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La cathédrale Notre-Dame de Paris, le 22 avril 2019, une semaine après l'incendie qui a ébranlé la structure (image d'illustration).

La cathédrale Notre-Dame de Paris, le 22 avril 2019, une semaine après l'incendie qui a ébranlé la structure (image d'illustration).

RT France

Après l'incendie survenu dans la cathédrale Notre-Dame de Paris le 15 avril 2019, Paolo Vannucci, professeur spécialisé en mécanique, alerte sur la possibilité que des vents violents ébranlent le bâtiment datant du XIVe siècle.

La résistance de la structure de la cathédrale Notre-Dame de Paris à des vents violents a nettement diminué depuis l'incendie qui l'a ravagée il y dix jours. C'est ce qui inquiète le professeur Paolo Vannucci, spécialiste en mécanique et bon connaisseur du bâtiment. «On a mesuré une diminution de 60% de la résistance au vent. La structure a changé. Une partie de cette structure n'existe plus, la toiture a disparu, ainsi qu'une partie de la voûte. Cet effondrement d'une partie de la voûte a causé les dommages les plus importants» pour l'équilibre du bâtiment gothique, a souligné à l'AFP Paolo Vannucci, qui est professeur de mécanique à l'Université de Versailles et explique avoir utilisé un modèle numérique pour procéder à des simulations.

Le spectre de vents violents

 

L'ingénieur, qui avait réalisé en 2016 un rapport sur les risques d'incendie à Notre-Dame, calcule dans le magazine spécialisé «Batiactu» qu'avant l'incendie, «la vitesse des vents critiques que pouvait supporter la cathédrale était de 222 km/heure» et qu'elle «n'est plus que 90 km/heure aujourd'hui». Il n'a pas exclu qu'«une violente tempête puisse, en l'état actuel, entraîner l'effondrement d'une partie du clair-étage», c'est-à-dire la rangée supérieure des murs de la nef ornée de vitraux, tout en soulignant qu'il s'agit de simples hypothèses tant que les données précises ne sont pas précisément connues sur l'état de la structure.

«Notre-Dame a réellement perdu de sa capacité de résistance. Les voûtes ont été exposées à des hautes températures, et les pierres et mortiers ont subi des dommages», ce qui fait que «la résistance en compression a été amoindrie», affirme cet expert. La fragilisation du monument doit être évaluée sous toutes les coutures par des spécialistes avant tous travaux. Le feu et l'eau ont eu des effets fragilisants et corrosifs qui peuvent perdurer ou se manifester à long terme. Une des priorités absolues est la mise hors d'eau et le séchage. Le bâchage intérieur et extérieur a débuté le 23 avril.

Le maire du 4e arrondissement, Ariel Weil, a réagi au micro de BFM Paris sur l’ampleur que prennent les travaux. «Elle a déjà beaucoup souffert. […] On évoque des barrières très hautes, très proches des bâtiments mais au moment de dresser d’immenses barricades […] je dis attention. Il y a de la vie ici et il doit continuer à en avoir», a expliqué l’élu socialiste.

POUR VISIONNER LA VIDEO
CLIQUEZ CI-DESSOUS

https://francais.rt.com/international/61462-dame-expert-sinquiete-resistance-structure-tempetes

Lire aussi : Interdit d'interdire : Notre-Dame : reconstruire à l'identique ou pas ?

Tag(s) : #Culture
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