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Cri du Peuple 1871

 

Vendredi 16 décembre 2011

Pour Louis Renault

le revisionisme et le négationisme

ne tombent plus sous le coup de la loi

 

renaud-hitler.jpg

Louis Renault montre une voiture de sa marque à Adolf Hitler (2eG) et Goering (G)

lors d'un salon de l'automobile à Berlin en 1937. afp.com

 

Les héritiers du constructeur automobile Louis Renault vont demander ce mercredi réparation à la justice pour la nationalisation de la firme en 1945, démarche perçue comme une tentative de réhabilitation de l'industriel accusé de collaboration avec l'Allemagne nazie. L'action a été initiée par sept petits-enfants de Louis Renault (1877-1944), fondateur avec deux frères en 1898 de l'entreprise de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), qui contestent la validité de l'ordonnance de confiscation du 16 janvier 1945 ayant transformé Renault en régie nationale.

 

Pour reprendre le combat, 66 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, ils s'appuient sur la possibilité offerte aux citoyens depuis mars 2010 de contester les lois par le biais d'une «question prioritaire de constitutionnalité» (QPC).

Avant la QPC, «ce type d'action était juridiquement impossible», confirme leur avocat, Me Thierry Lévy. Selon lui, l'ordonnance de confiscation était «contraire aux principes fondamentaux du droit de la propriété», un droit constitutionnel. La confiscation aurait donc constitué une «voie de fait» et ses clients pourraient prétendre à une indemnisation.

 

Le Conseil constitutionnel compétent?

 

Avant d'aborder le fond du dossier, le tribunal de grande instance de Paris doit donc décider s'il transmet ou non la QPC de la famille Renault à la Cour de cassation, à charge pour elle d'en saisir ensuite le Conseil constitutionnel.

 

Mais le TGI, qui devrait mettre sa décision en délibéré, va aussi devoir dire s'il s'estime compétent pour s'emparer du dossier, ce que contestent les autres parties intervenantes.

 

Outre l'Etat qu'ils attaquent, les héritiers ont face à eux une fédération d'anciens déportés et la CGT-Métallurgie, présents comme «intervenants volontaires», qui protestent contre toute entreprise de réhabilitation de Louis Renault. «Louis Renault a collaboré à outrance avec les autorités d'occupation... Les usines Renault on tourné à plein régime au profit de l'armée allemande pendant toute la guerre», déclare l'avocat de la CGT, Me Jean-Paul Teissonnière. «La confiscation au profit de l'armée de libération était la décision appropriée, sa remise en cause aujourd'hui nous semble extrêmement choquante», ajoute-t-il.

 

Fin novembre, la CGT a lancé une pétition et créé un comité regroupant historiens et résistants, afin que «personne ne réécrive l'Histoire».

Pour le syndicat, l'assignation de l'Etat par les petits-enfants Renault s'inscrit dans une campagne de réhabilitation qui s'est déjà traduite par une victoire judiciaire en 2010.

Le Centre de la mémoire d'Oradour-sur-Glane, commune du Limousin dont 642 habitants ont été tués par des Waffen SS en 1944, avait alors été condamné à retirer dans une exposition la légende d'une photo montrant Louis Renault avec Adolf Hitler et Herman Göring au salon de l'auto de Berlin en 1939.


source 20 minutes.fr

 

voir:  Dossier Renault : archives et documents sur Historiographie

 

Cri du Peuple 1871 :

 

http://www.mleray.info/article-renault-92602023.html

 

 

 

 

Tag(s) : #Histoire
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