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DANS LE RETRO. Il y a 50 ans, la France se retirait du commandement de l' Otan - Le Parisien

Dans le contexte des provocations occidentales pour déclencher une guerre en Ukraine (19 février 2022) :

Comment rendre populaire le thème de campagne importantissime de la sortie de l’OTAN ?

Il est probable que le thème de la sortie de l’OTAN interpelle fort peu les électeurs qui ont à choisir le président en 2022. Pourtant, il s’agit de la paix ou de la guerre, et vu sous cet angle cela pourrait les concerner. Et les intéresser.

Sans doute L’OTAN n’évoque rien dans le grand public électoral, ou à la rigueur chez les demi-informés, c’est à dire désinformés par les médias mainstream, une bonne affaire pour la France qui serait en quelque sorte douillettement protégée par cette grande alliance qui concentre au bas mot 75 % de la puissance militaire de la planète, contre des menaces plus ou moins réelles, provenant des Barbares peuplant d’autres continents, qui paraissent dans les mêmes médias.

Certes certains peuvent ressentir avec malaise ou même douleur la perte de souveraineté qu’implique cette vassalisation militaire aux États-Unis et songer avec nostalgie au geste de retrait du Général de Gaulle, qui obligea l’OTAN à déménager à Bruxelles en 1966 (à une époque où une des plus grandes bases américaines du monde se trouvait à Châteauroux, dans l’Indre). Mais il faut se résoudre à accepter les faits : le patriotisme est un sentiment résiduel qui peut éventuellement se manifester de temps à autre dans les sondages, mais qui ne déterminera pas le vote. D’autant plus que se superpose maintenant au patriotisme national qui est brocardé et ringardisé, suspecté de xénophobie et d’étroitesse d’esprit, une sorte de patriotisme postmoderne suprématiste occidental sous les prétextes des droits de l’homme, de la femme, des minorités, et de la démocratie, suprématisme candide qui ne dit pas son nom mais qui envahit les esprits et qui est en phase sans s'en rendre compte avec le discours de l’extrême-droite qui est bien plus gêné par la présence dans le paysage des mosquées que par la menace latente des porte-avions et des bombes américaines.

Par contre si l’on peut parvenir à communiquer cette vérité que c’est le bien-être et même la vie des Français et de leurs enfants qui sont mis en danger par la participation à l’OTAN, ce serait autre chose.

L'OTAN n'est pas une simple alliance défensive !

Nous voudrions les convaincre, que loin d’être un cocon protecteur (et gratuit), la participation à l’OTAN est déjà la cause de nombreuses guerres hors de son territoire métropolitain (Europe et Amérique du Nord) qui retombent chez nous sous la forme du terrorisme, et du sacrifice inutile de militaires français outremer, et qu’à courte échéance, elle risque de nous entraîner dans une guerre majeure avec la Chine et la Russie, qui aurait toutes les chances de devenir une guerre nucléaire. Il ne faut jamais oublier que la seule puissance qui ait effectivement utilisé les armes nucléaires au cours d'une guerre, qui plus est en visant délibérément les populations civiles, ce sont les États-Unis.

Par exemple, supposons que la Chine décide de réoccuper Taïwan, ce qu'elle pourrait bien faire car l'île est internationalement reconnue comme une partie intégrante de son territoire. Dans ce cas les États-Unis entreraient en guerre contre elle, et nous aussi, à cause de notre appartenance contraignante à l'OTAN.

L’OTAN, l’alliance militaire des puissances occidentales fondées en 1949, dont fait partie la France, autour des États-Unis qui en assument le commandement, est sans objet depuis 1991 : elle associait de manière contraignante les adversaires de l’URSS sur un éventuel front européen, en cas de guerre avec ce grand pays. L’URSS avait réagi en 1955 en constituant de son coté l’alliance surnommée péjorativement en Occident le « Pacte de Varsovie » qui a disparu en 1989.

En 1991, l’URSS a été dissoute par ses propres dirigeants, et on peut dire que l’adversaire potentiel redouté et diabolisé de la Guerre Froide a capitulé. Une des raisons des concessions de Gorbatchev qui ont fini par ruiner son pays, c’était la promesse à lui faite par Reagan et à laquelle il eut la sottise de croire (dit-il) de ne pas élargir L’OTAN dans les territoires d’Europe de l’Est et dans les anciennes républiques de l’URSS, promesse allègrement foulée au pieds par les pays occidentaux. Pourtant la Russie des années 1990 était tombée à environ 10 % de la puissance économique de l’ancienne URSS, et à la moitié de sa population.

Donc il continue d'exister sous le même nom, l’OTAN, une alliance hypertrophiée sans adversaire désigné, c’est à dire qui a pour adversaire potentiellement le monde entier, une alliance contractée entre un pays dominateur et ses vassaux, dont la France, dans une forme incontestable d’Empire, et il est dans la nature des empires de rechercher l’extension territoriale et la domination sans limite.

Elle remplace une alliance prétendument défensive constituée dans une situation de rivalité réelle, qui pouvait conduire à la guerre, elle lui substitue une nouvelle alliance qui se construit des adversaires au coup par coup pour justifier son existence, pour perdurer et qui étend son champ d’action sur de nouvelles régions, dont notamment la poudrière du Moyen-Orient, et la Mer de Chine. La raison d’être de cette nouvelle alliance est le maintien illimité de la domination occidentale sur le monde et de la domination des États-Unis sur leurs alliés.

L’OTAN fonctionne en lien étroit avec des vassaux extérieurs qui peuvent aussi provoquer une guerre : Israël, Arabie Saoudite, Corée du Sud, Japon, etc. et les puissances anglo-saxonnes d’Océanie et du Pacifique. Plutôt qu’une « Organisation du Traité de l’Atlantique Nord », il s’agit en réalité d’une « Organisation Impériale de l’Océan Mondial » dont la marine de guerre est prépositionnée partout dans le monde et qui se figure les puissances continentales comme des ennemis géopolitiques structurels.

Les élites politiques et militaires anglo-saxonnes sont élevées dans la théorie scientifiquement infondée due au géographe Mackinder  (en 1904) que le progrès et la civilisation sont portées par les puissances maritimes, et que la barbarie et le tyrannie dominent le continent eurasiatique – le « Heartland », le reste du monde (Afrique, Inde, Amérique latine, Moyen Orient, Asie du Sud est) étant destiné dans leur pensée, manifestement, à n’être qu'un ensemble de néo-colonies. On retrouve d'ailleurs cette géographie impérialiste et fantasmatique dans 1984 de Orwell.

La nature agressive et anti-russe (et pas seulement antisoviétique) de cette alliance est donc apparue clairement au moment de l’ouverture du Rideau de Fer.

L’OTAN est donc non pas une garantie de paix mais un risque de guerre :

L’OTAN est une coalition de puissances nucléaires, et une guerre de l’OTAN contre une autre puissance nucléaire a de grande chance de conduire le monde à l’apocalypse, bien avant que le réchauffement climatique n’ait eu le temps de causer le moindre tort à l’humanité (les écologistes, à l’origine de leur mouvement , dans les années 1970 en étaient bien conscients, et ils étaient pacifistes et militaient activement pour le désarmement nucléaire ; on est loin du compte aujourd’hui).

En faire partie comporte le risque d’entraînement dans un conflit lointain...

Gilles Questiaux

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http://www.reveilcommuniste.fr/2021/06/pour-argumenter-la-sortie-de-l-otan-et-la-defense-de-la-paix-aupres-des-electeurs-de-2022.html

Tag(s) : #Otan
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