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Canaille le rouge

a de la mémoire :

nous lui devons ce bilan de mort

du totalitarisme franquiste

soutenu par nos "démocraties occidentales"

pendant trente ans...

L'ESPAGNE ET LE FASCISME

Dimanche 29 janvier 2012

les os des victimes des inquisiteurs franquistes : 4 371 squelettes, empilés sur six épaisseurs.

Presque tous des morts sans nom.

Pendant le conflit, les combats ont cessé à Malaga, le 18 février 1937.

Entre février et ­décembre de cette même année, 2 400 opposants au franquisme, authentiques ou suspectés de l’être, ont été assassinés.(source Match avril 2009)

Vu la diffusion maintenant quasi confidentielle du journal, La Canaille relaie cette tribune d'Ignacio Ramonet publiée par l'Huma :


Ignacio Ramonet :
Le juge Garzon, persécuté
par les héritiers du franquisme

ÉCRIVAIN ET JOURNALISTE, PRÉSIDENT DE L'ASSOCIATION MÉMOIRE DES LUTTES.

Samedi dernier, dans une vingtaine de villes d’Espagne, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté en faveur du juge Baltasar Garzon. Ces manifestants se demandaient pourquoi la justice espagnole, qui a tant fait ces dernières années pour réprimer les crimes contre l’humanité commis dans différents pays du monde, veut inculper Garzon, le juge qui incarne le mieux, aux yeux du monde, le paradigme contemporain du principe de justice universelle. Ce magistrat indépendant et incorruptible, qui joua un rôle capital dans l’arrestation à Londres, en 1998, du dictateur chilien Augusto Pinochet, se retrouve en effet persécuté par les héritiers du franquisme et par les corrompus de l’« affaire Gürtel », un réseau dans lequel sont impliquées des personnalités du Parti populaire (droite).


Garzon risque la suspension à vie. Plusieurs organisations

ultraconservatrices ont déposé plainte contre lui auprès de la Cour suprême espagnole. Elles l'accusent d'avoir lancé une investigation concernant la « disparition forcée » – pendant et après la guerre civile espagnole – de plus de 100 000 républicains (dont les dépouilles gisent encore dans des fosses anonymes sans que leurs familles aient pu les ensevelir dignement) et sur le sort de quelque 30 000 enfants arrachés à leurs mères républicaines dans les prisons pour être remis en adoption à des familles franquistes. Une loi d’amnistie a théoriquement prescrit en 1977 (soit avant la Constitution démocratique de 1978) les crimes commis pendant le conflit espagnol. Mais le régime franquiste fut, après la guerre, de 1939 à 1975, l'un des plus implacables du XXe siècle, et utilisa la terreur de façon systématique et planifiée pour exterminer ses opposants. Le juge Garzon accuse le franquisme de « crimes contre l’humanité ». Or ceuxci ne peuvent être amnistiés. Il ne faut donc pas inverser les rôles. C’est le franquisme qu’il faut juger. Et pas Garzon

dans cette "serre", c'est la mémoire que des scientifiques courageux tentent de cultiver

S'y ajoute cet article qui éclaire toute la dimension inhumaine du franquisme et éclaire la réalité de ceux qui se revendiquent de son héritage et/ou alliances.

Enfants volés par les franquistes: les victimes interpellent la justice

Mots clés : guerre d'espagne, franquisme, ignacio ramonet,

Les familles de bébés volés durant la dictature franquiste

et les années qui ont suivi ont interpellé vendredi la

justice espagnole pour demander que des enquêtes

soient ouvertes sur plus de 1 400 cas déjà signalés.

 

Trois organisations de victimes ont déposé une pétition signée par près de 90 000 personnes auprès du parquet général de l'Etat espagnol, lui demandant de ne plus classer ces plaintes et de rouvrir des dossiers déjà refermés. Selon ces organisations, plus de 1.400 cas de vols présumés de bébés ont été signalés à la justice depuis un an, dont la plupart ont été classés. "Les autorités continuent à permettre le classement sans suite de nos plaintes, dans de nombreux cas sans enquête approfondie", assure Soledad Luque Delgado, une porte-parole des manifestants réunis vendredi devant le parquet général. "Nous savons que rien ne pourra suffire à dédommager les parents qui n'ont pas vu leur enfant, les adultes qui n'ont pas pu partager leur vie avec un frère, ou ceux qui ont fondé leur vie sur une fausse identité, sur un mensonge", a-t-elle ajouté. "Mais nous devons au moins savoir la vérité".

Anadir, l'une des trois organisations à l'origine de la pétition, qui réunit des victimes de ce commerce, estime que 300 000 bébés ont pu être volés durant la dictature de Francisco Franco, entre 1939 et 1975, et jusque dans les années 80. Sous le franquisme, des enfants étaient volés à leurs mères républicaines, un décret de 1940 permettant de les placer sous la garde du régime si leur "éducation morale" était jugée en danger. Les mères étaient informées que leur bébé était mort à la naissance et les enfants vendus à des familles ne parvenant pas à avoir d'enfants. Souvent les identités des bébés étaient falsifiées et ils figuraient comme enfants biologiques sur le livret de famille de leurs nouveaux parents.

Aucune loi n'est venue encadrer les adoptions avant 1987, ce qui a permis à un véritable trafic de s'installer.

http://canaille-le-rouge.over-blog.com/article-espagne-franquisme-et-realites-du-fascisme-ordinaire-d-hier-et-d-aujourd-hui-98153685.html

 

Tag(s) : #Libertés
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