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AFP Manifestation à Londres, le 5 novembre 2019, pour la libération de Julian Assange (image d'illustration
RT France
Ce 15 décembre dernier, des manifestants se sont regroupés à Paris pour soutenir Julian Assange. Parmi eux, le conseiller juridique du fondateur de WikiLeaks, Juan Branco. Il dénonce le silence des médias et demande à la France d'agir pour libérer Assange. «On est en train de laisser mourir quelqu'un par lâcheté et couardise» : Juan Branco n'a pas mâché ses mots au micro de RT France, à propos de la situation de Julian Assange.
A l'occasion d'une manifestation intitulée «Un Noël pour Julian Assange», le 15 décembre sur le Pont des Arts à Paris, l'avocat et conseiller juridique en France du fondateur de WikiLeaks a dénoncé les conditions de détention de ce dernier et a réclamé la libération du journaliste.
Juan Branco a avant tout mis en avant le silence de la plupart des médias sur la situation de celui qui est actuellement détenu à Londres. «[Le monde médiatique] devrait s'être solidarisé bien en amont du destin de cette personne qui leur a permis de révéler des milliers de cas de crimes contre l'humanité, de crimes de guerre, de corruption», a-t-il estimé. Selon lui, «le seul tort» de Julian Assange est d'avoir montré aux médias «comment il fallait faire son travail».
La faible couverture par les médias du cas Assange a, selon Juan Branco, une «conséquence dramatique». «Leur silence produit l'inconscience des citoyens, c'est-à-dire que des citoyens oublient le sort de Julian Assange. Et c'est un scandale que l'on soit obligé de se retrouver citoyens par nous-même à organiser des événements qui ne sont pas relayés ou peu, à l'exception de RT ou de quelques médias indépendants», a regretté l'avocat. «C'est grave car ça nous empêche de faire fonctionner la démocratie», a-t-il ajouté.
Branco demande à la France d'agir
Les manifestants rassemblés ce 15 décembre à Paris demandent à la France d'agir. «Un petit pays comme l'Equateur a réussi à le protéger pendant six ans, on ne voit pas ce qui empêche la sixième puissance mondiale de le faire», se questionne Juan Branco, qui voit toutefois des motifs de satisfaction. «Depuis quelques mois, on sent une réaction sociale importante : il y a déjà 300 Gilets jaunes qui sont allés à Londres le soutenir [...] On sent qu'il y a un soutien populaire très important, ce qui manque, c'est une réaction des élites», ajoute l'avocat et militant. «Le seul tort [de Julian Assange] est d'avoir révélé des documents qui sont vrais», a conclu l'auteur de Crépuscule.
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