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De GRI-GRI INTERNATIONAL

Jeudi 25 février 2010

Pendant que Sarkozy et Ali Bongo se font des mamours, Joyandet revendrait-il
du bois précieux aux constructeurs de yachts ?

Malgré l'obligation faite aux membres du gouvernement d'interrompre « toute activité professionnelle » (article 23 de la Constitution), le Secrétaire d'Etat à la Coopération et à la Francophonie, Alain Joyandet, nous apprend Rue89, reste le majoritaire actionnaire (sans responsabilité opérationnelle) d'une kyrielle de sociétés.
À travers Mediatour, SARL jouant le rôle de holding, dont il possède 99% - les autres actionnaires étant sa femme, Martine Joyandet, gérante et leurs trois enfants. Mediatour possède 80% de Bateaux Moteur Bavaria France, SARL gérée par sa fille, Elodie Sassard, spécialisée dans « l'achat
, la vente, l'importation, l'exportation et la location de bateaux à moteur ». 
Bavaria est un constructeur allemand de voiliers et bateaux à moteurs, le deuxième fabricant européen de bateaux de plaisance. Certains des bois utilisés par Bavaria sont aujourd'hui classés parmi les espèces en danger. C'est le cas de
milletia laurentii, le wengue exploité au Cameroun et en République démocratique du Congo, « inclus comme espèce en danger dans la liste rouge de l'UICN, en raison de la dégradation de son milieu et de sa surexploitation. Au Cameroun, un permis spécial est exigé pour son exploitation. » Ou de l’iroko, « une des essences phares des sociétés forestières multinationales actives en Afrique. » Essence « quasi menacée » selon l'Union mondiale pour la nature. « A priori, selon Rue89, rien d'illégal, mais la traçabilité de ce type d'essence reste encore assez floue"
Tout cela pourrait rester une querelle d'experts si le gouvernement n'avait pas fait de sa politique africaine un modèle de « 
rupture ». En 2010, sur décision de Libreville, l’exportation de grumes est interdite. Afin d’obliger les forestiers à transformer l'essentiel de leur production sur place. Ce qui serait impossible, selon ceux-ci, en raison du manque de main-d'œuvre qualifiée. Joyandet aurait-il quelque arrière-pensée lorsqu’il déclare aux agents de l’Agence française de développement qu’« exploiter la forêt dans des conditions durables comme dans le cadre de l'initiative du bassin du Congo, c'est se donner le moyen d'accéder aux marchés les plus exigeants et les plus rémunérateurs. »
Comme se le demande Rue 89 : était-ce le ministre ou l'homme d'affaires qui s'exprimait dans ce colloque intitulé «
 Entreprendre pour le développement »
 ?

Texte - Louis Fall

Par Gri-Gri International
Tag(s) : #Contre l'impérialisme
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