Il n'y a pas de candidat naturel pour la présidentielle de 2017. A six mois du scrutin, ce constat dressé par un grand nombre de députés PS interpelle. Repartir avec Hollande, passer chez Valls, temporiser avec Royal ou renverser la table avec Montebourg ? Ceux qui ne font partie d'aucune écurie s'interrogent particulièrement. Plus que sur les orientations programmatiques, de nombreux responsables socialistes affirment aujourd'hui qu'ils feront leur choix en fonction des sondages.
Faute de pouvoir s'appuyer sur un candidat susceptible de l'emporter, plusieurs élus affirment d'ores et déjà vouloir se ranger derrière l'homme qui leur assurera... la troisième place, pourtant synonyme d'élimination au premier tour : "Je suis prêt à être troisième en 2017 avec Hollande, mais pas quatrième ou cinquième, derrière Mélenchon et Macron. Car le PS perdrait sa position centrale à gauche. Ce serait la fin de la social-démocratie française", estime Pascal Terrasse, député d'Ardèche qui s'est récemment éloigné d'Emmanuel Macron. Une position que confirment en privé plusieurs élus légitimistes.
Henri Weber, membre du bureau national du PS, juge même que ce scrutin interne à la gauche constituera l'enjeu majeur de l'élection de 2017 pour les socialistes : "L'histoire de la social-démocratie française est longue, faite de hauts et de bas, pointe l'ex-député européen. Perdre et même être éliminés au premier tour n'aurait rien d'inédit, ni de dramatique. Le principal enjeu est de rester la première force de gauche, devant Mélenchon, afin de sauver un nombre suffisant de sièges...
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