ne semble pas adapté à la situation. Le M’PEP participera donc à cette manifestation, mais avec ses propres mots d’ordre.

Texte complet

Le vendredi 5 avril, Jean-Luc Mélenchon a annoncé dans les médias qu’une manifestation nationale serait organisée le 5 mai à Paris pour « purifier l’atmosphère politique insupportable  » suscitée après le scandale Cahuzac. Cette initiative serait une « marche citoyenne pour la VIe République ». Le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, déclarait peu après : «  j’accueille favorablement l’idée de cette marche  », mais il faut que « ses objectifs soient précisés  » (Le Figaro, 6 et 7 avril 2013).

Cette décision unilatérale de Jean-luc Mélenchon, plaçant tout le monde devant le fait accompli, témoigne des difficultés du Front de gauche à prendre les décisions ambitieuses que la situation appelle.

Si tel n’avait pas été le cas, une démarche «  normale  » aurait eu lieu : les dirigeants du Front de gauche se seraient réunis et auraient décidé, collectivement, d’organiser cette manifestation et d’en indiquer les raisons.

C’est bien parce que cela n’a pas été possible que Jean-Luc Mélenchon a fait ce coup de force. Cette initiative, néanmoins, va dans le bon sens, il fallait bousculer la direction du PCF et ses tergiversations qui visent à ne pas contrarier le PS afin de maintenir ses accords avec lui lors des prochaines élections municipales.

Il faut utiliser cette manifestation pour :

  • exiger la souveraineté de la France en sortant notamment de l’Union européenne et de l’euro ;
  • protester contre la politique du gouvernement ;
  • unir les citoyens sur un programme anti-crise ;
  • faire émerger une dynamique progressiste et laïque dans la société.

 

MANIFESTER POUR EXIGER LA SOUVERAINETE DE LA FRANCE
EN SORTANT DE L’UNION EUROPEENNE ET DE L’EURO

Les élites politiques, journalistiques, économiques, et beaucoup d’intellectuels, depuis ces dernières décennies, militent pour que la France devienne petite. Quelle abandonne sa souveraineté dans le plus grand nombre possible de domaines. Les bénéficiaires de ces abandons de souveraineté sont toujours les mêmes : les classes possédantes qui ont mis en place les piliers de l’ordre néolibéral mondial que sont l’OTAN, le FMI, la Banque mondiale, l’OMC, et… l’Union européenne ! Cette façon de voir les choses est totalement intégrée par ces élites au plus profond de leur être. Elles sont inaptes à identifier les marges de manœuvre qui demeurent et qui, pourtant, sont nombreuses. Toute aptitude et tout désir à prendre des décisions leur ont été ôté, avec leur acceptation soumise. Ce comportement de larve est particulièrement développé chez les socialistes.

Seule la restauration de la souveraineté nationale permettra d’appliquer un programme inspiré de celui du Conseil national de la Résistance (CNR) de 1944. C’est la réponse globale, aujourd’hui la plus adaptée à la crise de régime qui s’annonce puisque l’Assemblée nationale à majorité socialiste a perdu toute légitimité un an après son élection. Sans souveraineté nationale – répétons-le -, la souveraineté populaire n’est qu’un vœu pieux. Où le peuple peut-il être souverain, si ce n’est à l’échelle de la nation ? Or, dans la guerre qu’elles mènent aux peuples, les classes possédantes ont un objectif central : casser la démocratie, empêcher les peuples de disposer des instruments qui pourraient remettre en cause leurs privilèges. Et par conséquent dissoudre les nations, les priver de leurs instruments de souveraineté comme la politique monétaire et budgétaire, les émietter en régions autonomes mises en concurrence pour que chacune soit plus « attractive et compétitive » que les autres. En un mot : il faut casser le monde du travail, la France et la République. Le PS fait désormais mieux que la droite.

L’outil le plus sophistiqué pour y parvenir, mis au point par les classes dirigeantes, est l’Union européenne et sa monnaie unique. Les trois principes hégémoniques et exclusifs qui fondent le dogme de l’Union européenne - lutte contre l’inflation (car l’inflation « ronge » la rentabilité du capital), concurrence « libre et non faussée », libre-échange - empêchent par nature la coopération, la solidarité et toute gestion politique de la zone euro. C’est pourquoi il n’y a pas et il ne peut pas y avoir de « gouvernance » économique de la zone euro. Il faudrait, pour infléchir les politiques de l’UE dans un sens favorable aux peuples, une modification radicale des traités européens. Il faudrait même entièrement inverser les logiques de ces traités. Or, pour modifier ces traités, l’accord unanime des vingt-sept pays membres est nécessaire. Est-il sérieux de laisser croire qu’un tel accord serait possible à brève échéance – car c’est à brève échéance qu’il faut juguler la crise – surtout pour adopter des mesures aussi structurelles comme le contrôle de la finance ? Croit-on vraiment que les Vingt-Sept vont virer leur cuti dans les quelques mois ou années qui viennent, rendant ainsi possible une révision progressiste des traités européens ?

On peut toujours égrener le catalogue des bonnes intentions et des mesures que les oligarques européens (ce que les vrais et faux naïfs appellent « l’Europe ») devraient prendre. Mais si on ne se contente que de cela, on ne fait que tourner des moulins à prières. Il faut admettre que le rythme des mobilisations sociales et des agendas politiques est propre à chaque nation, et qu’il n’y a pas nécessairement coïncidence entre les différents pays. Faudrait-il alors demander aux pays qui connaissent les dynamiques sociales et politiques les plus puissantes de ralentir pour attendre les pays qui éprouvent des difficultés de mobilisation ? Ce serait donner un coup de poignard dans le dos de ceux qui luttent avec le plus de vigueur. Ce serait également nier une leçon pourtant évidente de l’Histoire : des mobilisations, dans une entreprise ou un pays, peuvent avoir un caractère exemplaire, une vocation universelle, et susciter une généralisation de ces dynamiques.

Il est temps de reconnaître que si l’on veut vraiment sortir de la crise il sera nécessaire de sortir de l’euro et de l’Union européenne de manière unilatérale, pays par pays. Cette sortie doit s’accompagner du démantèlement des marchés financiers afin de changer la répartition des richesses entre capital et travail.

 

Tag(s) : #Europe
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