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Le c@rnet de Canaille le Rouge


Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. 

SOS Banquiers en déprime

ou Arpagon chez les Helvètes

 

Publié le 14 Novembre 2013

Boite à ouvrage d'une banque suisse

Boite à ouvrage d'une banque suisse


Certes, cela se passe de l'autre côté du pays de Gex,à l'abri des coffres-forts institutionnalisés mais cela éclaire en creux sur les pratiques des prédateurs financiers et les lois de la spéculation légale.

Laissons-les parler, c'est si éclairant :

Le président de l'Association suisse des banquiers ASB) n'est pas content, mais pas du tout.

Il s'étonne aussi des derniers propos de la ministre Suisse des finances sur les fonds propres des banques (la crise et le menaces de banqueroute en cascades que les états doivent garantir) fait frémir les gouvernant du coffrefortland.

C'est là que le Gattaz des banquiers d'outre Léman se fâche, et même menace :

« La place financière suisse se retrouve à un moment crucial. Elle est confrontée à des défis majeurs », a déclaré mercredi soir Patrick Odier, président de l'ASB , Sortez vos kleenex.

Il a réaffirmé que si les banques suisses appliqueront les nouveaux standards de l'OCDE en matière d'échanges automatiques d'informations, ce sera « à condition que ces standards soient réciproques et acceptés au niveau international », afin que la place financière ne soit pas handicapée par rapport à ses concurrentes.

Cela va rassurer Cahuzac.

Patrick Odier s'est montré sévère face aux « autorités suisses de régulation » qui cherchent à imposer des mesures plus contraignantes aux banques helvétiques.

Il a jugé que les nouvelles exigences en matière de fonds propres des banques, telles qu'évoquées récemment dans la presse par la Bercy'woman en charge des finances helvètes, équivalaient pratiquement à les doubler (de 4,5 % à une fourchette comprise entre 6% et 10%). Ce qui conduit le patron des banquiers à admonester la ministre. « Pourquoi a-t-elle parlé de cela ? Je n'en sais rien. À sa place, j'aurais évité d'en parler », a-t-il lâché, précisant que si les grandes banques devaient être contraintes de relever ainsi le niveau de leurs fonds propres, « elles devraient renoncer à certaines affaires » ou en répercuter le coût auprès de leurs clients, ce qui les désavantagerait face à leurs concurrentes.

Canaille le Rouge voit d'ici les queues au péage de l'autoroute A5, ces Dacia, Clio, et autres 205 d'occases se précipitant depuis les ZUP et quartiers populaires pour aller discrètement rapatrier leurs bons de la semeuse, leurs points carrefour et les quatre emprunts russes de l'arrière-grand-père stockés dans les sous-sols de Genève,

La presse financière, présente à ce coup de gueule, nous précise que "Le président de l'ASB a aussi fait part de ses soucis dans le dossier sensible du programme américain visant à obtenir de la part des banques suisses les données liées à leur clientèle américaine ayant fraudé le fisc.

 

 "Ce programme est à la limite du tolérable sur le plan économique », mais aussi juridique, a-t-il résumé". Il s'est en particulier déclaré « déçu et inquiet » des ultimes communications publiées par le Département américain de la justice (DoJ) le 5 novembre dernier. «Je suis déçu et inquiet suite à la prise de connaissance de ces ultimes communications de la part du DoJ», a résumé le banquier genevois, en évoquant que « le degré d'incertitude lié à ce programme reste très élevé» notamment en raison de «sa complexité» et du fait que le fisc américain n'a pas confirmé que ce programme équivalait à une « solution définitive » de l'affaire.

Le Picsou à croix blanche se révolte à l'idée que les états puissent ne pas fixer de limite à la recherche de leurs fraudeurs fiscaux. Pourtant quand on voit la précipitation de lémurien que montrent ces dits états à prendre les banquiers à la gorge, il est tout a fait loisible de penser que les banquiers suisses ne sont pas acculés aux précipices.

D'autant que (c'est rassurant pour la noble profession) dans le domaine de la gestion de fortune, Patrick Odier a relevé que la Suisse continuait à attirer de nouveaux capitaux, mais (larmes et kleenex encore) que ces flux marquaient le pas cette année, notamment en raison des contraintes toujours plus élevées liées à la régulation.

Le processus de régularisation des fonds de clients en indélicatesse avec le fisc a déjà été effectué avec « une très grande partie de la clientèle concernée », a-t-il encore précisé.

Si La Canaille était à la place de ce pauvre monsieur Odier, il irait vite monter un concert de charité en sollicitant Aznavour au piano, Smet-Halliday comme garçon de piste et Delon comme monsieur Loyal ; une équipe motivée de régionaux de l'étape.

Rédigé par Canaille Lerouge

Publié dans #Du côté du capital;De par le monde et ailleursLe c@rnet de Canaille le Rouge

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Tag(s) : #Economie
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