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a la clinique du Pont de Chaume, les grèvistes occupent le hall d'entrée © Corinne Lebrave    France 3© Corinne Lebrave France 3 a la clinique du Pont de Chaume, les grèvistes occupent le hall d'entrée

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les grévistes devant la clinique lundi matin, 19è jour du mouvement © Emmanuel Wat/France 3 Midi-PyrénéesLa médiation engagée par la préfecture du Tarn depuis plus de quinze jours à la clinique du pont de Chaume de Montauban n'est pas parvenue à rapprocher les parties d'un iota.

La rupture des négociations

Au 28è jour d'une grève qui paralyse 50 % des activités de l'établissement, la direction annonce que "la position radicale et dogmatique de la CGT, qui a continument refusé en bloc toutes les propositions, a provoqué l’arrêt définitif des négociations".

Entre 35 et 80% de grévistes selon la direction ou la CGT
Selon la direction, entre 35 et 40% du personnel soignant poursuit la grève autour de questions d'effectifs, d'organisation du travail et de salaires, alors que la CGT calcule 80% de grèvistes.

Direction et CGT se renvoient la responsabilité du blocage de la situation
Ce mercredi, la direction, a appellé tous les salariés à reprendre le travail, et dénonce dans un communiqué :


 

  • "des exactions(...)orchestrées par la CGT, avec pour objectif  - à nouveau - la paralysie du site de la clinique, mettant en danger les patients et bafouant le droit au travail des salariés, majoritairement non-grévistes". "Dans la nuit du 17 au 18 novembre, explique-t-elle, les syndicalistes ont à nouveau occupé le hall, empêchant le passage des brancards, et obstruant les accès avec des draps souillés".
  • "l’attitude des grévistes et de leur syndicat consistant à se soustraire sciemment aux réquisitions validées par l’ARS et ordonnées par l’Etat en mettant en difficulté les soignants au travail et leurs patients et s’interroge sur les finalités de cette minorité agissante adoptant des positions extrêmes sans lendemain".

Ce communiqué scandalise la CGT. Par la voix de son représentant Christian Couderc, le syndicat appelle à la poursuite et au renforcement du mouvement et annonce sa volonté de porter plainte contre la direction pour diffamation. "Les salariés sont excédés par les pressions et les menaces constantes d'une direction qui porte des accusations graves contre les grévistes", explique-t-il. "Aucun grèviste n'a jamais refusé une réquisition, qui doit être remise en main propre". "Par ailleurs, regrette-t-il, cette direction irresponsable n'a jamais rien cédé sur notre cahier de revendications, que nous avons pourtant réduit et en fait une question de principe". "Quant aux accès, si nous occupons le hall, nous n'avons jamais empêché le passage", se défend-t-il.

Des revendications "incompatibles avec l'économie de la clinique"
Au niveau salarial, la CGT, après avoir demandé 100 euros bruts d'augmentation pour chaque salarié, réclame désormais une augmentation de 45 euros mensuels bruts. "C'est incompatible avec l'économie de la clinique", répond son directeur Gauthier Escartin qui souligne que' les salariés de la clinique du Pont de Chaume "sont déjà payés 6% au dessus des grilles nationales". "Avec la baisse des tarifs de 2,5% de la Sécurité Sociale, poursuit-il, nous perdons 800.000 euros par an. Par ailleurs, nous investissons un million d'euros chaque année et nous avons encore un déficit d'1,8 million d'euros lié à la grève que nous avons subie en 2010".

La clinique du Pont de Chaume, qui compte 268 lits, est un des plus importants établissements privés de la région Midi-Pyrénées. Elle emploie 500 salariés et avait connu un mouvement de grève long et très suivi en 2010.

Tag(s) : #Lutte de classes
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