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Municipales en Italie:
déroute de la droite de Berlusconi,
poussée des mouvements anti-politiques


 

La droite de Silvio Berlusconi est en déroute à l'issue du premier tour des élections municipales partielles organisées dimanche et lundi, selon de premières estimations publiés lundi, qui montrent que dans de nombreux cas elle ne sera même pas qualifiée pour le second tour.</br>Credit : Vladimir Rodionov

La droite de Silvio Berlusconi est en déroute à l'issue du premier tour des élections municipales partielles organisées dimanche et lundi, selon de premières estimations publiés lundi, qui montrent que dans de nombreux cas elle ne sera même pas qualifiée pour le second tour.

 

Le scrutin aura été marqué par une forte poussée de l'abstention pour un type de scrutin habituellement très prisé des Italiens: le taux de participation s'établit à près de 67%, en recul de 7 points par rapport à 2007.

Le succès du mouvement "Cinq Etoiles" du comique Bepe Grillo, en lutte contre la "partitocratie" et très présent sur les réseaux sociaux, a aussi frappé les esprits, en particulier dans des villes comme Parme ou Gênes où il pourrait arriver en deuxième ou en troisième positions.

Il a même conquis dès le premier tour une municipalité, Sarego, en Vénétie.

"C'est juste un début. Les citoyens se réapproprient leurs institutions", s'est félicité Grillo dans un message sur YouTube.

Ces élections étaient un premier test politique près de six mois après l'entrée en fonction du gouvernement de technocrates mené par l'ex-commissaire européen Mario Monti, qui a mis fin au règne de Silvio Berlusconi, miné par la corruption et de multiples scandales.

Les prochaines législatives doivent se tenir en avril 2013.

Les premiers résultats ont montré un important recul du Peuple de la Liberté (PDL, parti de Silvio Berlusconi) et aussi de son ancien allié la Ligue du Nord dans ce scrutin, où sont en jeu 941 municipalités (sur 8.000), dont 26 chefs-lieux de province. "Nous avons subi une défaite", a reconnu le secrétaire général du PDL, Angelino Alfano.

Le Parti Démocratique, principale formation de gauche, est "en tête dans la grande majorité des communes de plus de 15.000 habitants", s'est réjoui un de ses responsables, Davide Zoggia, mettant l'accent sur le fait que "dans plusieurs cas la droite n'arrivera même pas au ballottage".

"La nouveauté de ces élections a été le retour à de larges coalitions de centre-gauche dans de nombreuses villes", a analysé le maire de Milan, Giuliano Pisapia.

A Parme (nord), le candidat du PD Vincenzo Bernazzoli est nettement en tête avec 39,3%, devant l'aspirant "Cinq étoiles", Federico Pizzarotti (19,4%).

Scénario proche à Gênes, le grand port ligure, où le candidat du centre-gauche Marco Doria caracole largement en tête avec 48,7% des voix, devant deux candidats au coude à coude, Enrico Musso (centre) et Paolo Putti ("Cinq étoiles"), tous les deux aux alentours de 14%.

Le succès des listes "Cinq étoiles" était "dans l'air, ce sont des phénomènes qui se produisent dans des moments où les gens se sentent désorientés", a réagi la ministre de l'Intérieur Annamaria Cancellieri.

A Palerme (Sicile), la plus grande ville appelée aux urnes, deux candidats de gauche devraient se retrouver en ballottage au second tour les 20 et 21 mai: Leoluca Orlando (46,6%), porte-parole de l'Italie des Valeurs, et Fabrizio Ferrandelli (20,7%), candidat du Parti démocrate (PD).

M. Orlando qui a déjà été maire de Palerme, de 1985 à 1990, où il fut un emblème de la lutte anti-mafia, s'est exclamé: "la ville est enfin libre!". Le candidat du PDL, Massimo Costa, arrive seulement troisième avec moins de 11,3% des suffrages.

"Nous nous sommes trompés en choisissant les candidats (...) On a la manie de chercher de jolies têtes sans s'informer de leur expérience, alors que les gens veulent des personnes fiables", a estimé Ignazio La Russa, coordinateur national du PDL.

Le maire sortant de Vérone (nord), Flavio Tosi, ténor de la Ligue du Nord, sera réélu dès le premier tour avec 57,4% des voix, nettement devant le candidat de centre-gauche Michele Bertucco (22,7%).

Mais M. Tosi fait figure d'exception pour la Ligue, dont plusieurs dirigeants sont soupçonnés d'avoir détourné des fonds publics. Ce parti favorable à l'autonomie du nord du pays est en fort recul dans ses fiefs septentrionaux, de Varese à Côme en passant par Monza et Bergame.

bur-glr-jlv-ide/pre

 

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