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Le c@rnet de Canaille le Rouge

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Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes.

Mory : La messagerie

 

doit redevenir un service public

Publié le 5 Janvier 2014

 

 

 

Un assassinat industriel

offert aux lois

de la concentration capitaliste,

les preuves :

BB 8500 en tête d'un train de messagerie (environ 900t) équivalent 50 camions de chargement

BB 8500 en tête d'un train de messagerie (environ 900t) équivalent 50 camions de chargement

A coups de directives européennes et de

 

concurence libre et donc socialement faussée, voilà

 

où a conduit trente ans de dépeçages et privatisation

 

du SERvice NAtional des Messagerie de la SNCF

 

Ils impriment cela sans barguigner, le gouvernement laisse dire et accompagne, voire soutien.

Cela est présenté comme une situation normale et la solution une chance :

"Mis en redressement judiciaire le 26 novembre, le transporteur Mory Ducros ne sera pas sauvé, en tout cas pas en l'état. Selon nos informations, quatre offres de reprise partielles auraient été déposées au tribunal de commerce de Pontoise (Val d'Oise) vendredi 3 janvier, date butoir fixée par l'administrateur judiciaire du numéro 2 Français de la messagerie.

L'offre la plus importante, et la seule confirmée officiellement, est celle de l'actionnaire actuel du transporteur, Arcole Industries. 

Au total, le fonds spécialisé dans le redressement d'entreprises en difficulté proposerait de reprendre 1 900 salariés sur les 5 012 employés par Mory Ducros, ce qui laisserait plus de 3 100 personnes sur le côté de la route, sans compter l'impact sur les sous-traitants, dont le nombre est estimé à 2 000. Arcole Industries ne conserverait que 43 agences sur les 85 que compte l'entreprise à travers la France."

De qui parle-t-on ? Mory Ducros est issu de la fusion de Mory et de Ducros Express (anciennement DHL France) fin 2012. Il est le deuxième acteur du transport de messagerie en France.

 

Ainsi donc, modèle indépassable d'un système absolu, une entreprise, première ou presque de sa branche (première en logistique),  est gérée de telle façon qu'elle est au bord du gouffre (à vérifier) du point de vue des critères de ses propriétaires.

D'où sa mise en mise en liquidation et un plan de reprise …par l'actionnaire majoritaire actuel* de l'entreprise avec nomination du DGA actuel pour continuer.

Vous ne trouvez pas que cela ressemble bigrement à une façon dissimulée de faire un plan de licenciement des 2/3 des personnels en échappant aux mesures pourtant si peu contraignantes d'un plan dit social ?

Sauf à prendre le pékin moyen pour un gogo, vous ne trouvez pas que cela ressemble bigrement à une faillite frauduleuse ?

Ils se gavent (parce que les actionnaires de Mory se sont gavés durant des années) et pour cela sont en excellente santé*, puis ils liquident... mais ne s'en vont pas. C'est là la puissance de créativité et d'adaptabilité du capital : ils gardent l'outil pour lui faire rendre plus de jus mais se sépare ainsi de ceux qui le lui fournissent s'ils ne lui en donnent pas assez.

La liquidation lui permettant de surfer entre les obligations sociales et fiscale, d'écrèmer le plus interressant de l'outil industriel de peser sur la part de capital variable (le personnel) pour maintenir voir augmenter le taux de profit du groupe.

En fouillant dans ses archives, Canaille le rouge a retrouvé une déclaration d'un certain Alain Breau qui fut en 1984 le Dir Cab du Président de la SNCF d'alors et qui jusqu'en 2011 était le patron du groupe Mory.

A réfléchir à la lumière de ses propos d'alors, répondant aux questions de l'Usine Nouvelle, peut-être que cela éclaire la situation d'aujourd'hui :

"Vous êtes en concurrence avec le fonds d’investissement Caravelle. Si vous gagnez la partie, vous serez confrontés à de nombreux doublons. D’où la crainte des syndicats de voir de nombreux agences et emplois supprimés ?

Il est nécessaire, surtout en période de crise économique, que la profession se restructure et se concentre, il y a encore beaucoup trop d’opérateurs, plus de 30 000 entreprises de transport en France dont la plupart sont des sous-traitants des 100 premières. Comme dans tous les autres secteurs économiques, il faut faire des fusions pour être plus efficaces, c’est le sens et la raison de notre offre sur DHL messagerie." (souligné et colorisé par CleR)

Le communiqué repris par Le Monde, avec cette suite d' éclairages devient, on hésite entre savoureux et écœurant :

« Cette offre prévoit la reprise d'un réseau sur un périmètre national et la sauvegarde d'un nombre significatif d'emplois », a indiqué dans un communiqué la société, qui se présente comme « une holding industrielle à capitaux français spécialisée dans la reprise et le redressement d'entreprises » en difficulté. Le groupe rappelle que « les pouvoirs publics, totalement mobilisés pour la préservation de l'emploi, ont indiqué qu'ils soutiendront les offres dont l'envergure est nationale », en mettant en place des « financements complémentaires. »Arcole Industries a indiqué que si son offre était retenue, il confierait la direction de la nouvelle société à Christophe Thiebaud-Girard, 50 ans, actuel directeur général adjoint de Mory Ducros.

« Cette offre est de loin la plus conséquente », confirme une source au fait des négociations. Les trois autres dossiers déposés au tribunal ne concerneraient en effet que quelques agences et émaneraient d'acteurs locaux.

L'état, c'est à dire vous nous, en prenant à son compte les obligation légale du patronat, va mettre la main à la poche (la notre) pour aider le pôv groupe  Arcole industrie à maintenir un débit suffisant vers ses coffres.

Le quotidien de révérence précisant que concernant le gouvernement,

« L'Etat entend mettre en œuvre, en lien avec les partenaires sociaux, un dispositif spécifique exceptionnel pour permettre à chacun des salariés dont l'emploi serait supprimé au terme de cette procédure de retrouver un emploi au plus vite », ont assuré dans un communiqué commun le ministre du travail Michel Sapin, son homologue aux transports Frédéric Cuvilier et M. Montebourg.

L'article se concluant par

Le tribunal de commerce de Pontoise (où - comme dans tous les tribunaux de commerce qui ne sont à la justice que ce que musique est à militaire- ne siègent que les copains et les coquins persillés de dépeceurs-note de C le R) examinera les (c)offres lors d'une audience le 31 janvier.

Et vous allez ensuite parler de morale ? De déontologie pour faire savant ?

Qui est responsable de la gestion antérieure si ce ne sont les actionnaires et singulièrement quand il est majoritaire* ?

Décidément, dans sa capacité à tordre les concepts pour éviter d'assumer ses responsabilités, le capital et son marché présentés comme l'horizon indépassable de la logique d'une saine économie se révèlent bien pour être ce que finalement ils sont : un parasite pour le premier, ses tréteaux de bateleur pour le second.

Que dans ce contexte l'ancien premier secrétaire du PS devenu squatter les valeurs républicaines en se posant en concierge assumé du capital à l'Elysée, accompagnateur des choix si destructeurs donnent des gages aux patrons du SBF 120 (dont fait parti Mory) est une cote de plus au dossier d'instruction pour quand s'ouvrira le procès des trahisons. 

* l'actionnaire en question, ce n'est pas exactement un maquignon revendeur de cheval boiteux. Les tailers ont fait leurs c(l)asses chez Lehmann'brothers et autres

Caravelle à la base d'Arcole industrie est  un groupe nous dit wikipedia qui roule sur 399 millions d'€ de fond propre pour 318 millions de Chiffre d'affaire. Le site caravelle annonçant fierement que fin 2012, il n'a pas d'endettement.

L'encyclopédie en ligne de préciser : un groupe diversifié dont les filiales opèrent dans les secteurs de la pharmacie (Cooper), de la carosserie industrielle (Benalu, Bennes Marrel), et de l’hôtellerie.

Il détient également des participations minoritaires dans certaines sociétés cotées (Axway, Naturex) et non cotées (Arcole Industries, Lamberet).

Le groupe s’est construit historiquement autour de la reprise d’affaires en difficultés à des groupes commeAventisCora, TPG, Westinghouse ou FranceTélécom, ou en redressement judiciaire.

 

Rédigé par Canaille Lerouge

 

Tag(s) : #Lutte de Classe
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