Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Le c@rnet de Canaille le Rouge

 Le c@rnet de Canaille le Rouge

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes.

 

A propos de...

Pour combattre l'extrême droite, il faut identifier ses fourriers et les combattre tous

 

Pour combattre l'extrême-droite,

il faut identifier ses fourriers et les combattre TOUS

Publié le 29 Janvier 2014

 

L'extrême droite est l'offensive. Elle n'est pas la seule.

Ceux qui ne voient dans les déclarations des caciques de la droite traditionnelle que des tentatives de ne pas se faire distancer par la nature de plus en plus ignoble des mots d'ordre, de coller à un terrain balisé par le f-haine, même s'ils regardent dans le bon sens oublient de regarder l'ensemble du paysage.

S'il est indispensable de mener ce combat, il est tout à fait impératif de le mener à partir d'une maitrise des causes qui permettent en 2014 de comprendre comment et pourquoi surgit cette ambition totalitaire des idées les plus réactionnaires avec une violence que depuis la Libération seuls ont connu les plus anciens autour des guerres coloniales ou du RPF.

École publique, service public de santé, vie sociale et culturelle, l'ensemble de la protection sociale, ses outils ses organisations, tous les espaces de citoyenneté garant de la démocratie républicaine et unité du pays jusqu'au tronc commun de 89 autour d'une langue républicaine, de sa souveraineté socle des garanties sociales, tout est visé.

Si l'extrême droite est à l'offensive, la droite classique n'est pas en reste (comme la déclaration de Copé sur l'école et l'opération autour de l'idéologie du genre en témoigne). Le PS et ses différents satellites à géométrie variable ont beau jeu de se présenter comme rempart, lequel permet au parti au gouvernement de ne pas à rendre de compte sur sa responsabilité historiquement plus qu'écrasante dans la montée de cette extrême droite. Ce rempart est cheval de Troie

Les images dont La Canaille use régulièrement sur ses p@ges percutent cette situation :
Autant le personnel politique institutionnel est de plus en plus "hors-sol", autant les causes de la crise que leur "hors-solitude" non seulement ne leur permet pas de voir mais participe à alimenter la crise globale de la société. Une crise qui elle, trace ses racines profondes formatées par les exigences du capital.

Dès lors, tout ce que la réaction compte de forces avec des espaces spécifiques que chacune de ces forces s'acharne à labourer se met en mouvement contre le socle républicain qui est leur obstacle historique fondamental ; cela d'autant plus facilement que ceux qui devraient porter les valeurs républicaines sont devenues les aristocrates de ses institutions.

Tels Harpagon institutionnels, ils accumulent leurs trente deniers de la trahison des valeurs qu'ils prétendent porter et abandonnent devant les ukases du veau d'or :
Opposition de la richesse culturelle régionale à la langue nationale vectrices d'émancipation. Élimination des communes et retour aux marquisats, les départements opposés aux duchés de l'Ancien Régime, le contrat individuel contre la convention collective, le droit de ne pas croire en un dieu contre la liberté de conscience, et le gouvernement et sa majorité qui poussent les feux dans ce sens, jusqu'à d'ex donneurs de leçons de révolutionnarisme qui approuvent.

Toutes les sectes religieuses, d'autant plus qu'elles se sont dotées de "conférence nationale" ou "conseil représentatif" du même tonneau communautariste, financées officiellement par le ministère de l'Intérieur, sont mobilisées.

Les ligues des non-épurés de 44 accueillent dans leurs murs des ministres de CE gouvernement.

C'est un combat qui est engagé. Une lutte qui demande aux plus conscients non pas de procéder par anathème, mais de travailler à convaincre dans le mouvement ouvrier de 2014. D'autant que les repères sont brouillés en profondeur.

Le groupe CGT au CESER de Bretagne approuve les poncifs de la réaction chouanne contre les valeurs révolutionnaires du pays des premiers cahiers de doléances.

Des députés communistes votent un texte de l'UE qui ne répond pas aux exigences culturelles démocratiques régionales, mais permet d'exploser la souveraineté populaire.

La direction de la CGT qui parle de contreparties absentes aux parties de jambes en l'air entre le Medef et le gouvernement.

Devant cela, comment construire la riposte ?

Canaille le Rouge éloigné pour quelques jours de chez lui n'était pas aux initiatives parisiennes.

Ces initiatives indispensables ne peuvent avoir de crédibilité et avenir que si elles ne se cantonnent pas à l'indispensable mais insuffisante dénonciation des organisations d'extrême droite.

Pour efficacement les dénoncer et les combattre, la question de fond est de savoir quel projet ces ligues et processions factieuses servent-elles, mais aussi qui les sert.

                
Dénoncer le f-haine et ses satellites, dénoncer les anti-laïques et les sectes qui portent ses commandos c'est bien. Mais ne pas mener campagne contre ceux qui leur permettent d'agir au grand jour, contre les politiques qui leur jettent dans les bras les victimes de la crise comme on le voit avec l'école depuis une semaine après les plans de casse économique balisés par les trois VRP du gouvernement en mission à Davos , ce n'est pas se donner les moyens de battre la réaction.       

La première des mesures à proposer et cela demande au mouvement ouvrier de reconquérir des repères d'analyse, c'est de mener le combat contre un capitalisme identifié comme la cause de fond de la situation et de s'accorder sur un point essentiel : c'est dans son organisation de la société autour de ses objectifs que se trouve le foyer d'infection qui projette miasmes et gangrène dans la société.

Ne distribuer que des masques stériles mais ne pas désinfecter n'enraye jamais l'infection.

Cela dans l'histoire du syndicalisme porte un nom : une analyse de classe pour mener la lutte du même nom.

On peut faire des colloques sur la Chartes d'Amiens et ne pas en mesurer la pertinence. Pourtant le syndicalisme en France dispose de ces outils. Il serait bon de vérifier qui est disposé à s'en servir, c'est semble-t-il le mandat du congrès de Toulouse de la CGT.

Le capital en ce moment est comme un balayeur, il a dans une main la balayette, c'est le PS, et dans l'autre la pelle, c'est la droite dans toutes ses composantes.

Pour échapper à la pelle et à la balayette il faut s'en prendre à ceux qui les tiennent.

Pour se sortir de cette situation, nous ne pourrons pas faire l'économie d'une indispensable clarification.

Elle permettra à ceux qui se trompent d'y voir clair, de dénoncer ceux qui refusent d'y voir clair et d'avancer sans ceux que la peur de remettre les pieds sur le sol laisse en lévitation.


Le syndicalisme de classe a toujours les ressources pour y parvenir s'il en décide ainsi, c'est aux syndiqués dans leur syndicat d'en décider, au plus convaincus des syndiqués de les convaincre. 

Au plan politique, c'est une autre paire de manches : le vote majoritaire du groupe communiste (dont trois personnalités du P"c"F) pour la directive anti souveraineté de ce jour permet de mesurer ou conduit l'hydroponie politique.

Si pour faire la révolution il faut une organisation révolutionnaire, pour la construire, l'urgent est de démasquer les obstacles qui se parent d'un masque rouge pour se garder les joues roses.

C'est ausi indispensable pour combattre la droite et son extrême que le PS qui dans ses actes a décidé de les rejoindre.

 

Rédigé par Canaille Lerouge

 

Tag(s) : #Politique française
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :