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UNE PROVOCATION A LA GUERRE
Dans un article du Washington Examiner, le journaliste Tom Rogan conseille au gouvernement ukrainien de bombarder le pont de Kerch qui vient d’être inauguré par Vladimir Poutine. Selon lui ce serait un excellent moyen pour l’Ukraine de montrer qu’elle est déterminée à défendre « son » territoire.
La Russie vient de lancer une procédure judiciaire pour « incitation au terrorisme »…
https://www.washingtonexaminer.com/opinion/ukraine-should-blow-up-putins-crimea-bridge
"canempechepasnicolas" :
Au-delà de la provocation du journaliste américain, en toile de fond de l'affaire ukrainienne mise en avant depuis 2014 par les Occidentaux, il y a un mensonge cent fois répétés par gouvernements et médias selon lequel la Crimée ne serait pas russe mais une province de l'Ukraine.
Or, tout manuel d'histoire précise que la Crimée fut cédée par l'empire ottoman à l'empire russe en 1783. Depuis cette date, d'abord sous les Tzars, puis en Union soviétique, la Crimée fait partie de la Russie.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, la Crimée est le théâtre de sanglantes batailles où la Wehrmacht subit de nombreuses pertes pendant sa progression vers l'est, notamment durant l'été 1941, dans l'isthme de Perekop qui relie la péninsule à l'Ukraine. Cette barrière naturelle conquise, les Allemands occupèrent aussitôt la plus grande partie de la Crimée, mais la ville de Sébastopol résista héroïquement au siège allemand d'octobre 1941 jusqu'au 4 juillet 1942, et recevra après la guerre, le titre de Ville héros.
Les troupes soviétiques reprirent définitivement la ville de Sébastopol en mai 1944.
Le , Nikita Khrouchtchev, Premier secrétaire du Comité central du Parti communiste de l'Union soviétique, dont l'Ukraine était la patrie d'adoption, rattache l'oblast de Crimée à la République socialiste soviétique d'Ukraine (RSSU) à l'occasion du 300e anniversaire de la réunification de la Russie et de l'Ukraine. simple mesure administrative - comme si le département de la Loire Atlantique passait des Pays de la Loir à la Bretagne ! - la législation fédérale étant la même à Kiev et à Moscou.
A la dislocation de l'URSS, en 1993, l'Ukraine fait sécession pour devenir indépendante avec, en son sein, la Crimée pourtant toujours peuplée à 80% de Russes. Ceux-ci s'estiment brimés en Ukraine.
En 2013, les manoeuvres occidentales visent à arrimer celui-ci à l'Union Européenne en espérant faire de la Crimée une base de l'Otan au coeur de la Russie. Simultanément, un coup de force a lieu à Kiev - ce sont les événements de la place Maïdan - qui chasse le gouvernement légal pour lui substituer un pouvoir dévoué à l'Occident. Cette menace contraint la Russie à prendre les devants en libérant la Crimée, soutenus par l'immense majorité de la population russophone. On connaît la suite : le déchaînement des Etats-Unis et de l'Union européenne contre la Russie, accusée d'avoir annexé une "province de l'Ukraine".
Il est bon de repréciser ces points d'histoire qui contredisent les mensonges sans cesse répétés par les médias occidentaux, les français en premier, et qui trompent dangereusement l'opinion.