"Il va falloir travailler plus longtemps", déclare Martine Aubry

"Il va falloir travailler plus longtemps",

redit Martine Aubry

• "Le Parti socialiste ne défend pas le retour à l'âge légal de départ à la retraite à 60 ans pour tout le monde,"
• a fait valoir Martine Aubry mardi soir.

 

Lors d'un meeting à Roubaix pour défendre la réforme des retraites proposée par le PS, l'ancienne ministre des Affaires sociales a accusé la droite de caricature.

Le gouvernement a décidé de reporter de 60 à 62 ans l'âge légal de la retraite mais "le PS ne veut conserver le départ à 60 ans que pour ceux qui ont commencé à travailler tôt ou qui ont eu des emplois pénibles", a-t-elle fait valoir.

"Nous allons vivre de plus en plus longtemps et donc il va falloir travailler plus longtemps: nous en sommes tous d'accord", a dit la maire de Lille aux journalistes, avant de le répéter à plusieurs reprises sur la scène du théâtre Pierre de Roubaix.

En janvier, Martine Aubry avait déclenché une polémique au sein du Parti socialiste en parlant de travailler plus longtemps. La droite avait salué une avancée estimant que la dirigeante socialiste reconnaissait la nécessité de repousser l'âge légal de départ à la retraite.

"Il va falloir travailler plus longtemps mais pas n'importe comment", a-t-elle insisté face à 200 personnes, salariés, retraités, fonctionnaires et syndicalistes.

Elle a fait valoir que l'âge moyen de liquidation des droits à la retraite était aujourd'hui de plus de 61 ans.

"Nous ne demandons pas le retour à 60 ans pour tout le monde: nous ne l'avons jamais demandé. Nous savons qu'il va falloir travailler plus longtemps mais nous voulons que ceux qui ont commencé à travailler tôt puissent partir à 60 ans", a défendu Martine Aubry qui se pose en championne de la "gauche crédible".

Elle a défendu une réforme "équilibrée" entre mesures d'âge et mesures financières, via une lourde taxation des revenus du capital.

Face à la réforme du gouvernement, "il y a d'autres solutions et c'est ça que le président de la République ne supporte pas aujourd'hui", a estimé la dirigeante du PS.

"Il voudrait une opposition qui dit n'importe quoi, qui soit irréaliste mais les Français savent que nous savons gérer", a assuré Martine Aubry. "C'est ça la crédibilité".

Laure Bretton

Commentaire de

 "canempechepasnicolas" :

Martine Aubry, dirigeante du PS et candidate potentielle à la présidence de la République, n'y va pas par quatre chemins. Sans attendre cette échéance - et d'être élue - Martine Aubry torpille la volonté populaire de maintenir la retraite à 60 ans, volonté exprimée le 24 juin par deux millions de salariés et de retraités.

A cette manifestation, la secrétaire du Parti socialiste était présente, à Lille, et s'affirmait au diapason de la colère populaire. Ce n'était qu'apparence démagogique et électoraliste.

Au moins, lui, Papandreou, le Premier ministre grec, avait attendu d'être élu sur un programme de progrès social pour gouverner contre le peuple. Martine Aubry, elle,  n'attend pas. Il est vrai que tout en se présentant comme une "alternative à gauche", elle revendique son accord total avec Dominique Strauss Kahn, et donc avec le FMI...et l'Union européenne dont elle est une farouche partisane.

Nous voici prévenus.

Ca n'empêchera pas Martine d'être au premier rang de la manifestation unitaire du 7 septembre prochain, à Lille ou ailleurs.

Comments

[Dycha Laurent]

Si le départ à la retraite n'est plus possible à 60 ans et que le nombre d'annuité augmente encore, cela malgré les tonnes de nourriture jetées tous les jours à la poubelle, malgré les millions de
gens sans travail qui n'aspirent qu'à se rendre utile, c'est qu'il y a une raison, raison donné pâr la bourgeoisie, plus qu'une raison, une preuve !
Le capitalisme est incapable ni de garder l'age de départ à la retraite à 60 ans, ni de subvenir aux besoins des anciens qui ont travaillé toute leur vie pour nous laisser ce pays en héritage, ni
de donner à ses enfants un travail correct dans des conditions corrects avec un salaire décent et préfère les laisser sur le bord de la route ou les jeter en prison.
Le capitalisme, ou plutôt la bourgeoisie, élites toxiques de notre pays, parasites incompétents qui ne vivent que grâce au travail des autres et uniquement parce qu'ils possèdent du papier monnaie
quand ce n'est pas plutôt quelques octects sur le disque dur d'une banque dont ils sont souvent eux-même propriétaires s'accrochent à ce système obsolète et qui nous réduit.
C'est une volonté politique de quelques milliers de fous qui se croient à l'abri tout comme d'autres n'imaginaient pas qu'on les arrête en 1789.
La révolution socialiste peut nous permettre de changer cela, il n'existe aucune autre alternative. Nous pouvons la mettre en place immédiatement en utilisant les lois existantes et cela serait
tout de même mieux de sauter la case "révolte" pour passer directement à cette évolution progressiste qu'est la révolution socialiste.

[zorba]

Demandez lui au passage, si élue, elle fera respecter le NON au référendum de 2005 et dénoncera le traité de Lisbonne.
Pour ma part, vu ses origines et ses expériences auprès de Jean Gandois, ancien patron du CNPF - MEDEF, excusez du peu, je connais la réponse.
Oui à l'Europe sociale! et causes toujours, les patrons et les riches sont tranquilles, aux manettes aidés par DSK Lamy et Kouchner.

[frichet]

Madame AUBRY dite nous la vérité sur l'age du départ a la retraite c'est 60 ans ou 62 ans je suis adhérant au ps mais ne compter pas sur moi pour voter pour vous pour notre futur candidat si vous
ne prenez pas une position claire et nette pour la retraite a 60 ans pour tous les travailleeurs

[zorba]

Salut,
élevée par le social catho Delors, moulée à la CFDT et dans les cercles des jeunes catholiques se disant socialistes, il n'est pas surprenant de voir cette personne soutenir Sarkozy et les élites
du grand patronat pour raboter les lois sociales résistant au rouleau compresseur de l'Europe sociale que les socialistes soutiennent depuis toujours.
La perspective de 2012 avec une triplette DSK - Aubry - Royal, ou la doublette Sarkozy - Villepin n'a rien de rassurant, ni d'improbable. Tous votent pour l'Union européenne, méprisent les votes
populaires comme celui de 2005, et traitent la crise comme le demandent les grands patrons du MEDEF.
Pour le cas d'Aubry, elle fut payée chez Péchiney par Jean Gandois, celui même qui fut patron du CNPF - MEDEF avant de se fâcher sur les 35 heures qui n'amenaient pas assez de flexibilité.
Voter pour ces personnages, non merci!
Ce sont des ennemis des classes populaires, des valets des patrons et des riches, qui se proclament élites et supérieurs.
Attendre une solution aux problèmes de l'UE et se préparer pour une bataille en 2012 entre les triplettes déjà citées, c'est faire prendre des vessies pour des lanternes.
A bas l'UE, aucun accord électoral avec ceux et celles qui ont voté Maastricht, TCE, Lisbonne ou se sont courageusement abstenus ce qui revenait au même.