14 septembre 2014
Lors d’une réunion de la Commission des affaires étrangère du Parlement européen nous avons appris avec stupeur que l’UE se fournirait en pétrole auprès de l’État islamique.
Jana Hybaskova, l’ambassadrice de l’Union européenne en Irak, a ainsi affirmé le 2 septembre au sujet du pétrole irakien de l’État islamique (EI) :
« Malheureusement, des États membres de l’UE achètent ce pétrole ».
Sachant que, selon un rapport de l’Agence internationale de l’énergie publié en août, l’État islamique contrôle pas moins de sept champs pétroliers en Irak, pour une production de 80 000 barils par jour. Certains experts calculent que ce trafic de pétrole illicite permet à l’EI d’engranger entre 1,5 et 3 millions de dollars par jour.
La Commission entend-elle prendre des mesures pour empêcher que l’UE finance directement ce groupe ?
Alors que les services de la diplomatie européenne ont affirmé peu après devant les eurodéputés à Bruxelles qu’« il n’y (avait) aucune preuve pour confirmer les accusations de l’ambassadrice en Irak. »
La Commission peut-elle faire la lumière sur ces accusations ? Comme le demandait d’ailleurs la dernière résolution du Parlement européen à ce sujet.