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Au sommaire :

 l’éditorial consacré aux projets pour l’UE d’Emmanuel Macron tels qu’il les a présentés lors de son discours du 9 mai à Strasbourg – un retour vingt ans en arrière…

– une interview d’Andreas Wehr, politologue allemand, qui analyse les évolutions et les contradictions du gouvernement fédéral et du chancelier dans le contexte de la guerre

– une analyse des sanctions, en cours et prévues par Bruxelles contre Moscou, notamment la fin des importations d’hydrocarbures russes – avec à la clé, une perspective de nouvelle flambée des prix de l’énergie

– un tour d’horizon de la situation politique au Royaume-Uni, avec le recul des Conservateurs aux élections locales du 5 mai, et la victoire des nationalistes du Sinn Fein en Irlande du Nord

 une analyse des deux élections régionales qui se sont déroulées outre-Rhin avec les deux partis les plus anti-russes, les Verts et les chrétiens-démocrates, qui progressent, mais une abstention en hausse qui reflète le désarroi des électeurs pacifistes

– et, bien sûr, comme chaque mois, les brèves

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L’IMPROBABLE RETOUR DE LA CONVENTION GISCARD

[l’éditorial de Pierre Lévy paru dans l’édition du 23 mai 2022]

Le « serment de Strasbourg ». C’est ainsi qu’Emmanuel Macron a baptisé, en toute simplicité, le discours qu’il prononça le 9 mai devant l’hémicycle des eurodéputés. Le (jusqu’au 30 juin) président du Conseil de l’UE ambitionnait ainsi de clore la « Conférence pour l’avenir de l’Europe » lancée il y a un an tout juste. Vous l’ignoriez ? Depuis des mois, 800 « citoyens européens » travaillent d’arrache-pied et ont finalement abouti à 49 « propositions citoyennes » déclinées en 325 mesures… Les participants de base ont été bien sûr tirés au sort ; ce dernier faisant décidément bien les choses, toutes les suggestions exigent fiévreusement plus d’Europe. Et ce, dans les domaines les plus variés, de la défense à l’éducation, en passant par une réforme des institutions dans un sens plus fédéral.

Comme le ridicule ne tue pas ceux qui font mine de s’extasier devant cette europhilie spontanée, le président français a plaidé pour une Europe « plus indépendante » et « plus efficace ». Le premier terme doit se traduire, selon lui, dans les domaines militaire, écologique, alimentaire, et informationnel. Quant à l’efficacité, elle doit être renforcée « par une réforme aussi de nos textes, c’est évident », et donc la convocation d’une convention de révision des traités – lointain successeur de la convention Giscard qui accoucha du projet de constitution européenne, avec le succès que l’on sait. Le président français s’est attiré les hourrah des dirigeants européens les plus fédéralistes, d’Ursula von der Leyen qui préside la Commission européenne, au président du Conseil italien, Mario Draghi, favorable à un « idéalisme fédéraliste ».

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Tag(s) : #Médias "Ruptures"
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