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Une nouvelle collection chez Syllepse :

 Radical America


Des États-Unis, on ne connaît bien souvent que l’endroit, l’histoire officielle d’une nation de pionniers devenu première puissance mondiale ou l’histoire critique d’un État impérialiste. La collection « Radical America » entend s’intéresser à son envers, aux luttes, noires, latinos, ouvrières, féministes, de la jeunesse, contre un système répressif omniprésent, ainsi qu’aux constructions politiques, sociales et culturelles originales qui ont travaillé ce pays de l’intérieur, déplaçant ses lignes de fracture, rongeant ses entrailles. Il s’agit de raviver leur mémoire et de faire réfléchir à ces expériences menées dans un territoire où la domination raciale et la domination de classe, mais aussi et surtout les résistances qu’elles ont produites, ont atteint des dimensions extrêmes. Cette intensité de la domination et des luttes pour l’émancipation ont fait des États-Unis un laboratoire et en tout cas une source d’inspiration pour les combats à mener. Tel est le sens de la contre-histoire, des contre-discours, des contre-sociétés, des contre-cultures que cette collection entend contribuer à révéler.

Conseil de lecture : Sam Farber (New York), Emmanuel Delgado Hoch, Ambre Ivol, Patrick Le Tréhondat, Caroline Rolland-Diamond, Patrick Silberstein, Susan Weissman (Los Angeles)

Préface de l'auteur à l'édition française : Préface à l’édition française de Black and Red dont j’extrais :

« L'idée selon laquelle nous vivons dans une société ''post-raciale'' sous-estime considérablement la nature structurelle du racisme de la société américaine et évacue la persistance du racisme institutionnalisé ».

Dans son introduction, Ahmed Shawki nous rappelle que Katrina (l'ouragan), ses effets et la politique du gouvernement montrent, montrent à nouveau « que les Afro-Américains étaient les victimes d'un racisme profondément enraciné ».

 

Voir le livre de Patrick Le Tréhondat et Patrick Silberstein :

  L’ouragan Katrina. Le désastre annoncé (Editions Syllepse, Paris 2005, 164 pages, 8 euros).

L'auteur indique que l'objectif du livre est double

1) offrir un panorama des principaux courants politiques et idéologiques constitutifs des luttes de libération noires aux États-Unis ;

2) montrer que, tant dans le passé que dans l'avenir, les idées et les organisations socialistes font partie intégrante de cette lutte ». Il ajoute « Cet ouvrage entend réaffirmer la nécessité de la lutte contre le racisme et le système politique et économique qui le maintient en place – le capitalisme », car « quelles que soient les réformes obtenues, celles-ci ne peuvent ou ne pourront être effacées en l'absence d'une restructuration fondamentale d'un système dont la survie repose sur l'exploitation et l'oppression ».

Les modifications de situation ont été obtenues par l'organisation de luttes de masse, par l'auto-organisation des Afro-Américain-e-s, par des alliances, parfois difficiles, avec d'autres dominé-e-s.

Le livre est divisé en douze chapitres : « L’esclavage aux États-Unis », « L'abolitionnisme », « La guerre civile », « Reconstruction et populisme », « Conciliation, racisme et résistance », « L'ascension de Marcus Garvey », « Socialistes, communistes et trotskistes », « Les racines du mouvement pour les droits civiques », « La politique de Malcom X », « Black Power », « Les Black Panthers et le Drum », « Faire de la race un enjeu politique central ».

L’esclavage n'a pas été aboli par un bon président, la guerre de sécession n'avait pas pour objet la libération des Noirs, les Républicains n'étaient pas contre l'esclavage.

Si la Proclamation de Lincoln « Que le premier janvier de l'année mille huit cent soixante-trois de Notre Seigneur, toutes les personnes possédées comme esclaves, dans un État ou dans une partie désignée d'un État, dont la population se trouvera en rébellion contre les États-Unis, seront, à partir de ce moment, et pour toujours, libres » était conçue comme une mesure militaire, « Cette nouvelle politique transforma le cours de la guerre ».

Pour les populations Noires, la Guerre civile se complétait d'une dimension de guerre d'émancipation.

entreleslignesentrelesmots 

Nouvelle publication sur 

Entre les lignes entre les mots

 
 

Rétablir le riche passé, nié, rejeté ou dénigré, du radicalisme états-unien

by entreleslignesentrelesmots

Tag(s) : #Histoire
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