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YVES QUIGNON en pull-over
YVES QUIGNON en pull-over

YVES QUIGNON en pull-over

La Voix du Nord

Le secrétaire général de l’Union locale CGT de Douai, Yves Quignon, a passé une partie de sa matinée de mardi au commissariat de police de Douai, assisté de son avocat, Me Yazid Lehingue. Convoqué pour des faits de dégradation de biens publics, le 17 mai 2016, à Roost-Warendin.

Esprits échauffés

 

Il faisait une chaleur estivale cet après-midi-là. Les esprits étaient également échauffés. Au sortir d’une matinée à manifester contre la loi Travail, deux douzaines de cégétistes s’étaient retrouvées sur le parvis de l’hôtel de ville. En vue de demander au maire, Lionel Courdavault, un entretien pour évoquer le cas de Bruno Deregnaucourt, un employé communal du service technique cimetière en arrêt maladie pour dépression. Une dépression mise sur le compte de l’attitude du premier magistrat à son égard.

Dans la grande tradition des manifestations, un feu de pneus fut allumé sur le parvis de l’hôtel de vil le. Au grand dam des policiers municipaux. Le maire restant sourd à leurs suppliques de rendez-vous, quelques manifestants s’étaient introduits au rez-de-chaussée de la mairie, ouverte au public, en bousculant le policier municipal qui tentait de faire barrage. La porte donnant sur l’extérieur s’étant refermée derrière eux, les cinq syndicalistes dans la place attendirent en vain d’être reçus. Ce jour-là, l’émotion et la chaleur conduisirent l’un des cinq syndicalistes, victime d’un malaise, à l’hôpital de Douai.

Prise d’empreintes et d’ADN

 

« Yves a eu droit à une prise d’empreintes et à une prise d’ADN », commente le cégétiste Dominique Ben. Au-delà de la procédure judiciaire, ce que dénonce la CGT c’est l’entêtement du maire à l’encontre de la confédé. « Je ne comprends pas l’acharnement du maire », soupire Dominique Ben, évoquant le code de bonne conduite qui prévaut localement à la CGT depuis 1984, année où une bousculade avait eu lieu à la Foire-expo entre syndicalistes et forces de l’ordre.

« On verra bien si le procureur de la République classe ou pas l’affaire. » Lionel Courdavault n’est pas disposé à évoquer le sujet. Yves Quignon, si. « J’ai été choqué d’avoir à donner mon ADN. Pour un bon père de famille, ce n’est pas rien. »

Le temps n’est plus à l’apaisement. La CGT va à son tour sortir l’artillerie lourde. Une plainte pour séquestration (les cinq syndicalistes enfermés dans la mairie), non-assistance à personne en danger et mise en danger de la vie d’autrui (le syndicaliste hospitalisé) va être déposée.

Tag(s) : #Lutte de classes
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