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La démonstration est faite : la mobilisation sociale, essentiellement sous forme de manifestations, a été réalisée par "les gros bataillons de la CGT", pour reprendre l'expression des médias, en particulier  à Paris. Ils représentaient plus de 80% des participants au défilé; la CFDT (autour d'un millier de participants), FO, l'UNSA, SUD, la CFTC et la CGC groupaient moins de 10.000 personnes.
Quelles observations peut-on tirer de cette journée ?
D'abord, un grand dynamisme dans le cortège cégétiste, particulièrement dense et sonore, des mots d'ordre de lutte visant au "Tous ensemble", une volonté de poursuivre le combat. Si les mots d'ordre concernant les retraites étaient les plus scandés, ceux concernant le pouvoir d'achat traduisaient, tant pour les 'actifs' que pour les retraités, le malvivre d'une grande partie de la population. Le 22 mai n'était qu'un jalon dans un combat que chacun compte bien continuer.
Certes, les grèves les arrêts de travail ont été limités. Les transports (essentiellement à la SNCF et dans les transports urbains, en province), l'EDF, le Gaz de France, les installations portuaires, mais aussi des entreprises industrielles, ont fourni le plus fort contingent de grévistes. Encore très minoritaires, ceux-ci ont montré le chemin de l'unité dans l'action. Regrettons encore, qu'aucun mot d'ordre n'ai visé le "service minimum", et l'atteinte au droit de grève, constitué par l'obligation de se déclarer, deux jours avant le début du conflit.
On peut regretter l'absence des enseignants de la FSU, qui avaient pourtant massivement  répondu au rassemblement national de dimanche dernier dans la capitale, et qui s'apprêtent "à remettre çà", samedi, à l'appel, cette fois,  de tous leurs syndicats. Cette parcellisation des actions, profession par profession, par objectif revendicatif, nuit à la démonstration de force nécessaire. Les batailles "des Horaces contre les Curiaces" ont toujours conduit à la défaite.
La colère est multiple, profonde. Elle se généralise à des couches de plus en plus nombreuses de la société. Il faut fédérer le mécontentement populaire. Non seulement CONTRE les mesures du pouvoir sarkozien, mais aussi POUR une alternative politique de progrès social.
La CGT, ses dirigeants, qui ont adopté un ton plus énergique ces dernières semaines, oseront-ils promouvoir une offensive sociale de grande envergure à la hauteur des enjeux. Il en va de la crédibilité de la première centrale syndicale.
Mais limiter la lutte à des objectfs uniquement "syndicaux", sans leur donner un prolongement politique - ce qui est d'abord du ressort de tous les partis et organisations, qui se situent résolument contre le pouvoir sarkozien - conduit le mouvement social à l'impasse.
Il faut que se constitue un rassemblement de toutes les forces qui préconisent la RUPTURE avec le système économique actuel.  Il faut combattre frontalement la dictature du clan des milliardaires qui imposent leur objectifs de contre-révolution politique et sociale à notre pays. Il est nécessaire que cette perspective devienne rapidement un mot d'ordre de masse, débouchant sur une offensive populaire de grande envergure.

Tous les camarades, à travers leurs 'blogs', doivent participer, sans attendre, au débat sur ces idées, pour défendre ensemble des positions communes, impliquant un changement politique radical en France.

Tag(s) : #Social
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