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Cri du Peuple 1871

 

HONGRIE

le STO est de retour 

camp de travail obligatoire

 

Le gouvernement hongrois veut remettre les allocataires de prestations sociales au travail. Des policiers pourraient surveiller ces salariés regroupés dans des camps et affectés à de gros projets d’infrastructure.

Principale cible de ce programme : les Roms dont le taux de chômage avoisine les 50 %.

 

En lançant en mai dernier sa proposition d’obliger les bénéficiaires du RSA (Revenu de Solidarité Active) à travailler, Laurent Wauquiez, alors ministre des Affaires européennes, avait suscité une violente polémique dans l’Hexagone.

L'assimilation des allocataires sociaux à un "cancer de la société" était mal passée.

"En contrepartie du RSA, il faut que chacun assume, chaque semaine, cinq heures de service social",

avait-il alors lancé, évoquant la possibilité que les allocataires assument des tâches comme la surveillance des sorties d'école, le nettoyage ou l'accueil des services publics. 


Retour des grands travaux


Si le projet est pour le moment resté dans les cartons, ces idées semblent avoir trouvé un certain écho en Hongrie où une nouvelle loi devrait entrer en vigueur à partir du 1er septembre prochain. Les bénéficiaires d’aides sociales se verront alors proposer des tâches d’intérêt général sur de gros chantiers de travaux publics, tel la construction d’un stade de football à Debrecen (à l'Est du pays), le nettoyage des rues mais aussi l’entretien des parcs et des forêts.

Et ceux qui refuseront seront privés de leurs allocations…

"Il ne faut pas beaucoup d’imagination pour comprendre que cette mesure vise principalement les Roms", explique le quotidien allemand die Tageszeitung. "Alors que le taux de chômage est en moyenne de 8 % dans l’Union européenne, l’employabilité de la plus grande minorité du continent est un problème endémique". 

Selon les statistiques, près de 50 % des Roms - faiblement qualifiés et victimes de discrimination à l’embauche - seraient ainsi sans emploi. Du coup, nombre de familles vivent de l’aide sociale.

  Gardés par des policiers à la retraite

 

Ce projet de travail obligatoire qui figurait dans le programme du parti Jobbik (extrème droite) a été repris par la droite nationaliste.

Pire encore: le plan présenté par le gouvernement prévoit la construction de centres de logements collectifs, pouvant être dans certains cas des containers aménagés pour les personnes dont le lieu de résidence serait trop éloigné des chantiers.

"Et pour surveiller ces camps, Viktor Orban, le premier ministre hongrois, a eu une très bonne idée : des policiers fraîchement partis à la retraite pourraient assurer la sécurité…", ajoute le quotidien allemand. 

Ce à quoi le ministre de l'Intérieur Sándor Pintér répond, pragmatique:

"Ils ont les compétences nécessaires pour remettre au travail quelque 300 000 personnes".

 


Tag(s) : #Europe
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