Article d'
Indépendance des Chercheurs :
http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2011/03/27/cnrs-et-rgpp-ii.html
CNRS et RGPP (II)
Le 27 mars, l'Union (Champagne - Ardenne - Picardie) publie un article avec le titre
« Retraités FO. Inquiétudes autour du pouvoir d'achat ». Des représentants de Force Ouvrière y dénoncent « la disparition des services publics (bureau de poste, services hospitaliers, tribunaux d'instance notamment) » dans le cadre de la R.G.P.P. (Révision Générale des Politiques Publiques).
Mais l'actuel gouvernement de droite serait-il seul responsable de cette politique, comme le prétend FO ? La réalité est qu'à l'origine de ce démantèlement se trouve la Loi Organique Relative aux Lois de Finances (LOLF) adoptée il y a une dizaine d'années sous le gouvernement de « gauche plurielle » de Lionel Jospin.
Même constat pour les antécédents des mesures liées à la RGPP et visant les Etablissements publics à caractère scientifique et technologique (EPST) français comme le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) et, avant lui, l'INRA (Institut National de la Recherche Agronomique).
La LOLF avait à son tour était précédée de plusieurs textes européens de casse sociale et, toujours sous Lionel Jospin, avait été suivie des accords du Conseil Européen de Barcelone (mars 2002).
Autant d'évidences que les directions syndicales s'abstiennent systématiquement de rappeler.
Doit-on s'en étonner ?
Et si même François Cherèque déclare s'inquiéter d'un « "malaise énorme" dans la fonction publique lié à la RGPP (L'Expansion - AFP), les réactions suscitées par la LOLF sous la
« gauche plurielle » furent autrement plus modérées.
Le 27 mars également, La Voix du Nord écrit : « Les millions du grand emprunt boudent les facs nordistes », se référant aux résultats de l'appel d'offres « initiative d'excellence » (IDEX) où le projet de l'université Lille Nord de France n'a pas été retenu.
Fabula consacre également un dossier à l'appel d'offres Labex (« Laboratoires d'excellence »).
Voir aussi l'article d'Educpros.
Mais l'actuelle politique gouvernementale de concentration accélérée des moyens dans la recherche et l'enseignement supérieur et de privatisation de ces services publics, est-ce autre chose que l'aboutissement logique de la stratégie déjà mise en place par la « gauche » pendant le deuxième septennat de François Mitterrand, lorsqu'il fut proclamé par la direction du CNRS que le laboratoire constitue une « unité de production » ? Une politique « managériale » qui succédait aux privatisations de secteurs stratégiques lancées par Jacques Chirac et point remises en question par Michel Rocard.
A présent, le gouvernement propose ouvertement aux organisations syndicales de la fonction publique la signature d'un « protocole d’accord portant sécurisation des parcours professionnels des agents contractuels » dont le contenu revient, dans la pratique, à abolir le statut des fonctionnaires en vigueur. Or, force est de constater que dans la période récente les élus aux instances concernées et les directions syndicales de la recherche se sont systématiquement abstenues de dénoncer les « suivis post-évaluation » des chercheurs par des services « des ressources humaines », ainsi que la mise en place au CNRS d'un corps de fait de « cadres supérieurs » que les statuts des personnels ne prévoient pas mais auquel ont accès des « syndicalistes » et « gens de gauche » influents.
La fin d'un long processus ?
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Cordialement
Le Collectif Indépendance des Chercheurs