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En Argentine, le candidat du pouvoir "kirchnerien" remporte les primaires

Alors que les tenants de l'Occident ultralibéral

pronostiquaient la défaite du "kirchnerisme"

jugé trop attaché à la souveraineté de l'Argentine...

 

Tribune de Genève

ÉlectionsLe candidat «kirchneriste» sort renforcé de cet «avant premier tour» de l’élection présidentielle.

 

En Argentine, les élections primaires des partis politiques sont simultanées. Et surtout, la participation de tous les citoyens est obligatoire. Ce mécanisme particulier a ainsi transformé les scrutins qui se sont tenus dimanche en «avant- premier tour» de la présidentielle d’octobre. En remportant 38,4% du total des voix, Daniel Scioli, unique candidat du Front pour la victoire, formation péroniste au pouvoir depuis douze ans, renforce donc sa position de favori pour succéder à Cristina Fernández de Kirchner à la Maison Rose.

Gouverneur de la gigantesque province de Buenos Aires, ancien vice-président de Nestor Kirchner – mari et prédécesseur de l’actuelle présidente, décédé en 2010 –, Daniel Scioli a obtenu 14 points de plus que son principal concurrent, le libéral Mauricio Macri, maire de la capitale, Buenos Aires (24,2%). Mais ce dernier devrait pouvoir compter sur une bonne partie des bulletins obtenus par ses challengers au sein de la coalition Cambiemos («Changeons»), le radical Ernesto Sanz (3,5%) et l’ancienne radicale Elisa Carrio (2,3%). Des électeurs traditionnels de l’Union civique radicale (UCR), le plus vieux parti du pays, pourraient cependant rechigner à donner leur vote lors du scrutin présidentiel au leader de l’alliance contre nature conclue entre leur formation, historiquement centriste voire progressiste, et le PRO de Mauricio Macri.

Sergio Massa, péroniste plus conservateur bien qu’il ait été chef de cabinet de Cristina Kirchner, est arrivé en troisième position avec 14, 2% des voix, auxquelles il faut ajouter les 6,4% de son camarade d’alliance José Manuel de la Sota.

«Kirchnériste» à tendance centriste, Daniel Scioli tentera d’ailleurs de ravir des voix à ces péronistes dissidents afin d’être élu président dès le premier tour le 25 octobre. Pour accéder directement à la tête de l’Etat, un candidat doit en effet obtenir plus de 45% des votes, ou plus de 40% s’il devance les autres candidats d’au moins 10 points.

Une victoire de l’actuel gouverneur de la province de Buenos Aires assurerait une certaine continuité politique après les mandats de Nestor Kirchner (2003-2007) et de Cristina Kirchner (2007-2015), que la Constitution empêchait de se présenter à sa propre succession. Daniel Scioli, dont la candidature n’enchante pas l’aile gauche du «kirchnérisme», a cependant déjà promis des «changements».

Les présidences des Kirchner ont été marquées par une importante croissance, la diminution de la pauvreté et de nombreuses avancées sociales. Mais aussi par une inflation galopante, des accusations de corruption, un haut niveau d’insécurité et des restrictions au change de devises. (TDG)

Tag(s) : #international
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