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Le dessus du panier ou la richesse des plus riches

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 Le bouclier fiscal ? « C’est modeste, ça concerne environ 20 000 personnes », lâche le nouveau ministre du Budget, François Baroin.

« Trop taxer les plus riches n’a jamais permis d’enrichir les plus pauvres », sermonne Jérôme Chartier, député UMP du Val-d’Oise. 

 « Je n’oublie pas que c’est Dominique de Villepin qui l’avait instauré », ajoute François Goulard, qui appelle à sa suspension « le temps de la crise ».

Pourquoi s’acharner, en somme.

 Que 1 000 ménages se partagent 365 millions d’euros du chèque-cadeau de l’État – 63 % à eux seuls du montant global du « bouclier fiscal » renforcé par Nicolas Sarkozy aussitôt arrivé au pouvoir – ne serait acceptable qu’en dehors des temps de crise ?

 Il est vrai aussi qu’il n’y a que 5 800 personnes en France à disposer de revenus qui vont de 688 000 euros à plus de 13 millions d’euros par an.

Elles sont le dessus du panier du petit pourcent de Français les plus riches qui se partagent le tiers des revenus du patrimoine et près de la moitié des plus-values et autres levées d’options boursières. L’Institut national de la statistique note avec pudeur que si les écarts de richesse – devrait-on dire de pauvreté ? – n’ont guère varié pour 90 % des ménages, ils explosent entre ceux-là et les 10 % les plus riches.

Et encore, son étude ne considère que la période qui va de 2004 à 2007.

                                                        

« La justice fiscale, c’est un immense sujet. Moi, je ne crois pas au grand soir de la fiscalité ! » a lancé l’avocate d’affaires devenue ministre de l’Économie. On croit sur parole Christine Lagarde. On doute même encore moins qu’elle puisse s’attaquer au chantier de la « justice fiscale ». Le gouvernement et la majorité auxquels elle appartient n’ont précisément pour seul programme que l’accentuation des inégalités, qu’elles soient fiscales ou sociales.

De ce point de vue, c’est un festival de réussites.

La suppression de la taxe professionnelle ?

Ce seront 8 milliards d’euros en moins pour les collectivités et autant de gagné pour les actionnaires.

Les allégements de cotisations sociales, véritables primes aux bas salaires ?

Ce sont 23 milliards d’euros en moins pour l’État, chaque année, et autant de plus pour les mêmes. Ajoutons le petit cadeau du crédit impôt recherche, cher à Nicolas Sarkozy : 4 milliards d’euros par an, dont nul ne peut prouver l’usage réel.

Quant à l’impôt sur les sociétés censé être de 22 %, il n’est en réalité que de 8 % pour les entreprises du CAC 40.

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TEXTE REPRIS
sur
 BANDERA ROSSA
Tag(s) : #Lutte de Classe
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