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Le secrétaire général du syndicat CGT, Philippe Martinez, à Matignon pour une rencontre avec le Premier ministre, le 11 janvier 2016 à Paris. (AFP/Kenzo TRIBOUILLARD)

Le secrétaire général du syndicat CGT, Philippe Martinez, à Matignon pour une rencontre avec le Premier ministre, le 11 janvier 2016 à Paris. (AFP/Kenzo TRIBOUILLARD)

 

Le numéro un de la CGT, Philippe Martinez, a dénoncé mardi sur LCI la condamnation de 8 ex-salariés de Goodyear à Amiens, estimant que "tout le mouvement syndical" était "attaqué" et y voyant "un message dans le mauvais sens donné par le gouvernement". 
"Cette décision est scandaleuse et injuste. Au-delà des salariés d'Amiens, c'est tout le mouvement syndical qui est attaqué", s'est insurgé le secrétaire général de la CGT.
"C'est un message fort et dans le mauvais sens que donne le gouvernement aux salariés qui se battent pour préserver leur emploi", a-t-il estimé.
Pour lui, cette décision "fait en sorte, une nouvelle fois, que l'action syndicale soit assimilée à un crime". "Ca fait partie d'un climat de plus en plus lourd", a commenté M. Martinez, faisant le rapprochement avec le conflit à Air France.
A la question du journaliste: "C'est une déclaration de guerre ?", il a répondu: "ça y ressemble". 
Huit anciens salariés de l'usine Goodyear d'Amiens-Nord ont été condamnés à 24 mois de prison, dont 9 ferme, pour la séquestration durant 30 heures en 2014 de deux cadres dirigeants de cette entreprise promise à la fermeture. Cette sanction est inédite.
Pour le leader cégétiste, la direction de l'usine "avait fait le choix de l'apaisement, alors que ce que vient de décider la justice, c'est de rallumer la flamme".
"
Le procureur de la République a décidé seul de demander une peine d'emprisonnement. Il est le porte-parole du gouvernement et la lourdeur de la condamnation peut nous interroger sur le fait que cette demande a été faite au plus haut niveau de l'État, de l'Élysée ou de Matignon", a poursuivi M. Martinez.
 

"Vu la gravité de ce qui a été prononcé", le gouvernement doit selon lui "prendre ses responsabilités au moment où des lois vont arriver, et si c'est une attaque directe, il faut s'attendre à ce que des mobilisations augmentent", a-t-il prévenu. 
Le gouvernement doit, selon lui, "
renoncer aux poursuites, abandonner la plainte et travailler à une vraie écoute des salariés".

 

"canempechepasnicolas" : 

Et si le gouvernement ne tient pas compte de ces conseils ?

Tag(s) : #Lutte de classes
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