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Calais: des policiers aux portes des écoles et à la circulation, dans les  années 70

Calais: des policiers aux portes des écoles et à la circulation, dans les  années 70

La police d'hier à aujourd'hui

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JUSTICE. Un policier gilet jaune jugé pour... outrage et rébellion

 

A la suite des agressions dont ont été victimes des policiers, leurs syndicats appellent ce jour à un rassemblement d'hommage et de solidarité à leur égard devant l'Assemblée Nationale et pour appuyer leurs revendications vis-à-vis de pouvoir. 

Or, le ministre de l'Intérieur, Gérard Darmanin, se rendra à la manifestation. Il représente pourtant, au premier chef, ce pouvoir mis en cause par les policiers. Sa présence relève d'une manoeuvre politique tendant à exonérer le gouvernement des lourdes responsabilités qui lui incombent dans la situation d'insécurité au quotidien, que ressentent les citoyens. 

A cette manifestation, comptent se rendre les responsables de l'ensemble des partis et mouvements politiques, du Rassemblement National au Parti communiste français, en passant par l'officine gouvernementale macroniste - LREM -, les socialistes, les Ecolos qui semblent divisés, et Les Républicains. 

Sauf la France Insoumise. 

Chaque formation argumente sa position.

Candidat depuis quelques jours à la présidentielle, Fabien Roussel a fait de la sécurité un des premiers sujets de sa campagne. Il s'est lancé dans une série d'audition de syndicats de police. «Ma gauche ne sera pas laxiste. La sécurité est une question populaire», a-t-il lancé, avec une promesse à la clef : «30.000 policiers supplémentaires». Un positionnement assez classique dans l'histoire du PCF, mais qui tranche aujourd'hui au sein de la gauche radicale.

La formation de Jean-Luc Mélenchon justifie son absence :

« Nous refusons de participer à l'instrumentalisation politique de celles et ceux qui, fonctionnaires de la police nationale ou militaires de la gendarmerie nationale, sont morts lâchement assassinés par des criminels », a écrit LFI dans un communiqué. Pour les Insoumis qui veulent « réformer la police de la cave au grenier», la mobilisation policière du 19 mai n'est « nullement une marche d'hommage aux policiers assassinés, c'est une manifestation pour un cahier de revendications corporatives comme le monte les tracts des organisations policières ».

Si les partis de droite sont par nature défenseurs de l'ordre établi, et par conséquent solidaires des forces policières à son service, la position du PCF peut surprendre, en particulier lorsque Fabien Roussel demande le renforcement de la police en proposant l'embauche de 30.000 agents supplémentaires...

Nous ne sommes pas à Ca n'empêche pas Nicolas" partisans de mots d'ordre entendus dans les manifestations, tels que "Les Français détestent la police". Ce slogan provocateur heurte le sentiment de nombreux citoyens, qui se veulent protégés dans leur vie quotidienne, face çà une délinquance multiforme;

Mais, de la part du PCF, c'est aussi négliger les réactions des manifestants, qu'ils se revendiquent des Gilets Jaunes ou d'organisations syndicales, telle la CGT, et qui se voient agressés par des unités de la police, alors que celle-ci est bien passive à l'encontre des Black Bloc. Et le bilan sanglant de la répression à l'égard des Gilets Jaunes - yeux crevés, mains arrachées - et la suite punitive dont ils ont été ultérieurement victimes par l'autorité judiciaire, ne les portent pas naturellement à considérer les policiers comme protecteurs des citoyens...

Les déclarations du PCF et sa présence aux côtés des forces politiques qui, au gouvernement, sont les donneurs d'ordre de la répression anti-ouvrière peuvent créer des interrogations sur le bien fondé de l'attitude du PCF en la matière.

La prise de position de Fabien Roussel, au nom du PCF, semble oublier que la police - et l'armée - sont toujours au service du pouvoir, qu'elle en est son bras armée, et cela au service des intérêts de la classe qui est aux manettes, le grand capital en France .  

Aujourd'hui, c'est l'oligarchie financière mondialisée qui détient les rênes du pouvoir. Et la police est à son service.

Fabien Roussel aurait pu rappeler ce que les communistes compteraient proposer comme rôle de la police dans une France libérée du joug du capital, ses tâches au quotidien vis-à-vis des citoyens, sa présence pacifique dans nos rue et quartiers et aux carrefours de grande circulation automobile. 

Autrement dit, retrouver les " gardiens de la paix" de notre enfance, la sécurité politique, lors des manif's,  étant exercée par des unités de police, sous le contrôle étroit du pouvoir politique, chargées de la sûreté des manifestants. 

Cette prise de position aurait évité une confusion que les déclarations de Fabien Roussel ne manquent d'engendrer, et des polémiques nuisibles au rassemblement de la nation française nécessaire à la libération de notre pays.


 

Jean LEVY

Tag(s) : #Police PCF, #Allemagne
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