Depuis que Gérard Lébovici a republié toute l'œuvre d'Orwell aux éditions Champ Libre, dans les années 1980, cet auteur passe chez les situationnistes et la foule de ceux qu'ils ont influencés pour une icône révolutionnaire.
Alors qu'il s'agit d'un romancier anticommuniste banal de la Guerre Froide (dans ses célèbres romans 1984 et la Ferme des Animaux, publiés en 1948) dont la promotion scolaire mondiale s'explique uniquement par son message politique sans ambiguïté. En terme de littérature d'anticipation, 1984 est un roman beaucoup plus faible pour dire l'avenir menaçant que son contemporain Meilleur des Mondes de Aldous Huxley.
Je ne trouve pas, pour ma part, qu'il s'agisse d'un grand penseur, ni d'un grand écrivain. Il avait produit avant la guerre des reportages biographiques-politiques : Dans la Dèche à Londres et Paris, Le Quai de Wigan, Hommage à la Catalogne, Souvenirs de Birmanie, où il s'engageait physiquement pour crédibiliser un message sentimental et gauchiste, anti-intellectuel, et déjà, anticommuniste.
La common decency tant vantée par Orwell et dont Jean Claude Michéa espère former la substance éthique du peuple révolutionnaire ne conduit à nulle prise de conscience. Il ne s’agit ni plus ni moins ...
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