Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

 

 

 

SUR LE VOTE DU BUDGET

DE LA SEINE-SAINT-DENIS

UN POINT DE VUE COMMUNISTE

 

Mise au point de Jean-Jacques Karman
sur le vote scandaleux du budget du Conseil Général. 

Une incompréhension du journaliste du « Parisien » sur le sens de ma déclaration à la suite du vote du budget 2013 du Conseil général, m’oblige à préciser mes prises de positions.

Depuis 3 ans la dette de l’Etat envers notre département progresse scandaleusement au point de mettre en cause des pans entiers des politiques départementales novatrices, impulsées par les présidents communistes Georges Valbon, Jean Louis Mons, Robert Clément et Hervé Bramy, au service des habitants de la Seine-Saint-Denis.

Le socialiste Claude Bartolone a, dès son élection, combiné une politique volontaire de marginalisation du PCF en Seine-Saint-Denis, par des accusations sournoises sur le bilan de son prédécesseur communiste et une dénonciation verbale de l’attitude du gouvernement de droite envers la Seine-Saint-Denis. Il a dans le même temps soutenu les candidats socialistes se maintenant au deuxième tour des élections contre les candidats communistes pourtant arrivés en tête.

Et en pratique, il a multiplié les coupes antisociales, dans le budget, comme par exemple : la suppression de l’aide au transport pour 53.000 jeunes du département ou encore la suppression de l’ordinateur pour les élèves entrant en 6ème…

Cette année, avec le nouveau président socialiste Stéphane Troussel, où « le changement c’est maintenant » devait modifier la donne, nous nous retrouvons avec de nouvelles coupes antisociales, prenant sur les 3 ans, des proportions très importantes, malgré quelques avancées sur les péréquations, mais rien sur le remboursement de la dette de l’Etat. Pire, cette dette, s’est amplifiée de 330 millions d’euros depuis que le Parti Socialiste dirige le gouvernement, pour atteindre aujourd’hui presque 2 milliards d’euros.

De plus, les annonces du ministre socialiste Jérôme Cahuzac sur les moins 5 milliards pour 2014 sur les dépenses de l’Etat, puis son estimation, selon laquelle la France doit payer, à l’UE, 9 milliards de sanction et enfin sa déclaration sur les 60 milliards d’économies sur les 5 ans, m’ont convaincu que la Seine-Saint-Denis pouvait être « le grain de sable » qui bloque ce processus, à condition d’un vote contre majoritaire de notre groupe.

Une série de réunions du groupe Communiste, Front de gauche et de multiples rencontres avec les habitants ont construit notre opposition au budget d’austérité.

Jamais un membre du groupe n’a manifesté le désir de voter pour le budget.

Tous, le considérant comme un budget d’austérité, balançaient entre l’abstention et le vote contre. Quand le chiffre de 5 votes contre fut atteint, le Parti Socialiste fit des déclarations sur de possibles sanctions et représailles si le budget était refusé.

A ce moment là, tous les membres du groupe se sont déclarés solidaires, et toujours pas un seul vote pour le budget.

Ce n’est que la veille au soir, du 21 mars, après avoir constaté que les votes contre étaient passés de 5 à 7, qu’Hervé Bramy déclara vouloir voter pour, afin que le budget passe, avec l’accord de 2 ou 3 autres membres du groupe.

Lors de la séance, devant ce revirement politique et l’appel de Claude Bartolone à « l’union des réformistes », un nouveau camarade rejoignit le vote contre.

Et j’ai assisté avec tristesse, en direct, à une véritable « destruction politique » de mon camarade secrétaire fédéral du PCF qui contrairement à toutes ses déclarations devant la population, appela à voter pour le budget d’austérité, au nom « de la lutte contre l’austérité » ; permettant ainsi au Parti Socialiste de faire passer son budget d’austérité et au gouvernement de continuer sa sale besogne contre la population.

Mon vote contre est avant tout, un vote communiste.

Je poserais une seule question : pourquoi 4 camarades ont émis un vote contraire à toutes les déclarations précédentes, pour anéantir le vote pourtant majoritaire de notre groupe contre le budget de régression ?

D’autant plus, qu’en votant pour le budget de soumission au capital, la question des 105.000 euros pour une "étude pour la reconversion du site PSA" est passée, alors que les travailleurs sont en grève depuis 9 semaines contre la fermeture du site PSA.

     

    Tag(s) : #Politique française
    Partager cet article
    Repost0
    Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :