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RT France

Instrumentalisation politique de la police ? Un CRS annonce quitter son institution Ecusson des compagnies républicaines de sécurité, CRS (image d'illustration).
 

Au plus haut de la contestation sociale des Gilets jaunes, les forces de l'ordre ont été perçues par certains comme le dernier rempart du pouvoir politique. Constat dont se rapproche le récent état des lieux d'un CRS en colère contre son institution.

«Aujourd'hui, pour moi, il est temps de partir». Après une carrière de douze ans dans le maintien de l'ordre, le fonctionnaire Laurent Nguyen, membre des compagnies républicaines de sécurité (CRS), a expliqué son intention de quitter son institution dans une vidéo publiée le 8 juillet par le média en ligne Le vent se lève.

J'ai senti un décalage entre mes aspirations en tant qu'être humain et ce qu'on attendait de moi en tant que policier

«Je pensais, en rentrant dans la police, servir un rôle, une fonction, servir la population française en étant humain [...] J'ai senti un décalage entre mes aspirations en tant qu'être humain et ce qu'on attendait de moi en tant que policier, [c'est-à-dire] en un seul mot : obéir. Or notre devise c'est servir, servir le peuple au nom duquel on est censé exercer notre profession», souligne d'emblée Laurent Nguyen, membre du syndicat policier Vigi.

A la même table que Maxime Nicolle – une des figures historiques du mouvement des Gilets jaunes – le fonctionnaire de police n'hésitera pas, au cours d'un échange de près d'une heure et demie, à confier son expérience personnelle au sein d'une institution vis-à-vis de laquelle il se montre très critique.

 

Je ne suis pas rentré dans la police pour être instrumentalisé à des visées politiques

En substance, le CRS s'interroge sur l'utilisation politique de la police par le pouvoir en place. «Je ne suis pas rentré dans la police pour être instrumentalisé à des visées politiques», affirme par exemple celui qui, dans le cadre de certains mouvements sociaux, se questionne sur l'existence de ce qu'il décrit comme «une manipulation grossière» dont le but serait, en amont de certaines manifestations, d'exacerber la défiance mutuelle entre agents du maintien de l'ordre et manifestants.

«Manipulation grossière» des autorités ?

Le CRS évoque par exemple à ce sujet une manifestation de Gilets jaunes à Valence (Drome), début 2019, pour laquelle «le préfet avait annoncé la venue de 500 à 1 000 casseurs». «Le matin, je vois tous les collègues devant BFM qui entendent cette information, et le commandant d'unité qui la reprend : attention on attend entre 500 et 1 000 casseurs aujourd'hui», explique Laurent Nguyen, qui décrit un climat général particulièrement tendu à l'approche de l'événement. «Fin des courses : 0 casseur identifié. C'est une manipulation du directeur de cabinet de la préfecture de la Drome», accuse-t-il.

Evoquant par ailleurs un dispositif «ville morte» qui a obligé les commerçants à fermer boutique pour la journée, et qui selon lui a pu encourager l'aversion des habitants contre le mouvement des Gilets jaunes, Laurent Nguyen insiste : «Je porte cette accusation de manipulation. [Monsieur le directeur de cabinet de la préfecture] quelles étaient les informations dont vous disposiez pour annoncer dans les médias qu'il allait y avoir entre 500 et 1 000 casseurs à Valence ce jour-là ? Vous aviez des informations ? Produisez-les !»

Pour lire la suite et en savoir plus sur RT France : 

https://francais.rt.com/france/76727-instrumentalisation-politique-police-crs-annonce-quitter-son-institution

Tag(s) : #Libertés
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