Admirez la sollicitude, il n’y a pas de petites économies, c’est la crise voyons !
Donc le FMI incite et soutient les gouvernements qui prennent de telles mesures et n’a pas hésité à féliciter le gouvernement français pour avoir relevé l’âge légal à 62 ans "actuellement parmi les plus bas", ce qui est une manière de souligner que la France dispose d’un système de retraites plus progressiste qu’ailleurs.
C’est justement cela qu’ils veulent démanteler ! Et il faudrait les aider dans cette voie en se contentant de contester à la marge quelques dispositions sans s’attaquer à l’objectif politique, à sa philosophie qui est d’en finir, à terme, avec la retraite par répartition (en prétendant la sauver) et en introduisant de plus en plus cette pernicieuse épargne retraite aussi inégalitaire que soumise aux aléas des marché financiers, décidément insatiables. Les risques n’étant que pour les épargnants...enfin, ceux qui le pourront ou se laisseront abuser.
Quant à l’argument de l’allongement de la vie comme à celui du financement, c’est oublier que l’évolution du PIB, en France notamment, même freiné par la crise –qui est celle du capitalisme- peut, sans aucun problème, être assuré, avec taux plein dès 60 ans et relèvement des salaires pou peu -mais c’est tout le problème- que l’on en soit persuadé (Voir « L’enjeu des Retraites » de Bernard Friot, pour la démonstration) et que l’on s’attaque résolument au « libéralisme » qui porte bien mal son nom. Non pas en claquant dans les doigts pour un grand soir qui nous émancipe définitivement, mais en créant des rapports de force pour sortir de la logique du tout marchand, du productivisme effréné destructeur de la planète, et ce, du local au mondial.
Toute autre démarche ne peut être que politicienne et récupératrice d’un mécontentement qui se généralise sans pour autant que se créent les conditions d’avancées durables, d’une perspective politique, d’un projet de société.
Approfondir et ne pas occulter ce débat me paraît être de la plus haute importance.