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Deux préavis de grève
devraient être déposés coup sur coup, cette semaine.
Le premier, acté dans un courrier signé du secrétaire général Jean-François Simmarano, à l’intention d’Oivier Diehl, le président de la SNCM, émane du syndicat CGT du personnel sédentaire de la SNCM. Daté du 5 juin, ce courrier indique que "les trois offres de reprise actuelles sont irrecevables pour les salariés, toujours insuffisantes de façon persistante pour les administrateurs judiciaires (...)", et qu’un "nouvel appel d’offres, lancé sans délais, permettrait enfin d’étudier un plan de continuation avec un périmètre plus large socialement et industriellement, dans la plus grande sécurité juridique (...)".
Trop de questions demeurent encore sans réponse aujourd’hui, insiste la CGT du personnel sédentaire. "En conséquence, et selon la décision que prendra le tribunal de commerce, notre organisation appelle l’ensemble des salariés de la SNCM siège, agences et filiales, à cesser le travail à compter du jeudi 11 juin 2015, pour une durée de 24 heures reconductibles."
Le deuxième préavis de grève, qui pourrait être lancé, dans la foulée, concernerait, pour sa part, le syndicat des marins CGT. Apparemment, la bataille navale s’organise.
Bras de fer syndical contre bras de mer juridique.
Le groupe STEF, maison-mère de la Méridionale et spécialiste du transport routier frigorique, a déposé une offre de reprise de la SNCM. Un intérêt tardif qui surprend. STEF demande un renvoi à septembre de l'examen des offres, prévu le 10 juin 2015.
Changement de braquet pour le groupe STEF. Après avoir refusé durant des mois de s’intéresser à la reprise de la SNCM, la maison-mère de laMéridionale a révélé le 5 juin 2015 avoir fait une proposition de reprise de la compagnie maritime en redressement judiciaire. Une situation qui sème le trouble chez de nombreux acteurs du dossier, le tribunal devant statuer ce mercredi 10 juin sur les offres de reprise.
Politiques, syndicats, cadres de la SNCM, milieu judiciaire s’interrogent sur les intentions du groupe STEF. Sauveteur providentiel ou manœuvre pour pousser la SNCM à la liquidation ?
Reprise de 800 salariés sur les 1500
Dans une note confidentielle datée du 1er juin et transmise, selon nos informations, au président du tribunal de commerce de Marseille, la Méridionale propose de reprendre 800 des 1500 salariés de la SNCM (600 marins, 200 sédentaires).
Les organisations syndicales de la SNCM, qui rejettent les trois offres de reprise, ont déposé un préavis de grève pour la journée du 11 juin, lendemain de l’audience.