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Le cuistot chef del'Elysée nous avait prévenu : "Je n'ai plus d'argent frais dans les rayons !". Aussi aujourd'hui, Sarkozy nous offre des plats cuisinés périmés, avec étiquette recyclée. Vous pensez : ils datent de cinquante ans, concoctés à l'époque par le général de Gaulle. Un mélange de Capital et de Travail, genre "carpe et lapin" avec une "participation" "un cheval-une alouette". A consommer dans cinq ans. La recette proposée ce mois-ci par le Président est accomodée au goût du jour. De "facultatif", "l'intéressement" sera "obligatoire", et donc  étendu aux entreprises de moins de cinquante salariés. Encore faut-il que celles-ci déclarent un bénéfice... Pour les inciter à initier le processus, un "crédit d'impôt" leur sera accordé, équivalent à 20% des sommes versées par le patron. En clair, le budget de la Nation sera emputé d'autant. Autrement dit, une fois de plus, ce sont les contribuables qui vont être victimes du système. Leurs impôts, au lieu de financer des activités publiques au service de tous, bénéficieront aux chefs d'entreprise, une minorité privée qui n'est pas la plus à plaindre dans la société.
Sarkozy prétend ainsi offrir aux salariés en manque, un produit de substitution au "pouvoir d'achat" qui leur fait défaut. Oui, mais alors, plus d'augmentation de salaire ? Le Président veut nous rassurer : "Les patrons seront contraints de "négocier" chaque année avec les syndicats la question des rémunérations".
Et d'ajouter le bâton à la carotte du crédit d'impôt :" En 2010, les entreprises qui n'ouvriront pas de négociations salariales annuelles comme la loi les y oblige, se verront supprimer 10% d'allègements de charges, octroyées notamment dans la foulée des 35 heures". Ah mais !
Menaces illusoires puisque la loi impose DEJA aux employeurs "d'ouvrir des négocations salariales annuelles". Et pour que personne ne s'y tompe et croie au Père Noël, les commentateurs précisent bien que l'impératif exigé est "d'ouvrir" et non de "conclure" positivement de telles négociations.
Ouf ! Nous voilà rassurés.
Ces dispositions exposées par le chef de l'Etat aux ouvriers de l'usine Poclain, le 26 mai dans l'Oise, auront-elles un effet positif sur l'opinion, en mal de rejet du Président ? Rien n'est moins sûr.
Le général de Gaulle croyait lui aussi au bavardage sur l'intéressement et la participation. 

Jusqu'au jour où les millions et les millions de salariés, croyant davantage "à la bonne soupe qu'au beau langage", se sont mis en grève et ont occupé les entreprises, quelques années plus tard.
En mai 1968, précisément
.

Tag(s) : #Social
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