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Le 23 juillet 2020 

Une quinzaine de salariés se tient devant l'immeuble. Tous espèrent en apprendre plus sur un éventuel plan social au sein de l'entreprise. Après une mobilisation contre le plan social prévu chez Nokia, c'est le site de CGG – entreprise de géosciences, spécialiste de l'exploration des sous-sols pour les compagnies pétrolières - qui se mobilise, dans la crainte de suppressions de postes.

La CGT organisait un rassemblement ce jeudi à Massy, après la réunion du comité social et économique (CSE), pour entretenir la mobilisation pendant l'été. Irène Huard, déléguée syndicale, n'y attendait pas une foule compacte : « Évidemment, ce n'est pas la meilleure période. Les employés sont encore en télétravail, pour la plupart, d'autres sont en vacances. Mais ce n'est pas au nombre de présents que l'on mesurera le succès de la mobilisation. »


80 à 100 postes menacés selon la CGT

« On en sait plus sur le calendrier ? », demandent les présents. Micro collé au masque pour bien se faire entendre, Michel Hacquart, secrétaire SNGG (Syndicat national de la géothermie et de la géophysique) CGT, répond par la négative et ajoute : « Ce que nous demandons c'est une information claire et transparente de la part de la direction ». Selon la CGT, 80 à 100 postes pourraient être supprimés sur un total de 370. Plusieurs centaines de licenciements auraient déjà eu lieu dans les sites étrangers du groupe.

Michel Hacquart estime que « la direction utilise le prétexte de la crise sanitaire » pour restructurer l'entreprise « plus que nécessaire ». Selon les syndicats, les réserves financières seraient suffisantes pour affronter la dette et passer la crise sans licencier. Ce sont essentiellement des postes d'ingénieurs et des emplois liés à la recherche et développement qui semblent menacés.

Un recul de l'activité cette année

Du côté du groupe, on l'assure : « Aucun plan social n'a été annoncé à ce jour. C'est une crainte des syndicats que CGG suit de près. » L'entreprise concède toutefois : « Nos clients [NDLR : des compagnies pétrolières, en majorité] ont baissé leurs dépenses d'exploration de 25 à 30 % cette année. » Un élément qui ne rassure ni les employés ni les syndicats. Michel Hacquart explique : « Les compagnies pétrolières peuvent se passer de faire de l'exploration de sous-sol pendant quatre ou cinq ans sans problème. Or, nous sommes le premier maillon de la chaîne d'exploration, donc les premiers affectés… »

Massy : chez CGG, la crainte d’un plan social
Tag(s) : #Lutte de classes
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