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Photo reprise de EL DIABLO

Photo reprise de EL DIABLO

par Jacques Cotta

Les gouvernements « de gauche » et de « droite » -ceux de François Hollande et de Nicolas Sarkozy notamment- ont contribué à augmenter cette pauvreté. Emmanuel Macron creuse le sillon

Le 17 octobre dernier était célébrée, comme chaque année depuis 1987, « la journée mondiale du refus de la misère ». Reconnue officiellement par les Nations Unies depuis 1992, cette journée est l’occasion pour bon nombre de « belles âmes » de « regretter » le sort que connaissent « les pauvres ». Et après ? Ne s’agirait-il pas tous simplement d’une journée dans l’année pour camoufler ses propres responsabilités dans le sort réservé aux 9 millions aujourd’hui dénombrés qui vivent 364 jours par an sous le seuil de pauvreté ? A l’occasion de cette journée, le président de la république, Emmanuel Macron, a annoncé « une grande consultation sur la nouvelle politique de lutte contre la pauvreté ». Il s’agirait donc de « cerner » le phénomène, d’en saisir « l’importance » ?

Lorsqu’en 2006 je publiais « 7 millions de travailleurs pauvres[1] », les mêmes qui aujourd’hui s’interrogent –de Macron à Sarkozy, de Sarkozy à Hollande en passant par Martin Hirsch et quelques autres- me trouvaient pour le moins excessif. Leurs réactions d’hier permettent de s’interroger, voire d’émettre quelques doutes, sur la franchise et l’honnêteté de leur démarche aujourd’hui. « La pauvreté », « les pauvres » comme ils disent ? Pour comprendre la situation actuelle et en dégager les responsabilités, pour dépasser la posture « dames patronnesses » que prend le gouvernement et tenter de comprendre les causes et donc les remèdes à la pauvreté, il faut commencer par la qualifier.

 

La pauvreté augmente

La pauvreté monétaire, définie par un revenu mensuel inférieur à 60% du salaire médian[2], touche donc 9 millions de personnes en France. Depuis 2007, le taux de pauvreté des enfants et des familles a augmenté régulièrement. Depuis 2008, un million de personnes supplémentaires vivent sous le seuil de pauvreté, dont 400 000 enfants. 36% des familles monoparentales vivent sous le seuil de pauvreté, concernant principalement femmes et enfants. 70% des familles dans lesquelles les mères sont exclues du travail sont également concernées. Comme 20% des étudiants, chiffre apparu lorsque a éclaté publiquement l’existence d’une prostitution féminine de la part de jeunes femmes, contraintes pour assumer le coût de leurs études. Au sein de cette pauvreté croissante, 1 enfant sur 5 est concerné, soit 20% chez les enfants et les jeunes, ce qui représente 3 millions d’enfants.

La pauvreté monétaire n’est qu’une facette de la pauvreté. Une série de facteurs permettent d’en élargir le spectre. J’avais déjà constaté en 2007 l’importance du logement par exemple qui, dans les grandes métropoles notamment où le montant des loyers a explosé, définit en soi des conditions de vie insupportables pour des familles dont les revenus par membre peuvent dépasser le seuil de 60% du salaire médian.
 
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Tag(s) : #Politique française, #Social
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