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Dix-huit représentants du personnel CGT de Monoprix étaient assignés jeudi matin devant le Tribunal de Grande instance de Paris pour le blocage d'un magasin dans le 15e arrondissement parisien le 12 septembre dernier, a indiqué à l'AFP Alain Tsamas, animateur du collectif CGT Monoprix Ile-de-France.

«Ils nous reprochent d'avoir empêché l'entrée des clients, d'avoir affecté le chiffre d'affaires et nui à l'image de l'entreprise», a précisé une des dix élues assignées, Salimata Happart. «Nous encourons 8000 euros d'amende», dit-elle. Plusieurs dizaines de militants CGT (RATP, cheminots, salariés du groupe Tui...) se sont rassemblés jeudi matin pour soutenir les élus CGT devant l'hôtel Tim proche du tribunal porte de Clichy. «Le blocage du magasin faisait partie de nos actions des +samedis de la révolte+, pour exiger le paiement intégral de la prime Covid», a indiqué Salimata Happart.

Le groupe Casino, dont fait partie Monoprix, avait été invité en mars, comme toutes les enseignes de la grande distribution, par le ministre de l'Économie Bruno Le Maire à «verser une prime de 1.000 euros totalement défiscalisée à leurs salariés qui ont le courage de se rendre sur leur lieu de travail» pendant le premier confinement. Dans les faits, la prime proratisée au temps de présence en magasin atteignait rarement 1000 euros, selon la CGT, qui avait lancé une mobilisation des «samedis de la révolte» pour obtenir son versement intégral.

De son côté, la direction de Monoprix assure qu'elle «n'assigne aucunement un syndicat mais quelques personnes qui ne respectent pas la loi.» «En effet, les 18 personnes assignées font partie d'un collectif local qui n'a, faute de statuts, pas d'existence légale et qui ne représente donc en aucun cas les près de 16.000 salariés de Monoprix», souligne Monoprix dans un communiqué.

L'enseigne reproche aux 18 élus assignés d'avoir «délibérément, et malgré nos alertes, entravé le bon fonctionnement du magasin Monoprix Convention, après l'avoir fait dans le magasin de Vaugirard la semaine précédente (...) en infraction totale au cadre légal.» Monoprix souligne que «ces rassemblements se sont déroulés avec mégaphones, tambours et ont été accompagnés de propos injurieux parfois agressifs».

Tag(s) : #Commerce Répression
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