Les dépêches d’agences nous apprennent l’horrible nouvelle :

Les raisons de l’inquiétude

des milieux d'affaires occidentaux,

par Jean LEVY

Les dépêches d’agences nous apprennent l’horrible nouvelle :

« La justice russe a déclaré, lundi 27 décembre, l'ex-magnat du pétrole russe Mikhaïl Khodorkovski et son associé Platon Lebedev coupables de blanchiment et du vol de millions de tonnes de pétrole, au terme d'un deuxième procès lourd de sens politique et dénoncé par la défense et l'opposition.

"Le tribunal a établi que Khodorkovski et Lebedev avaient procédé au vol de biens dans le cadre d'un groupe organisé en utilisant leur fonction professionnelle", a déclaré le juge Viktor Danilkine au tribunal moscovite de Khamovniki.

La justice a également reconnu les deux hommes coupables du "blanchiment" de 23,5 milliards de dollars.

L'ambassadeur d'Allemagne à Moscou, Ulrich Brandenburg, avait souligné dimanche l'inquiétude des milieux d'affaires occidentaux, estimant que le jugement serait "un test pour l'état de droit en Russie".

On comprend « l'inquiétude des milieux d'affaires occidentaux » : si tous les grands patrons d’Europe et des Etats-Unis coupables de détournement de fonds, de vols de biens sociaux, de blanchiment d’argent et autres crimes économiques, étaient condamnés dans leur pays, l’Ordre occidental, le Capitalisme pour tout dire, s’effondrerait d’un bloc.

En France, le CAC 40 et tous ses administrateurs se retrouvant à la Santé ou à Fleury-Mérogis, qui donnerait ses ordres au pouvoir ?

Cela, chacun en a conscience, nous mènerait tout droit au chaos.

On comprend l’angoisse des « milieux d’affaires » devant une atteinte aussi grave aux libertés fondamentales et, on peut le dire, aux droits de l’homme.

Heureusement, là où règne la loi du marché libre et non faussé (par de tels jugements), nous sommes à l’abri de verdicts aussi sacrilèges. Dans nos pays libres de l’Union européenne, chacun peut tricher, voler, accaparer, spéculer, ou « blanchir » dans les verts paradis fiscaux, des milliards d’euros ou de dollars, sans être inquiété.

Car nous sommes en démocratie.