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RFI se distingue

dans la propagande anti-cubaine.

 

L'article, courageusement, n'est pas signé. Mais on pourrait facilement l'attribuer à un anti-cubain viscéral du genre Zoé Valdès ou de l'ineffable Paranagua. RFI, en assumant la responsabilité de ce grossier mensonge, rejoint les rangs peu ragoûtants de la Contre-Révolution et de l'anti-cubanisme primaire .

Avec ce titre :"Huit millions de Cubains appelés aux urnes ce dimanche pour élire des députés déjà désignés", RFI veut nous faire croire qu'à Cuba les élections, c'est du bidon.

"Il n'y a aucun suspense !"

C'est grave docteur ?

Pour RFI, les élections, c'est du spectacle. Peu importe si dans nos "démocraties" exemplaires on se fait systématiquement confisquer nos votes et que leur expression disparaît, anéantie dans un bipartisme ravageur. Non, il faut du suspense, comme dans une comédie ?

En France, ce sont les appareils des partis politiques qui désignent les candidats, à Cuba c'est le peuple. Cherchez l'erreur. De plus, la politique spectacle, n'est-elle pas l'une des raisons majeures de l'abstention massive des citoyens en France, alors qu'à Cuba, malgré un vote totalement libre, on atteint 96% de participation de la population en âge de voter (dès 16 ans).

Pour RFI, si la démocratie participative choisie par Cuba, menait le pays sur la voie du libéralisme, nul doute qu'elle n'y verrait aucun inconvénient. Mais RFI sait bien que lorsque l'on donne la parole au peuple, celui-ci emprunte un tout autre chemin. Chemin inacceptable pour l'idéologie que RFI défend. Alors il ne lui reste plus qu'à cogner très fort sur le système électoral de Cuba, quitte à le faire à coups de mensonges grossiers.

Pourtant rappelons quelques règles fondamentales de la démocratie électorale en place à Cuba depuis 1976. S'il n'est pas parfait, il donne en priorité la parole au peuple en toutes circonstances, jusqu'à la révocation d'un élu en cours de mandat.

1) Les candidats à la députation n'émergent pas de partis politiques, ils sont issus des rangs du peuple lui-même, au cours d'un long processus électoral qui permet aux Cubains d'élire leurs délégués municipaux et provinciaux et au cours duquel plus de 55 000 candidatures (2 à 8 candidats par poste) sont soumises au vote des citoyens pour occuper 15 236 postes. Soit à peu près la moitié des postes requis, l'autre moitié est choisie au sein de différentes organisations de la société civile (ex. : Syndicats...). Tout cela après plus de 50 000 réunions publiques dans le pays.

2) Vient ensuite le rôle de chacune des assemblées locales élues de se choisir un certain nombre de représentants aptes à siéger à l'Assemblée Nationale.

3) Les candidatures à la députation choisies par les assemblées populaires sont enfin soumises au vote des citoyens . L'effectif de l'Assemblée nationale (614) est renouvelé tous les 5 ans. 63% des membres de la nouvelle assemblée siègeront pour la 1ère fois de leur vie en février prochain. Aujourd'hui 43% des députés sont des femmes. On en attend encore plus en 2013. Alors, y aura-t-il une femme Présidente de l'Assemblée Nationale ?

"Tous sont issus du parti unique" :

Archi-faux !

Le PC cubain n'est absolument pas partie prenante dans ce processus. Il n'a pas le droit de présenter de candidats, ce n'est pas son rôle. Ce qui ne signifie pas que des adhérents du PCC ne peuvent pas se présenter à titre personnel. Mais ce n'est sûrement pas parce le candidat est communiste qu'il sera élu, non. Citoyens comme les autres, s'ils ne sont pas considérés compétents par leurs pairs, ils ne seront pas élus. A noter tout de même : les deux-tiers des candidats et des candidates ne sont pas membres du Parti communiste cubain !

"La dissidence privée de candidats" :

eh oui, c'est le peuple qui choisit !

RFI appelle cette dissidence, l'opposition. Admettons ! Ils sont totalement libres de se présenter (si bien sûr ils n'ont pas comploté contre leur pays). Ajoutons que la contestation démocratique est bien présente au sein des assemblées populaires quand elle respecte la loi. Mais alors pourquoi pas de candidats "dissidents" ? En fait, s'ils n'ont aucun représentant c'est qu'ils n'osent pas se soumettre au choix de leurs compatriotes. Et s'ils n'osent pas se soumettre à leur vote, c'est que leur état de service les disqualifie. Les Cubains savent fort bien ce que cette infime minorité agissante, ces faux-dissidents, petites mains de l'Empire, portent en eux : la contre-révolution et la fin du socialisme. Prendrait-on les cubains pour des imbéciles ?

"Privée d'accès aux médias"

 A Cuba, ce ne sont pas les moyens financiers qui imposent les candidats. Et ça change tout ! Ainsi n'importe qui peut se présenter. Ce qui compte , ce sont les capacités, les compétences, les propositions, le dévouement et la probité, rien d'autre. Tout est affiché dans les lieux publics, photo, nom, adresse, état de service, propositions. Tout est consultable et peut être contesté. Mais les médias parlent des candidats choisis par le peuple, pas des personnes qui n'ont pas eu le courage de se présenter ou qui ont été condamnées pour atteinte à la sûreté de l'Etat.

"Fidel Castro se représente..." :

Faux

A 86 ans, Fidel ne se représente pas. Il a toujours été élu de Santiago de Cuba. Aujourd'hui, il vote à La Havane sans qu'il soit présent sur une liste quelconque.

Voilà M. RFI, sans doute que votre anti-castrisme primaire vous aveugle mais vous êtes une radio publique qui ne saurait se vautrer dans ce genre de complaisance indigente. C'est pourquoi nous demandons officiellement que notre protestation soit publiée en réponse à cet article mensonger.

 

Cuba Si France

le 4 février 2013

 

Tag(s) : #Internationalisme
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