Dominique Venner, activiste de la droite extrême,
se suicide à Nore-Dame
Et les médias, sous couvert de l'émotion causée par ce geste, en font une victime ...
par Jean LEVY
Jean-Marie Le Pen, comme sa fille, ont immédiatement célèbré celui qui fut le militant et l'historien de l'activisme fasciste.
D'autres font de Dominique Venner celui qui a voulu se poser, lui l'idéologue passé par la Nouvelle Droite, en "martyr de la civilisation blanche européenne". Il n'aurait pas supporté le vote du mariage gay....
MAIS QUI EST DOMINIQUE VENNER ?
Dominique Venner a joué un rôle majeur à l'extrême droite. Il fonde en 1954, avec Pierre Sidos, Jeune Nation. Ce mouvement, ouvertement fasciste, est très en pointe dans le combat pour l'Algérie française. Il se fait dissoudre le 15 mai 1958. Ses militants rejoindront l'OAS.
Dominique Venner et Pierre Sidos seront incarcérés.
En 1963, à sa sortie de prison, il fonde le mouvement Europe-Action qui aura une influence déterminante sur la Fédération des étudiants nationalistes (FEN), la matrice dont sortira Occident.
Déjà à cette époque Dominique Venner exerce un magistère intellectuel sur de futurs cadres de l'extrême droite de la fin des années 1960, qui se nomment François d'Orcival, Alain Madelin, Alain Robert, Xavier Raufer, aujourd'hui "expert es-terrorisme"" ou encore Gérard Longuet, en lien avec l'ex- dirigeant de la collaboration, Georges Albertini.
Membre du Groupe de recherche et d'études pour la civilisation européenne (Gréce), à l'origine du courant de pensée de la Nouvelle Droite, il dirigeait la Nouvelle Revue d'histoire – bimestriel se revendiquant du nationalisme européen – depuis 2002. M. Venner est l'auteur de nombreux ouvrages consacrés à l'histoire, politique et militaire, à la gloire des waffen SS.
Ces derniers mois, l'essayiste s'était activement engagé contre la loi autorisant le mariage pour tous.
Tel est l'homme que les médias font passer pour un héros du combat anti-gays...