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Les GM Strasbourg vont-ils choisir

la voie des Conti

plutôt que celle des Goodyear ?

 

 

La CGT qui a refusé le chantage de la direction

a le soutien

des syndicats CGT-E Dalkia et CGT Ford Blanquefort 

VoteGMAlsace Les camarades de General Motors Strasbourg ont donc voté à 70% pour accepter le blocage des salaires, la disparition de l'intéressement et la suppression de 6 RTT. Avec l'espoir (?) que cela suffira pour empêcher la fermeture de l'usine, mise en danger dans la guerre économique mondiale (voir l'article du journal "L'Alsace" ci-contre).

 

Comme si les sacrifices acceptés un jour apportaient autre chose que la misère de demain ! Car se soumettre un jour au diktat du patron, c'est rentrer dans la logique du capital et de la concurrence, accepter de n'être que des pions dans la course au profit, c'est rentrer dans le jeu. Et si donc, plus tard, d'autres difficultés surgissent pour le capital, la soumission d'un jour n'étant que le marchepied de la soumission future.

On le voit à Strasbourg : à peine le vote acquis, voilà le repreneur qui exige en plus l'annualisation des horaires, même pas peur !

 

C'est ce qui s'est passé à Continental : les ouvriers, dirigés à l'époque par un syndicalisme ultra-réformiste (la CFTC) avaient accepté de revenir aux 40h... avec la promesse de la survie de l'usine. On sait ce qu'il en a été. Et si la révolte a été exemplaire lors de la fermeture, elle n'a pu se mener pour la défense de l'emploi et les camarades se retrouvent malgré tout au chômage.

 

Car contrairement aux illusions répandues par les réformistes, le capitalisme ne peut donner aucune garantie pour l'avenir, précisément parce que, par nature, il est aveugle sur le futur. Qui a prédit la crise financière ? Quel capitaliste connaît les projets de ses concurrents pour anticiper ses propres projets ? Aucun, évidemment ! Il faudrait pour cela une économie organisée, planifiée, structurée sur la satisfaction des besoins véritables de la population, et donc  prévisible sur l'avenir, une économie organisée sur la base de la coopération et pas de la concurrence...

Les camarades de GM devraient méditer l'exemple de l'usine Opel d'Anvers, comme le rappelle un camarade de la CGT : "Malgré les accords et les sacrifices consentis par les salariés d’Opel à Anvers, la direction de GM a fait passer ce site belge de 5 000 salariés en 2007 à 2 300 aujourd’hui et l’usine va fermer ses portes à la fin de l’année. Les engagements n’ont pas été respectés à Anvers, ils ne le seront pas à Strasbourg".

 

Il y a une autre voie que celle de l'acceptation et de la soumission. C'est celle de la résistance et de la détermination. Celle des Goodyear. Il y a deux ans, le 15 juillet 2008, la CGT dénonçait l'accord menant aux 4x8 sur l'usine d'Amiens Nord. Immédiatement, la direction annonçait 402 licenciements, et tout devait être bouclé en fin d'année.

Aujourd'hui, deux ans plus tard, il n'y a toujours eu aucun licenciement économique, et au contraire des discussions en cours, sous couvert d'un médiateur, pour la reprise de l'entreprise.

Les Goodyear ont refusé le chantage de la direction. Ils ont affirmé haut et fort qu'ils défendraient les intérêts ouvriers, et rien d'autre. Ils se battent, becs et ongles pour l'emploi.

C'est la seule voie à suivre pour notre classe.

 

CGTGMVote Aujourd'hui à Strasbourg, outre la nouvelle provocation autour de l'annualisation des horaires, toute la pression tombe sur la CGT qui avait appelé à voter NON au référendum et refuse de valider l'accord. Au nom de la "démocratie" du vote, il faudrait que nos camarades plient.

 

Car c'est le seul enjeu : la CGT est de toute les façons minoritaire et ne peut empêcher les autres syndicats de signer. Mais non, il faut en plus qu'elle se rallie, quelle se soumette...

 

Mais de quelle démocratie s'agit-il ? De celle du chantage et de la soumission ? De celle de la prétendue égalité où les cadres ont participé au vote pour évidemment valider les choix de la direction ? D'une démocratie où ce sont les ouvriers qui vont payer la note, et ce sont les cadres qui ont fait basculer la décision... on appelle cela une démocratie de classe !

Les travailleurs de GM se sont exprimés, c'est un fait. La CGT de l'usine s'est opposé depuis le début à l'accord, elle doit se tenir fermement sur la voie des Goodyear, même si aujourd'hui le rapport de force ne lui est pas encore favorable.

 

Gageons qu'il y aura encore des surprises, à Strasbourg dans les mois à venir !

Dans l'immédiat, soutenenons nos camarades :

 

CGT General Motors Strasbourg
81, rue de la Rochelle
67026 Strasbourg Cedex
Tél./Fax : 03.88.55.85.34
Email : cgtgmstrasbourg@free.fr

 

 

DERNIERE MINUTE :

 

Général Motors:

CHANTAGE INACCEPTABLE!

Communiqué de presse

du syndicat CGT GM Strasbourg,

le jeudi 22 juillet 2010

CGT GENERAL MOTORS
81, rue de la Rochelle
67100 STRASBOURG
Tél : 03.88.55.85.34
Strasbourg, le jeudi 22 juillet 2010
Communiqué de presse
Du syndicat CGT GM
La CGT de General Motors Strasbourg dénonce les pressions inadmissibles de la direction.
Ce jeudi 22 juillet, dans l’après midi, une trentaine de cadres et techniciens sont venus devant le local syndical de la CGT pour donner l’ordre aux délégués syndicaux de signer l’accord pour lequel la direction veut à tout prix arracher la signature des quatre syndicats présents dans l’entreprise ce vendredi 23.
Un directeur dans une réunion de chefs de service a nommé les deux délégués syndicaux CGT en disant qu’ils ne doivent pas sortir de l’usine le vendredi 23 tant qu’ils n’ont pas signé cet accord.
Par ailleurs, l’UIMM, patronat de la métallurgie, et le ministère du travail ont essayé de faire pression sur le Secrétaire général de la métallurgie de la Fédération CGT, pour qu’il intervienne pour faire signer les délégués CGT de GM Strasbourg, ce qu’il a refusé
La CGT dénonce les méthodes d’intimidation utilisées par la direction qui s’apparentent à celle des gangsters.
La direction de GM utilise son personnel d’encadrement comme hommes de main pour mener sa guerre contre ceux qui la gênent dans ses grandes manœuvres pour voler aux travailleurs le peu qu’elle leur laisse.
Ces menaces ne peuvent pas faire changer d’avis les délégués de la CGT qui refusent le recul social.
Pour le syndicat,
Roland Robert.

Communiqué de presse Du syndicat CGT GM

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CGT GENERAL MOTORS
81, rue de la Rochelle
67100 STRASBOURG
Tél : 03.88.55.85.34
Portable : 06.67.00.59.26
Strasbourg, le 20 juillet 2010
Communiqué de presse
Du syndicat CGT GM
A l’attention de toutes les rédactrices et rédacteurs en chef de l’information.
Les résultats du référendum ont montré que la volonté de la direction est loin de faire l’unanimité puisque 268 salariés sur 929 votants ont exprimé leur refus de voir baisser leurs revenus de 10% pour une reprise hypothétique de l’usine de Strasbourg par GM Company.
Ils n’acceptent pas le chantage de la direction qui vise avant tout à faire porter par les salariés de nouveaux sacrifices pour augmenter la part des profits. Et ceux qui ont voté « oui » au référendum l’ont fait le couteau sous la gorge, sous la menace du chantage scandaleux de GM de ne pas reprendre l’usine.
Il n’est pas question pour la CGT de donner son accord à la baisse de la masse salariale, c’est à dire à la dégradation des conditions d’existence des travailleurs.
D’autant que rien ne le justifie : tant l’usine de Strasbourg que le groupe GM font des bénéfices. Et ceux qui font la promesse de reprise à condition de baisser la masse salariale ont fait le même genre de promesse aux travailleurs de GM Anvers… qui va fermer d’ici la fin de l’année.

Pour le syndicat,

Roland ROBERT

 

 

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Tag(s) : #Lutte de Classe
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