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ROME, 11 août (Reuters) -
Le dirigeant du Parti démocrate, principale formation de l'opposition italienne, a appelé tous les adversaires de Silvio Berlusconi à former un front uni contre le chef du gouvernement si les dissensions au sein de la majorité entraînent des élections anticipées.
La rupture le mois dernier entre le président du Conseil et son principal allié, le président de la Chambre des députés Gianfranco Fini, ouvre la possiblité de législatives anticipées que réclame d'ailleurs la Ligue du Nord, autre composante de la coalition gouvernementale.
L'opposition de centre gauche cherche à tirer parti des difficultés du "Cavaliere" mais de nombreux observateurs pensent qu'elle hésite encore à pousser à un scrutin anticipé en raison de sa faiblesse et de ses divisions.
"Si la rupture (entre Fini et Berlusconi) conduit à des élections, il faudra que le centre gauche et l'opposition dans son ensemble bâtissent une stratégie commune", a dit Pierluigi Bersani, secrétaire du Parti démocrate.
Il n'a pas été plus précis mais son appel apparaît comme une ouverture en direction des formations centristes et même des amis de Gianfranco Fini. Mais pour de nombreux politologues, une alliance électorale allant de la gauche aux partisans de Fini semble peu envisageable et aurait du mal à convaincre les électeurs.
Berlusconi a décidé de mettre sa coalition au défi d'un vote de confiance au parlement le mois prochain. En cas de défaite, il démissionnera et des élections anticipées seront organisées.
Gianfranco Fini, co-fondateur du Peuple de la liberté avec Berlusconi, a constitué fin juillet un groupe parlementaire dissident fort de 33 membres qui peut priver la coalition de la majorité à la Chambre des députés.
(Silvia Aloisi, Guy Kerivel pour le service français)