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Le gouvernement "socialiste" avaient promis de séparer les activités de spéculation des banques de leur métier de prêteurs aux entreprises et aux particuliers pour l'investissement...mais la spéculation financière est source de profits immédiats bien plus considérables...Et le pouvoir politique privilégie ce qu'on appelait, du temps de la Révolution française, les "agioteurs" considérés alors comme des criminels, et traités comme tels...

Alors, le gouvernement "socialiste",
une fois de plus, revient sur ses promesses ....

 

 

Le Blog d'Olivier Berruyer

La séparation des activités est une recette d’un autre temps :

« Le modèle français s’appelle le modèle français de banque universelle. Je ne vais pas casser les banques en deux. Je ne vais pas casser les banques en deux. [bis] Il n’y aura pas d’un côté BNP Paribas Banque et BNP Paribas Affaires, on ne va pas revenir 20 ans en arrière» [Pierre Moscovici, 7 décembre 2012, BFM TV]

Eh bien si ! – car à l’époque, la mode n’était pas à la faillite et aux centaines de milliards d’euros de soutien aux banques… Le principe de séparation des activités bancaires est un principe ancien et éprouvé. L’argument se renverse facilement : pourquoi devrait-on remplacer les recettes anciennes et éprouvées par des recettes nouvelles qui ont démontré leur inefficacité à prévenir les crises, et leur dangerosité extrême ?

Rappelons simplement qu’il n’y a eu aucune faillite bancaire de grande ampleur, ni aucune crise bancaire systémique, durant toute la durée de l’application du Glass-Steagall Act aux États-Unis, de 1933 à 1999.

Ce principe digne « de l’âge de pierre » existait donc encore il y a moins de 15 ans, et il n’aura pas fallu plus d’une dizaine d’années après son abrogation pour déclencher une crise bancaire systémique comparable à celle de 1929, celle-là même qui avait conduit à la mise en place de la règle Glass-Steagall.

« Le Glass-Steagall satisfait aux trois critères de robustesse : simple, structurelle et visant à éviter les évènements catastrophiques rares. Et cela s’est vérifié, durant plus d’un demi-siècle sans un seul événement d’importance systémique aux États-Unis. » [Andrew Haldane, Directeur de la Stabilité Financière de la Banque centrale d’Angleterre, mars 2010, "La question à 100 milliards de dollars", BOE]

« Le Glass Steagall Act a divisé les institutions financières en deux groupes. [… ] Cela a duré cinquante ans, durant lesquels le pays a prospéré sans grande crise financière. Puis […en 1999] le Glass Steagall Act a été entièrement annulé et les banques commerciales ont à nouveau été autorisées à s’engager dans la banque d’investissement. Il n’a fallu que dix ans pour le résultat inévitable : la crise financière de 2008. » [Ted Kaufman, président de l’Autorité parlementaire américaine de contrôle des marchés financiers, 17/10/2011, The Huffington Post]

 

« Après le Glass-Steagall Act, après la réglementation de 1933, on n’a plus eu aucune crise bancaire, il n’y en a eu aucune dans les années 1950, 1960, 1970, 1980… » [Daniel Cohen, 8 octobre 2012, Le monde d'après, France 3]

Tag(s) : #Economie
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