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Front Syndical de Classe

 

Document  l'Humanité:

la manipulation médiatique de Mory Ducros

pour contraindre les syndicats à signer :


L'Humanité dévoile un document interne à Mory Ducros qui trahit un vaste plan d'intox pour faire pression sur les médias et obliger les syndicats, notamment la CFDT, à accepter le plan de reprise de l'actionnaire principal du transporteur, Arcole industries.

L'opération a fonctionné à merveille. Ce mardi après-midi, la CFDT Transport a fini par signer l'accord de reprise de Mory Ducros proposé par son actionnaire principal Arcole industries, après avoir dessaisi le négociateur délégué syndical du groupe transporteur.

Le syndicat majoritaire a été mis sous pression par la direction du transporteur afin qu'il accepte ce plan de reprise dans lequel 2210 salariés seront repris et les 3000 autres licenciés.

Avec une prime supralégale de 9000 euros pour les licenciés et une convention collective au rabais pour les 2210 repris.

Manipulation des médias

Pour ce faire et comme le révèle le document que nous publions, la direction d’Arcole Industries, repreneur annoncé, a constitué un groupement de «Mory», dit «Collectif 2.210», du nombre des salariés théoriquement repris à l’issue de ces négociations imposées. Ce collectif serait né spontanément d’une volonté majoritaire dans l’entreprise d’arriver à une signature rapide de l’accord. Le document que s’est procuré L’Humanité montre, bien au contraire, une véritable manipulation de l’information.

Un cadre supérieur de l’entreprise édicte, dans un mail envoyé à d’autres collègues, les règles à suivre face aux médias: «Dans les agences où vous le pouvez, vous devez nommer un interlocuteur », conseille-t-il. « Son rôle sera (… ) d’être disponible pour les journalistes qui pourraient et voudraient relayer notre message. Ce correspondant devra être ferme sur le fait qu’il n’y a aucune instrumentalisation de la part des directeurs régionaux et que ce sont des âmes de bonne volonté qui se sont concertés pour rédiger le document » (sic). Ces gentils cadres sup, qui eux vont garder leur emploi, poussent jusqu’à indiquer des expressions à utiliser, comme l’éculée «nous en avons assez d’être pris en otage». Et, naturellement, «cette communication doit arroser l’ensemble des médias locaux de vos régions et agences». Imparable.

...

__________

Pour parvenir à cet « accord » il a donc fallu que la fédération CFDT des transports mette à pied le délégué syndical, négociateur opposé à la signature dudit accord jugé inacceptable, Rudy Parent.

La fédération le validant donc par dessus la tête de ses représentants locaux et des travailleurs de l'entreprise.

Pression maximum complétée de ou parallèle à celle du pouvoir et de Montebourg clamant dès mardi matin que « l'accord serait de toute façon signé, avec ou sans l'aval de la base ».

Voilà donc une parfaite illustration du dialogue social combinant les efforts d'un syndicalisme couché et d'un pouvoir politique au service de la finance et d'un patronat de combat.

Et contrairement à ce qui est répandu, ce n'est pas le syndicalisme qui sort discrédité de ce nouveau coup fourré contre les travailleurs, mais le syndicalisme de compromission illustré une fois de plus par les dirigeants de la CFDT.

De quoi donner aux militants authentiquement engagés dans la défense des intérêts des travailleurs des arguments pour refuser la stratégie mortelle dite du « syndicalisme rassemblé », autre nom de la capitulation et de la trahison.

Tag(s) : #Lutte de Classe
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