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CONTRE LE PROJET DE LOI SARKOZY-MEDEF

DE SACCAGE DE NOS RETRAITES

 

PLUS DE 2.700.000 MANIFESTANTS EN FRANCE DANS LES RUES DE NOS VILLES,

LE 7 SEPTEMBRE...

 

ET MAINTENANT ?

 

Par Jean LEVY

 

"JE LUTTE

de classes" "

 

C'est ce qu'on pouvait lire lire sur les autocollants et pancartes repris par des dizaines et des dizaines de milliers de manifestants, à Paris, ce 7 septembre, de la République à la Nation.

Cette affirmation reflète bien l'état d'esprit de cette foule qui a déferlé du Nord au Midi, de l'Ouest à l'Est de notre pays : le 7 septembre constitue bien un affrontement de classes.

 

270.000 dans la capitale, tel est le chiffre avancé par la CGT, le double du nombre recensé le 25 juin dernier, phénomène constaté également en province, et jusqu'aux plus petites cités. Partout les défilés, les rassemblements, les mouvements ascendants de grève attestent d'une force qui exprime une colère populaire en pleine expansion. Certes, elle vise, en premier lieu, le saccage du régime de retraites, concocté par le pouvoir.

Mais le sursaut est bien plus vaste et dépasse cette menace.

 

Les ouvriers, employés, cadres, les privés d'emploi, les retraités ressentent quotidiennement les effets dévastateurs de la politique du capital, mise en musique par Sarkozy et son pouvoir. Victimes, ils le sont dans leurs conditions personnelles de vie, avec le chômage, la précarité, l'exploitation de plus en plus féroce dans l'entreprise, avec un salaire ou des allocations qui ne permettent pas de vivre.  

Les salariés supportent de plus en plus mal, en tant que citoyens, en tant qu'usagers, le saccage programmé de toutes les conquêtes sociales acquises à la Libération.

 

Tel est l'objectif revendiqué par le patronat et mis en œuvre par le gouvernement.

La Santé, l'Education, la Sécurité sociale, les Services publics, la Poste, la SNCF, le Gaz et l'Electricité sont démantelés et bradés au privé comme source supplémentaire de profit, au bénéfice des grandes sociétés, celles du CAC 40, en particulier.

Et les scandales financiers auxquels sont mêlés les acteurs du pouvoir, permettent de mesurer les liens consanguins existant entre "l'élite" qui nous gouverne et les forces de l'argent, qui la commandite.

Nicolas Sarkozy, ses sbires politiques, les patrons, tentent de convaincre la population du bien fondé de leur politique par le fait que celle-ci est déjà mise en oeuvre dans toute l'Union européenne, aussi bien par les gouvernements de droite que par ceux qui se disent "de gauche".

Il est tout à fait exact, qu'au nom du "marché libre " - la loi même du capitalisme - tous les gouvernements "libéraux" ou sociaux démocrates d'Europe mènent la politique de régression, voire de contre révolution sociale identique.

 

Cette réalité devrait faire réfléchir les salariés, tentés de faire confiance au Parti socialiste.

Rappelons que le Premier ministre socialiste grec, Papandréou, s'est fait élire à l'automne dernier, sur un programme social de rupture avec celui mené par la droite. Et que quelques semaines plus tard, ce même Papandréou acceptait la mise en tutelle de son pays par le FMI et l'Union européenne, tournant le dos à toutes ses promesses. Depuis le peuple grec est plongé dans une cure "d'austérité", qui le conduit à une misère noire...

C'est cette réalité a dû venir à l'esprit à plus d'un des manifestants, le 7 septembre, au passage des dirigeants socialistes...

Peut-être lisaient-ils en pointillé sur la banderole du PS :

"FMI, c'est exquis,

DSK, c'est extra !".

 

Mais, au lendemain d'une mobilisation populaire de cette ampleur,

une question se pose :

Si Nicolas Sarkozy et son gouvernement persistent à vouloir imposer l'essentiel de leur "réforme" des retraites, que doivent "décider les syndicats" ?

 

D'abord, est-il juste "d'attendre" une décision "au sommet" des Confédérations ?

Chacun connaît l'attitude de François Chérèque : négocier sur des points secondaires pour mieux avaliser les objectifs décisifs du pouvoir. La CFDT a déjà pris la responsabilité de casser le front syndical en 2003.

Qui peut affirmer qu'une telle trahison ne se reproduira pas ?

Quant à Bernard Thibault, chacun, en 2003, se souvient de son opposition de principe à la grève généralisée, allant jusqu'à déclarer "qu'il n'était là pour paralyser la France". Son attitude, lors du premier jour d'une grève unitaire des cheminots, en novembre 2007, en cassant le mouvement par une "négociation" personnelle avec le chef de l'Etat, est encore dans toutes les mémoires.

Ainsi, il ne va pas suffire de programmer "une nouvelle journée de grèves et de manifestations" dans une ou deux semaines.

 

Sans attendre, dans les entreprises et professions du privé comme du public, ce sont les salariés, réunis en assemblée générale, qu'il faut consulter. Ce sont les travailleurs eux-mêmes qui doivent décider de la forme des luttes à mener pour faire céder le gouvernement, son président et le patronat.

 

Ce sont donc les débats et les discussions "à la base", qui doivent, dans les prochains jours, décider de la suite du mouvement.

Tag(s) : #Lutte de Classe
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