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Joe Biden accentue la guerre froide contre la Chine
États-Unis : Le Secrétaire à la défense invite Japon et Corée du Sud à renforcer leurs liens militaires face à la Chine
 
18.février.2021 // Les Crises
 
États-Unis : Le Secrétaire à la défense invite Japon
et Corée du Sud à renforcer leurs liens militaires
face à la Chine
 

 

Source : SCMP, Laura Zhou

Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Peu après sa prestation de serment, le secrétaire à la défense des États Unis Lloyd Austin invite les alliés asiatiques à renforcer leurs liens militaires

Les manœuvres maritimes américaines en ts méridionale se poursuivent malgré le changement d’administration aux États-Unis

 

Le nouveau secrétaire à la défense, Lloyd Austin, s’est engagé à concentrer ses efforts stratégiques sur la Chine et l’Asie. Photo : Getty Images/TNS

Le secrétaire d’état à la défense récemment nommé, Lloyd Austin a invité les principaux alliés asiatiques à travailler avec les États-Unis dans la région Indo-Pacifique, dans le cadre des efforts visant à renforcer les liens de défense dans la région car il est probable que l’intense rivalité avec la Chine se poursuive.

Austin, qui a prêté serment vendredi, n’a pas désigné la Chine nommément mais a déclaré que les États-Unis s’opposaient à « toute tentative unilatérale de modifier le statu quo en mer de Chine orientale » et a réaffirmé à son homologue japonais Nobuo Kishi que l’armée américaine répondrait à toute attaque sur les îles Senkaku dans le cadre du traité de sécurité entre les États-Unis et le Japon. Les Senkakus sont des îlots inhabités de la mer de Chine orientale contrôlés par le Japon mais revendiqués par la Chine et connus en chinois sous le nom d’îles Diaoyu.

C’était le premier appel téléphonique de haut niveau entre le Japon et l’Amérique depuis l’entrée en fonction du président américain Joe Biden et Austin a exhorté Kishi à « renforcer la contribution du Japon pour que cette alliance continue de jouer un rôle dans la sécurité de la région indo-pacifique », a déclaré le Pentagone samedi.

Lors d’un échange téléphonique dimanche, Austin a dit à son homologue sud-coréen Suh Wook qu’une coopération étroite entre les deux alliés était importante, et les deux parties « ont affirmé l’importance de maintenir un ordre international fondé sur des règles, et ont convenu de renforcer la coopération pour faire face aux menaces communes », a déclaré le Pentagone.

Les deux échanges faisaient suite à une conversation téléphonique entre le nouveau conseiller américain pour la sécurité nationale Jake Sullivan et son homologue sud-coréen Suh Hoon vendredi, alors que Sullivan précisait que l’alliance entre la Corée du Sud et les Etats-Unis était un des « piliers » de la paix et de la sécurité dans la région indo-pacifique.

Les échanges avec les principaux alliés de l’Amérique en Asie interviennent alors que l’administration Biden, en réponse à la stratégie géopolitique de la Chine, s’apprête à reconfigurer le réseau d’alliances des États-Unis, qui a été mis à mal par la politique « America first » de l’ancien président américain Donald Trump.

Bien qu’on pense souvent qu’Austin manque d’expérience dans la région Indo-Pacifique, il a toutefois promis de se recentrer stratégiquement sur la Chine et l’Asie. Lors de son audition de confirmation la semaine dernière, il a déclaré que la restauration des alliances et le recentrage stratégique sur la Chine seraient des priorités. Le général quatre étoiles à la retraite et ancien commandant de la force militaire américaine en Irak est le premier Afro-Américain à occuper le poste de secrétaire à la Défense.

Les observateurs chinois ont déclaré que ces appels montraient que l’administration Biden cherchait à contrer l’influence croissante de Pékin dans la région par le biais de son réseau d’alliances.

Chen Xiangmiao, chercheur associé à l’Institut national d’études de la mer de Chine méridionale à Hainan, a déclaré que Pékin pourrait être soumis à une pression croissante.

« La pression ne se cantonnera peut-être pas à la sphère militaire mais pourrait s’étendre aux relations de la Chine avec ses voisins d’Asie du Sud-Est, qui sont désormais hautement prioritaires dans sa stratégie diplomatique, a déclaré Chen. La mer de Chine méridionale pourrait également devenir un enjeu dans les relations bilatérales de la Chine. »

Song Zhongping, commentateur militaire à Hong Kong, a déclaré que Washington pourrait chercher à obtenir le soutien d’autres pays pour isoler la Chine.

« Cela pourrait concerner des pays comme le Japon, la Corée du Sud, le Royaume-Uni et même l’Australie et l’Inde », a déclaré Song.

Les tensions militaires entre la Chine et les États-Unis ne cessent d’augmenter depuis les premiers jours de l’administration Biden. Samedi, le commandement américain de la zone indo-Pacifique a déclaré qu’un groupe de porte-avions américains mené par le USS Theodore Roosevelt était entré en mer de Chine méridionale où il « mène des opérations de sécurité maritime, qui impliquent des opérations aériennes d’avions et hélicoptères, des exercices de frappe marines et un entraînement tactique mené en étroite liaison entre les unités de surface et aéroportées ».

Le porte-parole du ministère chinois des affaires étrangères, Zhao Lijian, a déclaré lundi que les États-Unis envoyaient fréquemment des avions et des navires en mer de Chine méridionale pour « montrer leurs muscles, et que cela n’était pas de nature à favoriser la paix et la stabilité dans la région ».

Selon SCS Probing Initiative, un groupe de réflexion de Pékin, un avion de reconnaissance de l’armée de l’air américaine a quitté sa base en Corée du Sud et est entré en mer de Chine méridionale ce lundi matin, tandis qu’au moins neuf autres avions militaires américains étaient repérés au-dessus de la mer de Chine méridionale dimanche.

« On peut s’attendre à ce que les activités des avions militaires américains se poursuivent partout aussi longtemps que le porte-avions Roosevelt sera présent en mer de Chine méridionale », a déclaré le groupe de réflexion sur Weibo, le Twitter Chinois.

Biden n’a pas encore exposé sa politique dans la région indo-pacifique, mais il a déjà désigné Ely Ratner, expert de longue date de l’Asie, comme assistant spécial, pour les questions relatives à la Chine, auprès du secrétaire à la défense. Les observateurs ont déclaré que cette nomination était susceptible de se traduire par une compétition extrême dans la rivalité avec la Chine.

Plus tôt samedi, Austin s’est également entretenu avec le secrétaire d’État à la défense britannique, Ben Wallace, et, selon le Pentagone, ils ont « échangé leurs vues sur la manière d’aborder les questions stratégiques présentant un intérêt mutuel, notamment la réponse à la Covid-19, les préoccupations quant à la montée en puissance de la Chine, les menaces venues de la Russie et les opérations en cours en Irak et en Afghanistan ».

Dans une démarche qui pourrait attiser les tensions dans la région, la Grande-Bretagne a accepté que le groupe d’attaque de son porte-avions Queen Elizabeth fasse partie d’un déploiement commun avec l’armée américaine cette année. Une déclaration bilatérale signée la semaine dernière permet le déploiement de troupes et équipement du corps des Marines et de la Navy américaine – y compris un détachement d’avions F-35B Lightning II et le destroyer lanceur de missiles guidés USS The Sullivans – dans le cadre d’un détachement de frappe de porte-avions qui sera piloté par le HMS Queen Elizabeth, toujours selon le Pentagone.

Bien que les détails du déploiement conjoint ne soient pas encore ttrès précis, des responsables britanniques de la défense, dont l’ancien secrétaire à la défense Gavin Williamson, ont laissé entendre plus tôt que le Queen Elizabeth serait déployé en Asie et en mer de Chine méridionale.

En 2019, Williamson a déclaré que cette région serait celle où la Chine « développerait sa capacité militaire moderne et sa puissance commerciale ». Ces commentaires ont provoqué la colère de Pékin, qui a enjoint Londres de ne pas intervenir dans la région et déclaré que la mer de Chine méridionale « ne devrait pas devenir le champ de bataille d’une compétition entre grandes puissances, ou une mer peuplée de navires de guerre itinérants ».

Au cours de l’année précédente, le navire d’assaut amphibie de la Royal Navy, le HMS Albion, avait longé les îles Paracel, revendiquées par la Chine, dans la zone de navigation contestée, une manœuvre que Pékin avait qualifiée « de provocation ».

 

Chen a déclaré qu’il était probable que les États-Unis tentent de renforcer leurs alliances pour faire pression sur Pékin, mais que cette stratégie soit couronnée de succès restait encore à voir. Il a cité l’exemple de la Corée du Sud, qui pourrait s’abstenir de faire pression sur Pékin en mer de Chine méridionale, d’autant plus que la Chine est le plus grand partenaire commercial et le plus proche allié de la Corée du Nord.

Le Japon, cependant, considère la Chine comme un rival stratégique et la route maritime comme une voie essentielle tant pour le commerce que pour l’approvisionnement en énergie, et serait donc plus susceptible de durcir sa position, a-t-il ajouté.

« La Chine devra intensifier ses efforts pour stabiliser ses relations avec ses voisins, [d’Asie du Sud-Est] tout en faisant avancer les négociations sur le code de conduite pour la mer de Chine méridionale, car sur cette question, ce sont les pays de la région qui sont vraiment concernés », a déclaré Chen.

Ces dernières années, les États-Unis ont intensifié les patrouilles pour garantir la liberté de navigation en mer de Chine méridionale pour contrer les ambitions de Pékin dans la région, appelant les alliés à les rejoindre. Pékin a condamné ces opérations, affirmant qu’elles compliquaient la situation.

Laura Zhou a rejoint le bureau du Post à Pékin en 2010. Elle est en charge des relations diplomatiques de la Chine et a fait des reportages sur des sujets tels que les relations sino-américaines, les différends entre la Chine et l’Inde, et les réactions à la crise nucléaire de la Corée du Nord, ainsi que sur d’autres informations d’ordre plus général.

Source : SCMP, Laura Zhou, 25-01-2021

Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Tag(s) : #Etats-Unis, #Chine
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