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TEXTE REPRIS

de

CANAILLE LE ROUGE

 

Face à l'esprit versaillais,

Vive la Gueuse

 

 

Provenant de canaux divers, arrive une invitation pour le 29 mai à 16h00 pour un rassemblement qui se tiendra à Paris devant l'Opéra Bastille.

  Organisé par l'Arc Républicain  pour marquer le cinquième anniversaire de la plus grande forfaiture réalisée par les tenants de la supranationalité, chantres de l'Europe des provinces et des marchés contre la République Une et Indivisible. Du jamais vu depuis celle du 10 juillet 40.

    Ce 29 mai, concrètement, il va falloir jongler entre la montée au  Mur des fédérés à 14h30 organisée par les Amis de la Commune et ensuite la Bastille, mais c'est jouable…et à jouer.

 

le cadavre est à terre ...mais l'Idée est debout (V Hugo-1871)

 

D'autant que l'enjeu est de taille et les deux initiatives sont plus que complémentaires. Ne serait-ce que la référence commune à Versailles* et ses versaillais, où les injures contre le peuple étaient ponctuées il y a 139 ans de fusillades et sont aujourd'hui scandées par le canardage des acquis sociaux et démocratiques de la République.

 

Les qualificatifs pour nommer ce rejet du traité de l'UE exigé par la majorité de notre peuple n'ont pas manqué. Du plus injurieux au plus récupérateur. Du " vote de la couardise" à celui de "gauche" en passant par sanction ou avertissement.

 

S'il y a de tout cela dans les trois derniers termes, le premier porte la bassesses des battus: se gausser pour mépriser  ce qu'il a fallu de courage collectif pour résister au rouleau compresseur idéologique, pour dire face aux faiseurs d'idées dominantes que leurs chantages ne faisaient pas peur et qu'un peuple a le droit de dire non et s'en sert.

  C'est un constat: l'état de débandade des forces politiques progressistes du NON dit "de gauche", valeur que dans un dernier spasme elles ont réussi à propulser, a interdit de faire respecter le verdict des urnes. Regrettable, mais incontournable constat qui doit faire réfléchir et agir.

                          Cette proposition du 29 mai s'y inscrit.

  Par contre ceux qui à Versailles ont voté oui, ceux qui dans l'enceinte de Thiers nous ont refait en 2007 leur Munich 38 ou l'été 40 par votes pour ou abstention ont pris dès il y a cinq ans un pli dont les comportements dans la phase actuelle de la crise montrent combien il s'agit de choix de fond pour au mieux composer avec les marchés, le plus souvent s'y soumettre et pour certains s'en remettre à leur suprématie incontesté.

 

 

Cela  même quand ils sont rejetés par les peuples les uns après les autres. Pays bas, France, Irlande, Islande, Grèce, Portugal etc. (cela sans parler de ceux qui ne seront pas consultés pour ne pas avoir à contrer l'opinion publique).

 

Il  y a cinq ans la France disait NON.

Les repères historiques permettent aujourd'hui  de bien qualifier la nature de ce vote de façon plus précise et donc le mieux capable de rassembler pour faire reculer tout les tenants de cette réorganisation de l'espace géopolitique contre les souverainetés des peuples : il s'agit d'un vote républicain. Avec tout ce que cela signifie de valeurs progressistes, de rejet des sectarismes, chauvinismes, racismes, tous savamment entretenus à coup d'opération médiatique sur fond d'exclusion.

  Le 29 mai 2005 et ce vote Républicain doivent conduire à regarder comment se comporte le pouvoir avec la République.

 

L'histoire ne repasse pas les plats dit-on. Mais elle conserve les recettes. En février 34 les ligues factieuses défilaient en hurlant à bas la gueuse en cassant du métèque et du rouge. En 2010, arrivée au pouvoir grâce aux lâchetés de ceux qui disait changer la vie en ne visant qu'améliorer la leur (plus quelques complice qui se sont discrédités sur l'échiquier politique), ils n'ont plus de rouge (du moins officiels) en face d'eux, les roses ont blanchies et sont fanées et ils arment à grand frais des charters pour expulser les métèques.

 

Aujourd'hui, pour combattre la République, ils font à l'échelle du pays ce qu'ils ont fait dans les Services Publics : garder le nom le vider de sens et de valeurs.  Sauf impératif constitutionnels, ils ne parlent plus de République mais d'État. L'usager-République est devenu client-État. Le président constitutionnel ou protocolaire de la première est devenu chef du second.

  Ils dévident la pelote : avec la "régionalisation" la cour des comptes est dépossédée au bénéfice de celles des comtes et barons. Pour renforcer l'état (dont il n'utilise plus le qualificatif de régalien qui pourrait renvoyer à souveraineté) ils parlent TOUS d'Etat de droit.  En français l'état dont la droite à besoin pour le capital, pour leur projet contre les lois de la République.

  Diminuer "le train de vie de l'Etat " passe par laminer les outils de l'égalité républicaine dont un de ses principes fondateurs : l'égalité de traitement en tout point du territoire. Il  est allègrement foulé aux pieds dans toutes les régions en matière de santé, de transports, d'école, de culture.

  Une situation ouvertement cogérée par des majorités qui financent la délocalisation économique et industrielle pour casser ailleurs ce qu'ils attirent chez eux par des cadeaux au capital, les mêmes majorités qui pétitionnent en campagne électorale pour l'école publique et laïque mais une fois élus votent les crédits aux écoles privées et en plus dans les formes exigées par la droite et son chanoine de Latran.

  C'est au nom du trop d'état que ce pouvoir personnel et autoritaire casse les outils républicains de démocratie décentralisée que sont les communes et les départements. C'est au nom du trop d'état qu'il concentre entre les mains de l'états les moyens financiers des collectivités territoriales qu'il remodèle à sa main. C'est aussi au nom du trop d'état que les pouvoirs des préfets contre les élus sont renforcés et que ceux-ci sont désignés par le chef de l'état sur des listes établies par lui et les dirigeants des godillots de la majorité présidentielle.

  Pour faire illusions les textes du JO préservent les formes mais les maires du palais qui annoncent devant les télés la pensée du chef ne s'embarrassent pas de d'enjolivures constitutionnelle : ils disent "une décision du chef de l'état". Copinage népotisme et ploutocratie.

Vite imposer le retour de la démocratie républicaine.

  En 2010, poser la question de la République, c'est faire le tri entre les traitres, les parjures les couards qui accompagnent ses  ennemis déclarés ou pas d'un côté, et ceux qui de l'autre s'opposent à leur projet au nom de la souveraineté et les coopérations entre les peuples, contre leur mises sous tutelles par les marchés qui ont été autorisés par les gouvernements (tous depuis 30 ans) à se substituer aux outils d'indépendance économiques et monétaires des états souverains.

  En 2010 poser la question de la république c'est oser affronter un siècle d'erreurs du mouvement révolutionnaire en matière de transformation politique, de gâchis d'énergie à vouloir d'emparer des rennes de l'État et non de construire une autre forme  sociale d'organisation des société humaines. 

 

  Aujourd'hui de Fillon à DSK en passant par Fa#, ils obéissent  les ukases des banques et s'assoient sur le vote des français. Ils se préparent au nom de la solidarité avec les peuples qu'ils écrasent à nous imposer une austérité qui permet d'abonder les coffres des banques: Les 750 milliards d'€ qu'ils débloquent c'est vous c'est nous qui les payons ils vont directement à la spéculation internationale (ou "nos" banquier "nationaux" ne sont pas les moins rapaces). Quelle politique sociale ne pourrait-on mener avec ces 750 Milliards?

 

       Défendre la république en 2010, c'est rassembler pour refaire que la France et son  organisation sociale, administrative pour l'organiser, politique pour l'orienter, réintègre le giron de la démocratie républicaine. Cela passe par l'urgence de faire partager l'idée que d'autres politiques sont possibles ET que c'est au peuple d'en décider.

C'est à lui de faire cet indispensable tri sélectif en mettant les ordures non recyclables dans une décharge surveillée et sécurisé,  en écartant et confinant toutes les scories fussent-elles roses ou assimilées et en faisant du neuf.

  Cela exige un effort permanent de construction, cela ne viendra pas en claquant des doigts. Peut-être, modeste suggestion, à partir d'un succès souhaitable et à réussir du 29 mai, prendre date et rendez-vous à des moments symboliques de l'histoire progressiste et républicaine (14 juillet, 4 août, 4 septembre etc.) pour tenir allumé et augmenter le nombre de porteur du flambeau républicain.

  Nombreux sont ceux qui le 27 mai penseront à l'anniversaire du programme du Conseil National de la Résistance.

  Quelle conception de la république sur quelle organisation politique et sociale reconstruire une vraie souveraineté populaire? Une construction qui ouvre aux coopérations parce qu'elles auront éliminé les mises en concurrence que le capital tend à institutionnaliser comme règle unique de fonctionnement pour surexploiter et accumuler les fruits de ses holdups?

  Quel contrat social qui organise la société et interdisent que les richesses soit captées et accumulées contre l'intérêt de ceux qui les produisent ?

  Débattre de ces questions,  largement porter publiquement ces exigences et peut-être aussi (surtout) en profiter pour aller demander des comptes à tous les forfaits de Versailles et ceux qui dans les régions communes département travaillent à casser le tissus républicain. (Avantage pratique: moins de déplacement, la république de proximité par la défense de la commune et du département…contournement de l'État capitaliste bourgeois et moyen de poser concrètement la possibilité d'une alternative)

  Il y a cinq ans, issue des urnes, la seule agence de notation crédible, la voix du peuple de France, a effondré la note de ses dirigeants. Ils n'en n'ont eu que faire et sont passé par-dessus d'autant que personne n'a pris l'initiative d'organiser le rejet de la forfaiture lors du "vote" antidémocratique de Versailles.

  Pour qui en douterait, voila la démonstration de la réalité du pouvoir de classe du capital, de son état à son service, le suffrage universelle le servant quand il peut s'abriter derrière mais l'écrasant sans états d'âmes quand il le gène.

  La période montre que cela vaut au plan intérieur comme au plan international:

  Des expériences sont tentées, des luttes existent. Regardons, réfléchissons, comprenons.

  Ne copions pas.

 

Ce que nous disent les anciens quand on parle du Conseil National de la Résistance prend son immense dimension:

Si résister c'est créer, inventons!! 


*celle là,Commune à Versailles, même facile, je ne la rate jamais

 

Par canaille le rouge -
Tag(s) : #Europe
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